jeudi 13 octobre 2011 à 19h30
Rencontre avec Juliette Volcler
Le son comme arme.
Les usages policiers et militaires du son
https://paris.demosphere.net/rv/18497
Rencontre avec Juliette Volcler, auteure du livre Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son. (Éditions La Découverte, septembre 2011.)
Descriptif du livre :
« Lalafalloujah », tel est le surnom donné par les GI's à la ville irakienne de Falloujah en 2004, alors qu'ils bombardaient ses rues de hard rock à plein volume. « C'était comme envoyer un fumigène », dira un porte-parole de l'armée états-unienne. Les années 2000 ont en effet vu se développer un usage répressif du son, symptomatique de la porosité entre l'industrie militaire et celle du divertissement, sur les champs de bataille et bien au-delà. Rap, métal et même chansons pour enfants deviennent des instruments de torture contre des terroristes présumés. Des alarmes directionnelles servent de technologies « non létales » de contrôle des foules dans la bande de Gaza comme lors des contre-sommets du G20, à Toronto et à Pittsburgh. Des répulsifs sonores éloignent des centres-villes et des zones marchandes les indésirables, adolescents ou clochards. L'enrôlement du son dans la guerre et le maintien de l'ordre s'appuie sur plus d'un demi-siècle de recherches militaires et scientifiques. La généalogie des armes acoustiques, proposée pour la première fois en français, est tout autant celle des échecs, des fantasmes et des projets avortés, que celle des dispositifs bien réels qui en ont émergé. Aujourd'hui, l'espace sonore est sommé de se plier à la raison sécuritaire et commerciale. Souvent relégué au second plan au cours du XXe siècle, celui de l'image, il est devenu l'un des terrains d'expérimentation privilégiés de nouvelles formes de domination et d'exclusion. Et appelle donc de nouvelles résistances.
Une rencontre organisée par le syndicat des travailleurs de l'éducation de la Seine-Saint-Denis (CNT-éduc93).
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/18497
Source : message reçu des organisateurs le 4 octobre 23h