mardi 31 janvier 2012 à 14h
Manifestation - Éducation nationale
Suppressions de postes, Évaluation des enseignants...
https://paris.demosphere.net/rv/19637
Trajet / parcours: départ 14h - Luxembourg
Puis: boulevard Saint Michel, boulevard Saint Germain, pont de Sully, boulevard Henri IV, Bastille
Assemblée générales avant la manifestation:
- 10h - Gennevilliers : école Joliot-Curie
- 10h - Orly (lieu exact à préciser)
- 12h - IUFM Batignolles et Molitor
- (liste à compléter...)
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/19637
Source : message reçu le 23 janvier 08h
Source : http://www.paris.snes.edu/
Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article499
Source : http://iufmparis.canalblog.com/archives/2012/...
Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...
Contre la liquidation de l'Éducation nationale :
Toutes et tous en grève Mardi 31 janvier 2012
CGT Educ'action
Nicolas Sarkozy, président-candidat en pleine accélération de contre-réformes destructrices, a montré lors du « sommet pour l'emploi » du 18 janvier 2012 tout l'intérêt qu'il portait au « dialogue social » en annonçant une accélération de la précarisation de l'emploi. Luc Chatel, son ministre de la liquidation de l'Éducation nationale, imite bien son modèle :
- 14 000 suppressions d'emplois annoncées à la rentrée 2012, qui s'ajoutent aux 66 000 depuis 2007
- Casse programmée de la voie professionnelle publique et développement de l'Apprentissage
- Casse des derniers réseaux d'aides aux élèves dans le 1er degré
- Casse des statuts : mise en place de mutations parallèles et sans barème ECLAIR, prime au mérite (toujours dans les établissements ECLAIR), évaluation et carrière dans les mains des seuls supérieurs hiérarchiques en 2013...
A l'heure où dans les académies, les conséquences du budget de l'Éducation nationale voté pour la rentrée prochaine se traduisent par la suppression de centaines de postes, il est urgent de réagir. La CGT-Educ'action a proposé depuis le mois d'octobre 2011 une mobilisation contre le budget : elle s'engage donc pleinement dans les mobilisations contre ses conséquences.
La casse du service public d'éducation se mesure chaque jour davantage avec la politique menée sur le terrain. Les réformes s'empilent et produisent toujours plus de mal-être à la fois chez les élèves et les personnels.
C'est ainsi que pour la voie professionnelle publique, cette rentrée 2012 se prépare avec des milliers de suppressions d'emplois : La réforme du Bac pro 3 ans, que nous avons combattue, arrive dans la dernière ligne droite pour son application. Du coup le surplus d'élèves des classes Bac pro ancienne et nouvelle formule disparaît complètement et va permettre de liquider de nombreux postes. Nous avions annoncé cette casse programmée
De plus, la fermeture de nombreuses filières professionnelles au prétexte de leur manque d'attractivité va priver de nombreux élèves d'un véritable choix pour leur avenir professionnel et dégrader encore davantage leur motivation. De ce fait, les abandons en cours de cycle déjà nombreux, risquent de se multiplier. Les établissements accueillent ainsi de moins en moins d'élèves et le ministre en profite pour fermer des LP ! Le regroupement de filière et l'introduction de la mixité des publics dans des classes toujours plus surchargées dégradent dangereusement les conditions d'étude de nos élèves et les conditions de travail des personnels.
Dans le premier degré, ce sont l'enseignement spécialisé avec la disparition des Rased et l'enseignement des langues avec la suppression des postes d'intervenants en langues qui sont attaqués !
Le collège unique est remis en cause alors qu'il n'a jamais eu les moyens d'exister réellement !
Le dispositif ECLAIR, véritable cheval de Troie pour liquider le statut des personnels et consacrer davantage l'autonomie des établissements et des chefs d'établissement par le profilage des postes se répand sournoisement.
