jeudi 15 décembre 2011 à 14h
Éducation nationale : appel à la grève massive le 15 décembre
Manifestation: Départ à 14h00 de Denfert-Rochereau
https://paris.demosphere.net/rv/19164
Trajet / parcours:
Denfert -Bd Raspail, Bd Montparnasse, rue de Sèvres - Arrivée Sèvres Babylone
Ordre du cortège :
FSU Créteil, FO, CGT, UNSA, SUD, SGEN-CFDT, FAEN, FSU Versailles et Paris
Assemblées générales de grève, suivre ce lien
Les six fédérations FSU, Unsa Education, Sgen-CFDT, Fnec/F0, Ferc/CGT et Faen appellent à une grève "massive" le 15 décembre pour "exiger le retrait" des projets de réforme de l'évaluation et l'avancement des enseignants.
"Le ministre de l'Éducation nationale veut imposer dès la rentrée 2012 une modification en profondeur des modalités d'évaluation" qui prévoit "le gel des promotions autres qu'à l'ancienneté jusqu'en 2015, la progression de carrière aux seules mains du supérieur hiérarchique" et "dans le même temps, dans le second degré, le chef d'établissement deviendrait l'unique évaluateur", dénoncent les syndicats de l'éducation qui ont lancé une pétition intersyndicale unitaire lundi 21 novembre pour obtenir le retrait des projets de réforme de l'évaluation et de l'avancement. Elle a déjà recueilli en 24 heures plus de 12.000 signatures.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/19164
Source : message reçu le 8 décembre 08h
Source : http://www.ulcgt11.fr/spip.php?article1473
La CGT Éduc'action appelle à la grève le 15 décembre 2011
Après la grève dans l'Éducation du 27 septembre 2011 et la mobilisation interprofessionnelle du 11 octobre 2011, il est plus que jamais nécessaire de construire un mouvement alliant mobilisation interprofessionnelle et mobilisation d'ensemble dans l'Éducation nationale. Ainsi le budget voté à l'Assemblée nationale, non seulement, prévoit 14 000 suppressions d'emplois à la rentrée 2012, qui s'ajoutent aux 66 000 depuis 2007, mais les députés ont décidé une diminution supplémentaire de 20 millions d'euros, dont 11 millions destinés aux bourses des élèves et 2 millions destinés aux fonds sociaux. De plus, le gouvernement tente de mettre en place l'institutionnalisation du clientélisme avec un chef d'établissement dans le second degré seul évaluateur des personnels et ayant dans ses mains leur progression de carrière.
Ça suffit ! Les personnels voient leurs conditions de travail se dégrader de jours en jours, la souffrance au travail qui se développe dans l'Éducation nationale en est la conséquence.
La CGT Éduc'action appelle donc l'ensemble des personnels de l'Éducation nationale, 1er et 2nd degré, à la grève le jeudi 15 décembre 2011.
[écrit à Montreuil, le 18 novembre 2011]
L'intersyndicale nationale (CGT-Éduc'action, SNES FSU, SNUEP FSU, SUD ÉDUCATION, SE UNSA, SNFOLC, SNALC, SGEN CFDT, SNCL FAEN) qui s'est réunie le jeudi 17 novembre s'est montrée déterminée à organiser une riposte forte.
Pour cela l'intersyndicale :
- Appelle à signer massivement une pétition (en ligne en début de semaine prochaine) pour exiger le retrait de ces projets de textes.
- Appelle les personnels à la grève le JEUDI 15 DÉCEMBRE.
Il faut agir pour refuser l'austérité et gagner une autre répartition des richesses
Source : http://cgteducaction75.free.fr/spip.php?artic...
Source : http://cgt.educaction94.free.fr/spip.php?arti...
Source : http://cgteduc93.free.fr/?La-CGT-Educ-action-...
Non à la notation, trois fois non aux entretiens d'évaluation !
En grève le 15 décembre !
SUD éducation
La fédération SUD éducation s'oppose au projet de réforme de l'évaluation des enseignant-e-s et appelle à construire la mobilisation.
Le ministère préparait cette réforme depuis des années. Les projets de décret et d'arrêté réformant l'évaluation des enseignant-e-s sont désormais en circulation depuis le 14 novembre. Ils remplacent à compter de la rentrée 2012 les dispositifs actuels par une modalité unique : un entretien d'évaluation tous les trois ans par le supérieur hiérarchique direct (le chef d'établissement dans le 2nd degré, l'IEN dans le 1er degré). La fédération SUD éducation dénonce ce projet et appelle à construire dans l'unité la mobilisation pour le contrer.
Un management sur le modèle de l'entreprise capitaliste
SUD éducation est opposé à la notation, aux inspections infantilisantes, à l'évolution différenciée des carrières... Mais les nouvelles modalités d'évaluation des personnels sont encore pires ! On passe à l'ère du management sur le modèle de l'entreprise.
