vendredi 27 janvier 2012 à 19h
Débat "Libération sexuelle ?"
présentation du n°32 de la revue Offensive
- 19h00 : repas
-
20h00 : débat autour du dossier du n°32 de la revue Offensive
En présence des rédacteurs et rédactrices du dossier
Dossier : Libération sexuelle ?
https://paris.demosphere.net/rv/19590
Notre vie quotidienne est saturée de représentations de la sexualité, au travers de la publicité, des magazines, du cinéma, de la télévision, etc. Le capitalisme en a fait un véritable argument de vente, du yaourt à la voiture dernier cri, et l'industrie du sexe est plus que florissante. Un nombre toujours plus grand d'auteur-e-s et de journalistes vantent les libertés acquises suite à la fameuse libération sexuelle des années 1970. Les pratiques sexuelles ont certes évolué depuis le mouvement féministe et les mouvements homosexuel et lesbien des années 1970. La légalisation partielle de l'avortement et la généralisation de la contraception féminine ont permis à un grand nombre de femmes des pays occidentaux de contrôler leur fécondité. Mais la sexualité reste pour beaucoup d'individu-e-s synonyme d'angoisse.
Le sexe a beau être partout, nos sexualités sont toujours soumises à des normes subies et des contraintes morales. Ce ne sont plus les mêmes qu'avant les années 1970, quand le poids de la religion catholique lui permettait de mettre le nez dans la vie sexuelle des individu-e-s. Les normes qui balisent aujourd'hui les sexualités ont aussi à voir avec le culte de la performance (orgasme obligatoire, régularité des rapports, etc.). La morale s'est faite plus diffuse et se traduit par une autocensure des désirs et des plaisirs, et de la parole autour de nos sexualités.
Et, si l'homosexualité n'est plus considérée comme une maladie, ceux qui la pratiquent sont encore vus comme des déviants. Les lesbiennes sont toujours aussi invisibilisées.
Les bisexuel-le-s considéré-e-s comme des « anormaux ». Avoir des relations sexuelles n'est pas un acte naturel mais fait l'objet d'un apprentissage. Nos sexualités s'enrichissent au fil du temps et des expériences. Parler librement de ma ou de mes sexualités, entamer le dialogue avec l'autre, me permet aussi de m'assurer que je ne lui impose pas mon désir. L'éducation, en matière de sexualité, est loin d'être égalitaire. Quand on aborde la sexualité avec les garçons, on leur parle de leur pénis et du plaisir qu'ils vont éprouver grâce à lui (ce qui est déjà réducteur !). Pour les petites filles, la sexualité se résume aux maladies et infections sexuellement transmissibles, à la peur de tomber enceinte. Quid du plaisir féminin ? De la connaissance de son corps ? Peut-être faudrait-il commencer par là pour parvenir à vivre des sexualités épanouissantes.
On ne peut évidemment pas faire l'impasse sur les violences sexuelles, qui sont essentielles pour aborder la question du consentement. Nous avons tout de même pris le parti de ne pas développer cette question, considérant que les violences sexuelles ne font pas partie de la sexualité des femmes, mais qu'elles sont plutôt une expression exacerbée de la domination masculine à laquelle les femmes se heurtent dans la sphère sexuelle. Eh non, le sexe n'est pas que plaisir et légèreté. Et tant pis s'il nous faut passer pour des coincé-e-s du cul en le disant ! Cela ne nous empêche pas de vouloir explorer les possibles de nos désirs, qui peuvent être un chemin vers la liberté sexuelle. S'il ne faut pas oublier que nous vivons dans une société qui n'a rien d'égalitaire et que nos sexualités ne pourront se libérer sans la mise à bas des systèmes de domination masculine, raciste et capitaliste, il n'est jamais trop tôt pour commencer à vivre nos désirs et à les partager avec d'autres.
- Pas de révolution sans libération sexuelle
- Éducation sexualisée vs éducation sexuelle
- Corps en (dés)accords
- Vieillesse, le sexe buissonier
- Pornographie, l'économie des corps
- 'Une « libération sexuelle » à géométrie variable
- Si je veux, quand je veux !
- La contraception masculine
- Plaisirs solitaires - Et les hommes… ?
- Je t'aime si tu es libre...