La volonté de mettre en pièce l'Éducation Nationale pour lui substituer un système éducatif copié sur le modèle libéral anglo-saxon ne fait plus aucun doute et crise ou pas, élections ou pas, les mesures seraient les mêmes : Les motifs invoqués ne sont que des prétextes destinés à masquer cette politique.
La CGT-Éduc'Action exige :
- Une augmentation salariale immédiate pour tous les salariés de l'Éducation nationale d'au moins 300 euros et pas de salaire en dessous de 1 700 € brut ;
- L'arrêt des suppressions d'emplois, leur restitution et la création de postes à la hauteur des besoins sociaux ;
- L'arrêt du recours à la précarité et la titularisation sans concours ni condition de nationalité de tous les précaires qui le souhaitent ;
- L'abrogation des réformes type RGPP, LOLF, loi dite de mobilité ;
- L'abandon des contre réformes qui détruisent l'école publique (socle commun, livret de compétence, ECLAIR, lycée, bac pro 3 ans, l'aide personnalisée et la destruction des RASED dans le 1er degré, réforme de la formation des enseignants et CPE ...) ;
- L'ouverture d'un débat sur une réforme du système éducatif fondée sur l'émancipation et les droits démocratiques ;
- La réduction du temps de travail ;
- Un déroulement de carrière identique pour tous, au rythme le plus rapide, non soumis aux critères de mérite et donc le retrait du projet d'évaluation des enseignants.
C'est pourquoi, nous appelons l'ensemble des personnels à la grève et aux manifestations le 31 janvier 2012.
Nous appelons à l'organisation d'AGs dans les services, villes, écoles et établissements afin de construire une lutte pour gagner sur nos revendications.
Non à la transformation managériale du service d'éducation !
Non aux suppressions de postes !
Sud - éducation Paris
Les agents techniques, les agents administratifs et les enseignants sont durement touchés par la politique de suppressions de postes. De nombreux contrats précaires ne sont pas renouvelés. La prochaine rentrée aggravera encore la situation. Au moins 250 postes seront supprimés :131 enseignants dans le second degré, 98 dans le premier et 21 postes d'administratifs, des agences comptables vont fermer dans certains établissements...
Les remplacements des personnels absents ne sont plus assurés, les classes sont surchargées, il y a toujours moins de personnel pour l'entretien des locaux , pour le travail administratif, pour assurer le suivi social et de santé des élèves et des personnels.
En conséquence, les tâches se multiplient et les personnels subissent les pressions des hiérarchies. Après les personnels de santé sociaux et les agents techniques, ce sont les enseignants qui dorénavant se voient imposer une évaluation sous forme d'entretien professionnel à la manière du privé. Ce n'est qu'une étape du vaste programme de soumission de l'éducation au modèle de l'entreprise et aux impératifs du marché : individualisation des carrières, obligation de performance, autonomie de recrutement des personnels.
A cela s'ajoutent le blocage des salaires, l'augmentation des mutuelles, la journée de carence en cas de maladie...
Travailler plus avec moins de moyens et pour gagner moins, ça suffit ! En construisant une mobilisation massive de tous les personnels, il est possible de faire reculer le gouvernement.
Grève et manifestation mardi 31 janvier 2012
14h00 Luxembourg - Bastille
Grève et rassemblements pendant la durée des opérations de carte scolaire (Comité Technique Académique le 9/02 et CDEN le 16/02) à partir de 9h00 devant le rectorat 94 av. Gambetta
Priorité à l'éducation ! Pas aux agences de notation !
Tous en grève mardi 31 janvier !
STOP aux suppressions de postes !
SUD Education Créteil
Le Comité Technique Académique du 13 janvier 2012 vient d'annoncer la sentence :
- 117 postes dans le 1er degré alors que l'on prévoit 4075 élèves pour la rentrée 2012
- 300 postes dans les lycées professionnels
- 100 postes dans les lycées généraux et techniques
- 71 postes dans les collèges
- 16 postes administratifs
- 56 postes d'assistants LV
Total = 660 postes supprimés dans l'académie de Créteil sans compter le non réemploi des EVS, AVS, AED !