Cet entretien reposera tout d'abord sur une auto-évaluation, selon des grilles fournies par l'administration. Comme les expérimentations ont déjà permis de le constater, ce processus est particulièrement pervers : on doit soi-même s'évaluer... à travers les yeux de la hiérarchie et ses critères désormais purement comptables.
Cette auto-évaluation s'ajoute au cahier de textes en ligne rendu obligatoire à la rentrée 2011. L'un et l'autre sont des outils de coercition des personnels. Elle constitue une détérioration des conditions de travail en stigmatisant les enseignants : après la désignation des soi-disant fraudeurs punis par une journée de carence, voici venu le temps où chacun se plie à l'autocritique.
Quelle place laissée alors à la défense collective des personnels dans les CAP ?
Individualisation, mise en concurrence, caporalisation
La notation-évaluation déjà mise en place pour les personnels non-enseignants (ATEE) et dans le supérieur a démontré sa nocivité avec l'augmentation des pressions hiérarchiques, l'infantilisation des personnels, la gestion individualisée des carrières que l'on veut désormais étendre aux enseignants.
Les plus « méritant-e-s » (entendre, « les plus dociles ») seront gratifié-e-s d'un ou plusieurs mois de réduction par rapport à l'ancienneté moyenne pour accéder à l'échelon supérieur, tandis que d'autres seront pénalisé-e-s par des majorations. Ainsi le supérieur hiérarchique aura un pouvoir personnel accru : cela ne peut conduire qu'à des disparités, à des injustices plus grandes que le système actuel, et nécessairement à l'exercice de pressions, voire à des abus de pouvoir.
Ces entretiens contribueront à opposer les personnels, soumettre chacun-e à l'arbitraire, et casser toute résistance collective. Ils constitueront un élément supplémentaire pour permettre le recrutement à venir par les chefs d'établissement, à l'image du dispositif ECLAIR déjà existant.
Des logiques comptables et non éducatives
Que va-t-on évaluer ? Le décret d'application de la loi « de modernisation de la Fonction Publique » le précise : en premier lieu « Les résultats professionnels obtenus par le Fonctionnaire » ; cela se traduit dans le projet d'arrêté sur l'évaluation des enseignant-e-s de la manière suivante : il s'agira en premier lieu d'évaluer la capacité de l'enseignant e « à faire progresser chaque élève ».
L'enseignant-e sera donc jugé-e sur les résultats de ses élèves, à la « validation des compétences », aux évaluations en primaire, aux examens dans le secondaire, aux taux de passages et redoublements... Chacun-e sera comptable personnellement de ces résultats, devra produire du chiffre : l'humain disparaît, la dimension collective de l'acte éducatif est gommée, tout comme la dimension sociale.
Le fichage des compétences pour les enseignant-e-s aussi
Ces nouvelles modalités d'évaluation des enseignant-e-s s'inscrivent dans une logique globale, celle de l'évaluation par compétences et du fichage généralisé. Après le livret de compétence pour les élèves, une circulaire récente crée en effet un « Livret de compétences » pour les enseignant-e-s eux-mêmes : officiellement un portefeuille de compétences dématérialisé. Publié au Bulletin Officiel le BOEN n° 13 du 31 mars 2011, le point 3 de cette circulaire indique : « Ce portefeuille de compétences dématérialisé peut enregistrer les appréciations et conseils des inspecteurs pédagogiques territoriaux et des conseillers mobilité carrière. Il est mis en place dès l'année de stage. Il s'appuie sur le référentiel de compétences fixé par l'arrêté du 12 mai 2010 ».
Des compétences pourront être validées par des formations professionnelles pendant les vacances, ce qui donnera droit à accéder à des postes à profil, autre instrument d'arbitraire et d'individualisation des carrières...
Les raisons ne manquent pas : non à la réforme de l'évaluation des enseignant-e-s, trois fois non aux entretiens d'évaluation !
Nos Luttes ont construit nos droits, notre résignation les détruirait. Mobilisons-nous !
SUD Éducation Créteil appelle les personnels à organiser des Assemblées Générales dans leurs villes et leurs établissements afin d'organiser la grève du 15 décembre et ses suites à la rentrée de janvier.
SUD éducation Créteil - 01 43 77 33 59 - cont act@sude duccrete il.org
2012 : ni inspection, ni entretien !
Toutes et tous en grève le 15 décembre !
Communiqué de la CNT-FTE
Le 30 juillet 2010 paraissait au Journal Officiel un décret mettant fin à la note des fonctionnaires, remplacée par un entretien professionnel. Aujourd'hui des projets de décrets et d'arrêtés viennent préciser les modalités d'application de cette réforme pour les personnels enseignants, d'éducation et d'orientation. Si on ne peut que se satisfaire de voir disparaître le procédé infantilisant et anti-pédagogique que pouvait représenter une note arbitraire, peut on pour autant se réjouir de ce qui nous attend ?
