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samedi 14 janvier 2012 à 14h

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Tous ensemble pour exiger justice et vérité pour Ali Ziri

Avec Stéphane Hessel et Jacques Gaillot

En soutien au Collectif Ali Ziri, ce retraité mort « plié » par des policiers

à Argenteuil le samedi 14 janvier à 14h, Salle du cinéma Jean-Gabin, Parc de la mairie d'Argenteuil, 12-14 Bd. Léon-Feix

Deux ans et demi après la mort d'Ali Ziri, suite à son interpellation par la police nationale d'Argenteuil le 9 juin 2009 avec son ami, Arezki Kerfali, conducteur du véhicule, les policiers impliqués dans la mort du retraité algérien âgé de 69 ans sont toujours en fonction. C'est inacceptable ! Le 24 juillet 2009, l'Institut médico-légal de Paris rend les conclusions d'une autopsie qui relève l'existence de 27 hématomes, et démontre qu'« Ali Ziri est mort suite à un arrêt cardio-circulatoire d'origine hypoxique, généré par suffocation et appui postérieur dorsal ». Le 15 avril 2011, les conclusions de nouveaux examens complémentaires affirment que « le manque de discernement des policiers a conduit à des comportements qui n'étaient pas sans conséquence sur l'état de santé de M. Ziri. ». Il y a aussi l'avis de l'ex-CNDS (Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité), évoquant un « traitement inhumain et dégradant ».

Tout confirme que des violences policières sont à l'origine de la mort d'Ali Ziri.

Et pourtant tous les actes demandés par les avocats de la famille Ali Ziri, comme l'audition des témoins et des policiers par un juge d'instruction et la reconstitution des faits, ont été refusés par le Procureur de la République de Pontoise. Par contre Arezki Kerfali, pourtant victime et témoin vivant, reste lui poursuivi pour outrage. Aujourd'hui, l'instruction est close. C'est en janvier 2012 que ce même procureur doit rendre ses réquisitions. Le collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri redoute un non-lieu, qui se traduirait tout simplement par l'abandon des poursuites contre les policiers impliqués dans la mort du retraité algérien.

Indignez-vous ! et retrouvons-nous ensemble pour exiger vérité et justice !

Contact : collexectifaliexziri@yahexoo.fr Le rapport d'Amnesty International sur les violences policières est consultable sur ce lien : http://www.amnesty.fr/Informez-vous...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/19678
Source : http://www.atmf.org/Tous-ensemble-pour-exiger...
Source : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php...


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Ali Ziri - Non au non lieu !

communiqué de presse du collectif Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri

Ce que nous redoutions, il y a quelques jours, est bel bien arrivé. Le procureur-adjoint du Tribunal de Grande Instance de Pontoise a requis un non-lieu dans l'affaire Ali Ziri. Il appartient maintenant au juge d'instruction de suivre son réquisitoire ou de décider autre chose. Dans le réquisitoire définitif du procureur, seuls les faits à charge contre Mrs. Ali Ziri et Arezki Kerfali sont mentionnés. Il est question des circonstances de l'interpellation au volant de leur voiture par la police nationale, puis de leur arrivée au commissariat et de leur transport à l'hôpital d'Argenteuil. Mais jamais des conditions du trajet entre le lieu de l'interpellation et le commissariat d'Argenteuil. Or, pour les avocats et notamment pour Maître Maugendre, c'est au cours de ce trajet que le drame est arrivé, du fait qu'une policière, parmi les trois policiers interpellateurs, avait utilisé ce que l'on appelle la «méthode de pliage». C'est cette technique consistant à plaquer le torse du prévenu sur ses genoux en exerçant une pression « qui est à l'origine de l'asphyxie ayant conduit au décès d'Ali Ziri ». Une technique pourtant interdite depuis la mort en 2003 d'un jeune éthiopien expulsé par la police aux frontières. À cela s'ajoutent les conclusions de l'autopsie de l'institut médico-légal de Paris, rendues le 24 juillet 2009, relevant l'existence de 27 hématomes sur le corps de M. Ziri. Cette même autopsie a conclu qu'«Ali Ziri est mort suite à un arrêt cardio-circulatoire d'origine hypoxique, généré par suffocation et appui postérieur dorsal». Le 15 avril 2011, les conclusions de nouveaux examens complémentaires affirment que « le manque de discernement des policiers a conduit à des comportements qui n'étaient pas sans conséquence sur l'état de santé de M. Ziri.». Il y a aussi l'avis de l'ex-CNDS (Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité), qui jugeait « la précipitation et la violence avec lesquelles M. Ali Ziri a été extrait du véhicule étaient disproportionnées et constituent un traitement inhumain et dégradant ». On apprend aussi que le 9 juin 2009 au commissariat d'Argenteuil, un jeune homme en garde à vue dit avoir été témoin d'une scène choquante. «L'un des policiers est venu vers cet homme (Arezki Kerfali - ndlr) et il a posé son pied sur la tête du Monsieur et lui a dit une phrase du genre "Tu vas essuyer", il fait bouger la tête en appuyant avec son pied comme on pourrait le faire avec une serpillière. C'est comme s'il voulait lui faire essuyer son vomi avec sa tête.», explique-t-il, entendu par l'IGPN le 11 décembre 2009. Aucun des policiers n'a pourtant été questionné sur cette grave allégation. Pire encore, tous les actes demandés par les avocats de la famille Ali Ziri, comme l'audition des témoins et des policiers par un juge d'instruction et la reconstitution des faits, ont été refusés par le Procureur de la République de Pontoise. Par contre Arezki Kerfali, pourtant victime et témoin vivant, reste lui poursuivi pour outrage. Dès lors peut-on encore parler de justice ?