RETRAIT des textes sur les évaluations des enseignants !
- Non au management sur le modèle de l'entreprise capitaliste
- Non au retour des EPEP
- Non à une mise en concurrence des collègues
- Non aux logiques comptables et non éducatives
- Non au fichage des compétences des profs !
Mobilisation !
Mardi 31 Janvier : GREVE !
SUD Education a proposé en intersyndicale nationale le 4 janvier un appel 1er et 2nd degré
- SUD Education Créteil appelle à des AG et actions avec les parents dans les villes le matin
- Manif à Paris l'après-midi
- SUD Education Créteil appelle à une AG régionale à la Bourse du travail de Paris (Métro République) après la manifestation parisienne
Mardi 7 Février : Poursuivons la mobilisation !
Proposition de SUD Education Créteil aux intersyndicales dans le 93 et
94 : Préavis de grève pour les écoles mobilisées contre les fermetures de classe (jour du CTSD dans le 93 et dans le 94)
- SUD Education Créteil appelle à des rassemblements devant les IA de l'Académie, devant les Conseils Généraux de l'Académie, devant le siège de la Région
- SUD Education Créteil appelle à la tenue d'AG départementales 1er et 2nd dégré partout où cela est possible !
Droits des personnels bafoués, élèves en difficultés laissés de côté, remplacements non assurés, ça ne peut plus durer ! RESISTANCE !
Mardi 31 janvier en grève !
budget et carte scolaire, retrait du projet sur l'évaluation
SNUIPP
L'austérité avec notamment l'application du dogme de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite continue de broyer un peu plus encore les services publics et leurs personnels. Le rouleau compresseur n'est pas uniquement budgétaire : le gouvernement continue l'offensive pour imposer sa vison libérale de l'école avec son dernier avatar, la réforme inacceptable de l'avancement et de l'évaluation des enseignants.
A la rentrée prochaine, ce sont encore 14 000 postes (plus de 70 000 depuis 2007) qui vont être supprimés dans l'Education Nationale dont 5 700 dans le premier degré. A Paris, 98 postes seront retirés aux écoles avec pour conséquence des Rased réduits à portion congrue et des remplacements encore moins assurés. Cela ne permettra pas de résoudre la question des effectifs chargés et encore moins de mettre en œuvre une véritable politique pour l'éducation prioritaire.
Le SNUipp FSU ne se résigne pas. Il est indispensable de rester mobilisé pour l'école, les personnels et les élèves.
Il appelle les enseignants à faire du 31 janvier un temps fort de grève et de manifestations avec les syndicats du second degré et de l'enseignement supérieur. Au niveau parisien, le SNUipp-FSU, le Snudi-FO, Sud Education et la CGT appellent les enseignants à se mettre en grève.
Parce que les suppressions de postes sont une décision nationale, nous devons mettre la pression sur le Ministère. La hauteur de notre mobilisation permettra également de peser sur l'académie avant les opérations de carte scolaire.
En cette année d'élections, l'école est l'un des enjeux clés des débats. Face à l'école de la concurrence et des inégalités mise en œuvre par le gouvernement, il est de notre responsabilité de porter haut et fort notre vision d'une école ambitieuse et démocratique.
- Notre dossier carte scolaire
- Lire l'appel des SNUipp-FSU en Ile-de-France
- Lire l'appel des syndicats parisiens des écoles
Le CTP et le CDEN de carte scolaire pour la rentrée 2012 auront lieu le 9 et le 16 février, mais d'ores et déjà vous pouvez remplir l'enquête carte scolaire en ligne si vous craignez une fermeture de classe ou revendiquez une ouverture :
L'école est sacrifiée dans le 93 :
De nouvelles suppressions de postes pour des milliers d'élèves supplémentaires !