Entretien professionnel
Nous subirons tous les 3 ans un entretien professionnel conduit par le supérieur hiérarchique direct. Toutefois, celui-ci pourra également être conduit par un autre fonctionnaire désigné par l'autorité hiérarchique sans que le texte précise lesquels (actuels IPR ? Chargés de missions ? Préfets des études ? Membres du conseil pédagogique… ?).
Cet entretien sera l'aboutissement d'un processus d'auto-évaluation (flicage volontaire ?) sur la période de 3 ans. Il portera sur nos « capacités à faire progresser » : les élèves dans le cadre des « compétences » (celles du LPC ?) de nos disciplines en lien avec les projets d'écoles ou d'établissements ainsi que « la qualité du cadre de travail » ! Pour les personnels non-enseignants, cet entretien induit encore plus clairement l'obligation de répondre de ses « résultats professionnels obtenus au regard des objectifs […] assignés » avec pour but d'en fixer de nouveaux pour les 3 ans à venir.
Ce projet de décret modifie les grilles d'avancement. "Les cadences d'avancement existantes (au grand choix, au choix, à l'ancienneté) sont remplacées par un rythme unique. L'avancement accéléré est organisé par l'attribution aux agents de mois de réductions d'ancienneté. Cette allocation est modulée en fonction des résultats de l'évaluation". Ainsi, par exemple pour les certifiés : " La répartition des réductions d'ancienneté s'effectue sur une base annuelle de deux cent cinquante mois pour cent agents du corps et dans la limite de : « 1° cinq mois de réductions d'ancienneté pour 30% de l'effectif du corps ; « 2° deux mois de réductions d'ancienneté pour 50% de l'effectif du corps ". Une nouvelle grille d'avancement est mise en place pour chaque corps.
Notons au passage que ce système va engendrer des économies substantielles au détriment de nos salaires : gel de l'avancement autre qu'à l'ancienneté pendant la période transitoire jusqu'à 2015 (date des premiers entretiens), allongement de la durée de passage à chaque nouvel échelon.
Une logique managériale au détriment du pédagogique
Les supérieurs hiérarchiques qui ne sont pas les plus compétents dans le champ pédagogique et disciplinaire, ne manqueront pas de s'appuyer sur les dispositifs d'évaluation mis en place ces dernières années. Ceux-ci, soi-disant dans l'intérêt des élèves, se révèlent être de parfaits outils de flicage des personnels, facilité par les supports informatiques (évaluations nationales, LPC, B2i, cahier de texte en ligne…).
Cet entretien fera aussi la part belle à l'acceptation des enseignants à coller aux projets d'écoles ou d'établissements. Or ceux-ci émanant largement de la hiérarchie et sont souvent définis sans véritable concertation avec les personnels et ne sont que des copies du projet académique. Ils reposent sur des objectifs chiffrés qui n'ont pas forcement de sens pédagogique et sur lesquels nous n'avons pas complétement prise : taux d'absentéisme, taux de réussite aux examens, validation des items du socle commun… Une manière de nous tenir responsables des échecs du système éducatif pourtant largement dûs aux différentes politiques de casse de ces dernières années ?
Du point de vue de cette politique ministérielle, ces entretiens seront d'ailleurs un levier de pression formidable pour nous imposer des reculs sur nos conditions de travail (heures supplémentaires, stages pendant les vacances …) ou pédagogiques (évaluations nationales, socle commun…).
Mais alors à quoi sert vraiment cette évaluation ?
Si l'entretien professionnel est présenté comme un moment privilégié d'échanges entre l'enseignant et son supérieur hiérarchique, il est bon de rappeler que les entretiens d'évaluation ont été, dans les anciennes administrations où ils ont été mis en place, un moyen de casser tous les acquis collectifs. En effet, il ne s'agit plus de réfléchir en équipe, mais d'infantiliser et d'isoler chaque personnel, à qui on fait croire que les solutions se trouvent auprès de son chef, qui aurait les « compétences » pour l'aider à penser son travail. Et cette méthode a fait ses preuves. Elle a déjà été mise en place à EDF, à La Poste ou à France Télécom avant la privatisation de ces services et chez les personnels administratifs et ouvriers de l'éducation nationale (BIATOS). Avec le succès managérial qu'on connait…
Travail en équipe ?