C'est pourquoi le collectif appelle à un rassemblement le samedi 14 janvier 2012 à 14h, cinéma Jean-Gabin, parc de la mairie d'Argenteuil, 12-14 Bd. Léon-Feix, en présence de Stéphane Hessel et Jacques Gaillot pour exiger vérité et justice ! Après ce rassemblement, le collectif va procéder à la pose d'une plaque commémorative sur le lieu de l'interpellation, angle des rues Jeanne d'Arc et Antonin-Georges-Belin, non loin de la mairie.

Plus d'infos au 01 39 80 45 40 Email : collexectifaliexziri@yahexoo.fr. Blog : http://collectif-ali-ziri.over-blog.com

Source : message reçu le 11 janvier 14h


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Le procuereur demandera le non-lieu

Cher(e)s ami(e)s et camarades

Vous étiez et vous êtes encore de nombreux militants de partis politiques, de syndicats, d'associations ou tout simplement de citoyens lambda à faire partie du collectif Ali Ziri ou à suivre de près ses combats, depuis deux ans et demi.

Au nom de ce chibani de 69 ans, arrivé en France à l'âge de 19 ans, rompu aux tâches les plus ingrates pendant quarante ans, derrière une machine dans une multinationale des transports, habitant dans un foyer Sonacotra, dans une chambre exigüe, au confort sommaire, avec comme uniques meubles : un lit, une table et une petite télévision, vous avez voulu, par de nombreuses marches pacifiques et de nombreux rassemblements citoyens, exprimer votre courroux quant au sort réservé à ce retraité algérien mort deux jours après son interpellation par la police nationale le 9 juin 2009.

Vous avez voulu manifester votre solidarité avec sa famille laissée au pays, avec ses enfants qu'il n'avait pas vu grandir. En tant qu'hommes et femmes épris de justice, vous avez tout simplement voulu faire éclater la vérité au grand jour et demander justice.

Eh bien, cette "justice" vient de décider d'un non-lieu, qui signifierait -si le juge d'instruction était amené à suivre les réquisitions du procureur de la République- tout simplement l'abandon des poursuites contre les policiers impliqués dans la mort d'Ali Ziri.

Ce que nous redoutions, il y a quelques jours, est bel bien arrivé. Dans un document de 10 pages (un ramassis de mensonges et de contre-vérités, fait à la va-vite, sans grand souci de l'objectivité, pour plaire à son maître) signé par M.Emmanuel Gérard, procureur-adjoint du Tribunal de Grande Instance de Pontoise et adressé au juge d'instruction Mme Roche-Driencourt, avec copie pour la partie civile, il est donc question « d'un réquisitoire définitif de non-lieu ».

J'ai été navré de constater, en lisant ce document, que seuls les faits à charge contre Mrs. Ali Ziri et Arezki Kerfali sont mentionnés. Il est question surtout des circonstances de l'interpellation au volant de leur voiture par la police nationale d'Argenteuil, puis de leur arrivée au commissariat et de leur transport à l'hôpital d'Argenteuil. Mais jamais des conditions du trajet entre le lieu de l'interpellation et le commissariat d'Argenteuil.

Or, pour les avocats et notamment pour Maître Maugendre, c'est au cours de ce trajet que le drame est arrivé, du fait qu'une policière, parmi les trois policiers interpellateurs, avait utilisé ce que l'on appelle la « méthode de pliage ». C'est cette technique policière du pliage, consistant à plaquer le torse du prévenu sur ses genoux en exerçant une pression « qui est à l'origine de l'asphyxie ayant conduit au décès d'Ali Ziri ». Une technique pourtant interdite depuis la mort en 2003 d'un jeune éthiopien expulsé par la police aux frontières. À cela s'ajoutent les conclusions de l'autopsie de l'institut médico-légal de Paris, rendues le 24juillet 2009, relevant l'existence de 27 hématomes sur le corps de M. Ziri.

Malgré le témoignage d'un jeune homme en garde à vue, à charge contre les policiers et publié par le site Mediapart le 25 novembre dernier, tous les actes demandés par les avocats de la famille, comme l'audition des témoins et des policiers par un juge d'instruction et la reconstitution des faits, ont été refusés par ce même procureur.

Dès lors peut-on encore parler de justice ?

C'est pourquoi, le rassemblement du 14 janvier prochain, en présence de l'humaniste et ancien résistant Stéphane Hessel et de l'évêque Jacques Gaillot, doit être un moment fort pour nous indigner tous ensemble et exprimer notre courroux et notre désappointement face à une justice à deux vitesses. Si Ali Ziri s'était nommé Pierre, Paul ou Jacques, sa fin tragique dans un commissariat aurait peut-être fait l'ouverture du 20 heures de TF1 -comme le vieillard tabassé avant le second tour d'une élection présidentielle.

Cher(e)s ami(e)s et camarades,

Soyons encore plus nombreux que les autres fois afin d'exiger la vérité et la justice. « Quand on enferme la vérité sous terre, elle s'y amasse, elle y prend une force telle d'explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l'on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres ».

Pour le collectif Ali Ziri

Source : liste de diffusion infozone, reçu le 6 janvier 23h