Le 31 janvier construisons la lutte contre la réforme de l'évaluation, la baisse des moyens et les suppressions d'emploi
La recherche de "gisement d'efficience" menée par le ministère n'a pas de limite : après avoir augmenter les effectifs par classe, créer le bac pro 3 ans, l'aide personnalisée pour rogner sur les rased, il s'attaque maintenant au statut via la réforme de l'évaluation des personnels, les livrant ainsi à l'arbitraire de la hiérarchie.. A chaque fois, ce sont nos garanties collectives qui sont remises en question, nos conditions de travail qui trinquent... Alors qu'en 1998, les personnels, élèves et parents de Seine-St-Denis mobilisés pendant plusieurs semaines avait gagné un plan de rattrapage de 3000 postes, peu à peu rogné par le gouvernement. Des écoles aux lycées, la dégradation des conditions de travail et d'enseignement se fait ressentir partout. Les personnels l'ont dénoncé en se mobilisant en février 2010 et en février 2011 dans le 93. Avec l'application des 14 000 nouvelles suppressions d'emplois, les conditions de travail des collègues et d'accueil des élèves vont à nouveau se dégrader se détériorer. Malheureusement les chiffres parlent d'eux-mêmes. En effet, pour le 93 :
Dans le premier degré, alors que nous accueillerons 2 244 postes supplémentaires, 30 postes sont supprimés ! En collège et en Segpa, c'est 39 postes en moins avec pourtant 1 092 postes supplémentaires .. En lycées généraux et techniques ? 300 élèves supplémentaires et 100 postes en moins ! En LP ? 300 postes en moins au nom des antiennes du bac pro 3 ans !
Les conséquences sont prévisibles :
- suppressions de postes de Rased
- fusions d'écoles et d'établissements
- Refus de temps partiels et de disponibilité…
- Suppressions de dispositifs spécifiques
- Fermeture d'options de filières
- Retour sur les heures élèves en difficulté
- Fin des dédoublements
- Augmentation du nombre d'élèves par classe
- la suppression des dotations spécifiques pour élèves en difficultés en LP et LGT : c'est la fin de la possibilité de travailler en petits groupes
- le regroupement de certaines filières, et à terme le risque de voir certains établissements purement et simplement fermés
- la fermeture d'options, de filières et de classes
- l'augmentation des effectifs/classe dans les écoles et les établissements.
Le Ministère a reporté à 2013 la mise en application de la réforme de la notation. Celle-ci rallonge l'accès au 11eme échelon de 2 à 4 ans pour tous les enseignants Elle permet de transférer le pouvoir d'évaluation à toute personne choisie par le supérieur hiérarchique. Elle substitue à l'inspection un entretien.
Avec ces mesures, c'est la difficulté sociale et scolaire du 93 qui est niée, ce sont les moyens spécifiques déjà insuffisants qui sont remis en cause. Aucun secteur n'est épargné. Tous ensemble, construisons une mobilisation d'ampleur
- Des postes pour le 93 ! Restitution et augmentation de toutes les dotations pour élèves en difficulté
- Transformation des HSA en heures-postes (411 emplois en pour la seule seine saint Denis, 613 en LP et 1 138 en LGT pour l'Académie de Créteil) ;
- Pas une journée de classe perdue faute de remplacements : création de postes de titulaires remplaçants
- Ouverture de toutes les classes nécessaires
- Des effectifs à 24 par classe partout, et à 18 dans les ZEP !
- 3h de concertation dans le temps de travail pour mener à bien le travail d'équipe et les projets !
- Abandon de la réforme de l'évaluation.
Organisons des Ags des personnels pour réussir la grève du 31 et faire le point sur les DHG et la carte scolaire, les structures, les menaces sur le statut de fonctionnaire, faisons converger nos actions.