- En finir avec le tout-génital
- Utopies sexuelles
Et aussi :
- L'énergie, un problème central
- L'Argent est-il devenu obsolète ?
- Squat - La civilisation du gaspillage
- No Border Calais
- Emeutes urbaines
- La galaxie Dieudonné
- Les ateliers vélo
- et contre-culture (Livres, Musique, Arts vivants, Cinéma)
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/19590
Source : http://offensive.samizdat.net
Source : message reçu le 21 décembre 11h
Source : message reçu le 20 décembre 09h
Source : http://www.cl-aligre.org/spip/spip.php?articl...
Offensive Libertaire et Sociale
Offensive Libertaire et Sociale est née au cours de l'année 2003 d'une volonté de participer à la construction d'une réelle offensive qui mette un terme au capitalisme, au patriarcat et qui contribue à l'élaboration d'autres futurs sans rapports de domination ni d'exploitation. Nous militons pour une société fondée sur la solidarité, l'égalité sociale et la liberté. Plusieurs principes fondent l'OLS :
Indépendance Agir de manière libérée de toute logique institutionnelle liée à l'État ou au capital.
Fédéralisme Les groupes et les individu-e-s qui composent l'OLS sont autonomes ; ils s'associent librement tout en respectant les fondements et les valeurs de l'OLS.
Assembléisme Pratiquer ou encourager des modes d'organisation horizontaux et des processus décisionnels appuyés sur la démocratie directe.
Anti-autoritarisme Combattre toutes les formes de domination qu'elles soient sociales, de genre, de « race »… Nous refusons tout autant les logiques de conquêtes de pouvoir que la mise en place de contre-pouvoirs institutionnels pour lutter contre les pratiques hiérarchiques.
Rupture À travers nos interventions politiques et nos pratiques, nous cherchons à poser la question de la fin de la société actuelle. Nous voulons favoriser l'existence de rapports sociaux alternatifs et aider au développement d'espaces et de temps émancipés et subversifs. Nous participons donc à l'émergence d'utopies créatrices.
Appui mutuel Favoriser la recherche et l'apport de solidarité entre les projets de subversion, selon les principes de la liberté d'association et d'expérimentation, pour agir dans le respect des partenaires... Nous souhaitons œuvrer pour un monde où le bien-être et le bonheur seraient parmi les premières préoccupations.
L'OLS se situe comme un élément dans la constellation libertaire, apportant sa contribution au mouvement révolutionnaire. L'organisation n'est pas une fin en soi et ne doit pas primer sur les luttes et sur la réflexion.
Nous refusons de nous impliquer en fonction de nos seuls intérêts organisationnels, de « passer » d'une lutte à l'autre au gré des modes. Même si nous apparaissons de temps à autre en tant que « OLS » - au travers d'Offensive le journal que nous publions et lors de certains événements politiques - pour confronter, défendre ou faire partager nos valeurs, nos idées, nos pratiques, nous refusons les logiques de représentation. Dans une société fondée sur les apparences, le mouvement révolutionnaire ne doit pas succomber aux sirènes du spectacle.
Nous luttons plus particulièrement contre tout ce qui fait de nous des êtres aliénés et/ou oppresseurs : exploitation sociale, précarité économique, patriarcat, hétérosexisme, tyrannie technologique, racisme, massification. Face aux logiques d'enfermement et d'abêtissement, nous proposons d'autres formes émancipatrices d'associations où les aller-retour entre engagement, théorie et pratique sont permanents et où nous pourrons construire des liens stables, non aliénants, d'estime et de coopération.
Nous voulons construire une société réellement démocratique, si l'on définit la démocratie comme une forme d'organisation du pouvoir permettant de connaître et de maîtriser nos conditions d'existence. Il importe de réfléchir à de nouvelles organisations sociales qui permettent le partage des débats et des prises de décisions. Cela revient à briser l'autonomie du pouvoir. Il ne doit plus être en-dehors de la société, mais en son sein : il doit être socialisé.
Si la filiation de l'OLS s'inscrit dans la longue histoire de l'anarchisme, nous nous référons aussi à d'autres associations et mouvements. Nous essayons à notre échelle de contribuer au renouvellement de la critique libertaire, de participer à la création et à la diffusion d'alternatives anti-autoritaires et libératrices.