Cette évaluation est la négation même du travail en équipe : elle renvoie à chacun la responsabilité (voire la culpabilité) individuelle de ses réussites (si tant est qu'elles soient mesurables) et de ses échecs. On imagine la tête des équipes quand certains auront acquis plus de mois d'ancienneté que d'autres après des entretiens que l'on peut craindre arbitraires. La réussite ne résidera plus que dans un devoir d'obéissance à des objectifs assignés qui répondront rarement à des projets pensés pour le travail à effectuer directement ou indirectement auprès des élèves. Stress, angoisse, flicage, individualisme renforcé, …
Ne nous y trompons pas, l'entretien d'évaluation ne nous apportera rien, si ce n'est un moment privilégié de stress et d'angoisse qui peuvent même induire certains comportements comme la délation envers certains collègues. Qu'elle soit individuelle ou collective, cette évaluation des personnes n'améliore en rien la qualité du travail. Ce sont des projets que nous pouvons valider ou invalider et pour lesquels nous pouvons remettre en question nos pratiques à condition que le cadre de travail le permette. C'est à dire en pouvant exprimer ses difficultés sans que cela n'ait de conséquences sur un avancement ou une appréciation qui restera subjective puisqu'elle dépend de l'évaluateur. Ce nouvel entretien individuel est une pierre supplémentaire à l'entreprise de flicage et d'infantilisation que l'éducation subit depuis ces dernières années. C'est un véritable « système qualité » qui est mis en place autour de nous, réduisant l'éducation à un ramassis de chiffres pseudo analytiques.
Pour un système collaboratif !
Il est important aujourd'hui de se mobiliser par la grève pour mettre en échec cette réforme managériale et d'organiser le refus de l'entretien dans les établissements pour les personnels qui le subissent déjà.
A la place, la FTE revendique l'instauration d'un système collaboratif entre les collègues. Nous ne sommes pas enseignants de droit divin et il est important de ne pas abandonner les collègues avec les élèves sans aucune aide. Chacun pourrait ainsi visiter d'autres enseignants et discuter de ce qui fonctionne bien ou moins bien et de trouver des solutions entre pédagogues (pratiquants). L'éducation ne se résume pas à des chiffres attestant de la validation d'items, affirmons la primauté du travail d'équipe face aux tentatives de division tentées par la hiérarchie ! Toutes et tous en grève le 15 décembre !
Primaire, secondaire, supérieur, tous en grève !
Refusons l'entretien individuel d'évaluation ! Seule la lutte paye !
Tract CNT
Depuis près de 20 ans le patronat promeut une technique de management par l'individualisation des salaires via des systèmes de primes variables liées à la « performance » individuelle et/ou collective c'est-à-dire liée à la réalisation d'objectifs. Cette tendance à l'individualisation n'a fait que se renforcer. Ainsi dans les grandes entreprises neuf salariés sur dix sont aujourd'hui concernés par une individualisation de la rémunération passant par les primes mais aussi des augmentations de salaire individualisées.
Derrière le discours idéologique libéral sur la récompense du « mérite » individuel et la réconciliation du travail et du capital dans le partage des « fruits de la croissance » via l'intéressement, cette politique aboutit concrètement à une destruction des collectifs de travail, une mise en concurrence des salariés et une auto-exploitation au nom du supposé intérêt commun entre travail et capital.
Ce faisant la question des salaires et de la lutte collective pour l'avancée commune des droits est détournée par l'illusion d'une augmentation individuelle au détriment de ses collègues et dans une relation unilatérale à la direction.
L'accroissement continu de la part flexible du salaire est donc fondamentalement lié à l'évaluation individuelle des « performances » et la politique du chiffre qui l'accompagne avec son corollaire en termes d'isolement des travailleurs, de souffrance au travail et de dégradation de la qualité du travail.
Et dans l'Éducation nationale ?
Comme tout ce qui a fait la preuve de son pouvoir de nuisance dans le privé a vocation à s'appliquer un jour au public, nous avons nous aussi notre part flexible du salaire.
Chaque fonctionnaire « profitera » tous les 3 ans d'un entretien particulier avec « un supérieur hiérarchique ». Cette aimable conversation portera sur « les résultats obtenus par le fonctionnaire eu égard aux objectifs », il traitera aussi des objectifs assignés au fonctionnaire pour les années à venir ». Le gouvernement profite de cette mesure pour ralentir de prêt de moitié l'avancement général des enseignants ! Le plus « méritant » sera récompensé sur le dos des autres…
Au-delà c'est également l'indépendance de notre fonction qui est en jeu par le biais d'une évaluation par objectifs quantitatifs à tous les niveaux et sur la base des priorités fixées par la hiérarchie.
Nous sommes face à un projet politique cohérent de division des personnels et de destruction des collectifs de travail visant à empêcher des revendications communes.
Il est important de dénoncer cette réforme managériale et d'organiser le refus de l'entretien dans les établissements. En rappelant d'abord que l'éducation ne se résume pas à des chiffres attestant de la validation d'items et en affirmant la primauté du travail d'équipe face aux tentatives de division tentée par la hiérarchie.