Évaluation des enseignants : le ministre doit retirer son projet
31 janvier: Journée de grève et manifestation nationale à Paris
Communiqué commun du SNES-FSU, SNEP-FSU et SNUEP-FSU
Les 70 000 signatures électroniques (sans compter les signatures « papier ») de la pétition ainsi que le succès de la grève du 15 décembre qui portait sur ce sujet montrent à quel point le projet de modification de l'évaluation des enseignants exaspère les personnels d'enseignement, d'éducation et d'orientation. Les enseignants rejettent particulièrement le rôle nouveau dévolu au chef d'établissement qui deviendrait l'unique évaluateur. Cette situation avait conduit l'ensemble des organisations syndicales (à l'exception du SGEN-CFDT) à demander le retrait de ce projet et l'ouverture de discussions sur d'autres bases.
Certes, le ministre et la direction générale des ressources humaines indiquent que des discussions sont ouvertes. Mais en fait tout cela n'est qu'apparence puisque dans le même temps toutes les déclarations du ministre et des plus hauts responsables du ministère vont dans le même sens : le refus de remettre en cause le rôle donné au chef d'établissement dans les projets de textes, faisant bien comprendre que ce point n'est pas négociable. C'est donc bien l'entêtement du ministre qui est à l'origine du blocage actuel.
Le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU appellent les collègues à développer dans les établissements les actions visant à exprimer leur refus du projet ministériel en limitant leur activité aux strictes obligations réglementaires. Ils les appellent à prendre contact avec les associations de parents d'élèves afin d'échanger avec eux sur les conséquences qu'aurait sur l'enseignement une évaluation essentiellement fondée sur ce qui se passe en dehors de la classe, le chef d'établissement n'ayant pas les compétences pour évaluer l'activité dans la classe, centrée sur la transmission de connaissances et de compétences disciplinaires.
Face à l'intransigeance du ministre, face à la conception de nos métiers que ce projet sous-tend, face à l'attaque contre le statut d'enseignant - fonctionnaire concepteur - qu'il engage, face aux difficultés sans cesse plus importantes rencontrées par les personnels d'enseignement, d'éducation et d'orientation pour exercer leur métier, face aux nouvelles dégradations des conditions de travail des personnels et d'études des élèves que les suppressions de postes pour 2012 vont entraîner, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, et le SNUEP-FSU ont appelé à une rencontre l'ensemble des syndicats du second degré et leur proposent d'appeler le 31 janvier, avec eux, à une journée de grève avec une manifestation nationale à Paris.
Source : http://www.cgt94.fr/spip.php?breve511
Source : http://www.snes.edu/Evaluation-des-enseignant...
Source : message reçu le 27 décembre 22h
Déclaration de Sud éducation Créteil
L'académie de Créteil est encore l'une des plus touchées du pays avec 577 emplois d'enseignants supprimés dans le 1er et second degré, auxquels il faudrait rajouter les ETP (90) au titre des stages étudiants en M2, les 16 suppressions de postes administratifs, les 56 postes d'assistants de langue ainsi que des centaines de contrats aidés supprimés depuis septembre. Cette nouvelle saignée ne correspond bien sûr pas aux besoins de l'académie, tant du point de vue de l'augmentation démographique que des situations sociales dans lesquelles se trouvent les élèves et leur famille dans ces 3 départements. Ce sont les élèves et les enseignants qui font les frais de ce que le ministère nomme « l'optimisation des moyens ». La répartition des moyens présentée à ce CTA entérine et décline à l'échelle académique la politique désastreuse de suppressions d'emplois du ministère de l'éducation nationale. Elle rompt totalement l'équité entre les académies et est significative de l'abandon définitif de la politique d'éducation prioritaire. A ce titre, on ne peut nullement se féliciter que notre académie se retrouve au même niveau d'encadrement que le niveau national. Dans le 1er degré, avec 117 suppressions de postes, le choix des suppressions, majoritairement dans les postes hors classe, et le maintien des critères d'ouvertures et de fermetures de classes dans l'académie, ne peuvent servir de garantie à des conditions d'enseignement décentes et à des conditions de travail satisfaisantes pour les personnels. Elles servent juste à masquer la réalité sur le terrain : moins de postes de remplaçants, moins de RASED, recours aux emplois précaires pour assurer des missions de service public. De plus, peut -on parler de respect des seuils quand les remplacements des enseignants absents ne sont pas ou partiellement assurés et quand les effectifs des classes augmentent ? Quand les élèves dont les enseignants sont absents se retrouvent répartis dans d'autres classes que les leurs et ce pendant plusieurs jours ? Dans le second degré, les 460 suppressions d'emploi, annoncées frappent les collèges et encore plus durement les lycées généraux technologiques et professionnels Les seules choses qui augmentent, ce sont les effectifs prévus en collège et lycées généraux. Dans les lycées technologiques, c'est le nombre d'heures supplémentaires supérieur à 13% qui augmente ! Cela annonce de lourdes dégradations : recours inévitable à l'emploi précaire et mise en place, au mieux à moyen constant, des innovations de la réforme du lycée en terminale. Dans les filières professionnelles, le taux de scolarisation en chute libre, nous confirme que la réforme du BAC pro en 3 ans a bien été mise en place uniquement pour faire des économies de moyens. L'augmentation du nombre de contrats en alternance annonce la privatisation de la formation professionnelle. Nous voulons des ouvertures de classes et des postes d'enseignants à la hauteur des besoins pour accueillir, éduquer et instruire les enfants. Nous ne voulons pas l'aggravation et la continuité d'une politique de destruction de l'école et la poursuite d'une situation déjà extrêmement dégradée. Il semble que les annonces en matière d'éducation, faites par le président de la république dans ses vœux au monde de l'enseignement, éprouvent encore un peu plus les enseignants avec des réjouissances supplémentaires comme l'allongement du temps de présence dans les établissements, irréalisable dans les conditions matérielles actuelles, avec en soi disant contrepartie, une promesse présidentielle d'augmentation de salaire. Mais on sait ce que valent les promesses du président. Le président et ses conseillers ignorent sans doute que le fameux décret de 50 prend en compte les heures de préparation des cours en fixant les heures maxima à 15h, 18h et 27h devant élève.
L'annonce du report de la réforme de la notation des enseignants à 2013, pour se donner le temps de la concertation, n'est qu'une grossière tentative de diversion puisqu'elle ne la remet nullement en cause. Pour Sud éducation, il n'y a rien à négocier dans cette réforme et c'est pour cette raison que Sud éducation Créteil appellera à la grève les personnels du 1er et du 2nd degré le 31 janvier. Nous tenons à souligner que nous considérons que la mise en place « à titre expérimental » dans le Val-de-Marne du dispositif d'inspection d'école s'inscrit dans la droite ligne de cette réforme. Ces inspections, où les écoles définissent leurs contrats d'objectifs sur la base d'indicateurs institutionnels plus que discutables, ne prennent nullement en compte la réalité des classes et des écoles. De plus, du point de vue des textes, ces inspections ne sont pas statutaires, les enseignants fonctionnaires de la fonction publique n'ayant pas statutairement à passer de contrat avec leur employeur. C'est dans ce cadre que nous inviterons les équipes pédagogiques à ne pas participer à ce dispositif. Enfin, nous souhaitons rappeler que les comités techniques ont un rôle consultatif et qu'à ce titre ils ne sauraient être réduits à une chambre d'enregistrement des diverses régressions dont le ministère nous gratifie. Nous tenons à ce que les propositions des organisations syndicales soient prises en compte et qu'elles soient réellement consultées comme le prévoit le décret 2011-184 relatif au comité technique du 15 février 2011.
Déclaration de SUD éducation Créteil