samedi 1er octobre 2011 à 14h
ExisTrans 2011
Marche des trans et de celles et ceux qui les soutiennent
https://paris.demosphere.net/rv/18410
Stop à la stérilisation forcée pour avoir des papiers !
La 15e marche des trans, l'ExisTrans, se déroulera à Paris, samedi 1er octobre 2011 à 14 heures de Bastille à Hôtel de Ville. Les signataires de ce communiqué participeront ensemble à la marche marquant leur indignation devant l'obstination du gouvernement Français à exiger des personnes trans une stérilisation forcée, sans laquelle elles ne peuvent disposer de papiers d'identité leur permettant de vivre pleinement leur identité sociale.
Alors qu'une circulaire ministérielle a été adressée en mai 2010 aux procureurs des cours d'appel, les recommandations qu'elle contenait n'ont eu aucun effet sur les jugements rendus depuis. En effet, les juges refusent toujours de prononcer le changement d'état civil si un médecin ne certifie pas que le changement de sexe est physiologiquement irréversible.
Il est temps que la France se mette en conformité avec la résolution 1728 du 29 avril 2010 votée par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe qui prévoit de ne plus conditionner concrètement la rectification de l'état civil des personnes trans à une réassignation sexuelle ou à une stérilisation obligatoire.
Initié il y a 6 ans déjà, le projet de réforme du parcours de soins des personnes trans n'avance toujours pas*. Le groupe de travail chargé d'élaborer les centres de référence qui devraient prendre en charge les parcours, et constitué l'an dernier n'aura finalement officié que 7 mois avant que le dossier ne soit transmis à l'IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) en mai dernier.
Membre du comité consultatif réuni par le ministère de la santé, et auditionnée par l'IGAS, l'Inter-LGBT n'a pas manqué d'exprimer à de nombreuses reprises les craintes que le projet suscitait en matière de libre choix du médecin, de mise en place d'un registre national des personnes trans, ou encore de mise en place d'un parcours de soin trop normatif. L'Inter-LGBT a alors saisi l'occasion d'appeler à la collaboration entre les professionnels de la médecine, de l'aide sociale et du planning familial afin de contribuer à la construction d'un parcours de soin adapté et respectueux de la dignité des personnes trans.
Enfin, nous rappelons encore que la transphobie n'est toujours pas reconnue comme un cas de discrimination légale. L'Inter-LGBT demande au Défenseur des Droits de se saisir enfin de la question et de proposer d'intégrer le critère de l'identité de genre parmi les critères légaux de discrimination placés sous sa responsabilité.
Alors qu'en Europe des pays comme l'Espagne, le Portugal, l'Angleterre, l'Italie, l'Autriche ou encore l'Allemagne avancent sur ces sujets, nos associations ne peuvent que regretter que le gouvernement français s'ingénie quant à lui à perpétuer une politique qui refuse d'adapter le droit et les pratiques à la réalité de la transidentité.
Premiers signataires : Inter-LGBT / Centre LGBT Paris-IDF / Inter-Trans / ACTHE / Acceptess-T / HES / Centrégaux / Collectif fier-e-s et révolutionnaires du PCF / Commission genres, sexualités et LGBT du PG / BiCause / HomoSFèRe / Comin-G / Mobilisnoo / Les Enfants d'Arc-en-Ciel l'Asso ! / Commission LGBT - Français du monde ADFE / APGL / HBO
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/18410
Source : http://ldh92sud.over-blog.com/article-stop-a-...
Source : http://www.existrans.org/index.php?post/2011/...
15ème Marche des Trans', de celles et ceux qui les soutiennent
14h - Départ place de la Bastille.
Collectif Existrans 2011 / Act Up-Paris / Fier-e-s et révolutionnaires du PCF/ MAG / Rainbow Brest
Pour sa 15ème marche qui aura lieu le samedi 1er octobre 2011 à 14h au départ du métro Bastille à Paris, l'Existrans tient à souligner que plus d'un an après l'effet d'annonce de l'ancienne Ministre de la Santé, Roseline Bachelot, rien n'a été mis en oeuvre concrètement.
Pathologisation
Si l'Etat nous a accordé une dépsychiatrisation de principe, il nous oblige toujours à passer par des psychiatres qui se donnent le droit d'accorder ou non l'accès à nos hormones, nos chirurgies, etc. Nous voulons être respecté, informé et libre de choisir les modalités de nos transitions. Nous voulons être pouvoir être accompagné et non contrôlé. La dépatholigisation doit inclure une prise en charge de nos besoins en termes de reconnaissance légale et de nos parcours médicaux quel qu'ils soient. Les parcours de transition doivent s'effectuer par consentement éclairé, et non en étant forcé à des expertises psychiatriques et des démarches de changement d'état civil interminables qui nous placent en porte-à-faux et en victimes. De plus, ces psychiatres transphobes n'ont jamais su traiter le problème du VIH chez les trans, alors qu'aux USA, dès 1998, les psys sonnaient l'alarme !
Stérilisation.
L'état français nous oblige à passer par des opérations stérilisantes pour obtenir des papiers en conformité avec notre genre. Apparaître sous un genre, mais avoir des papiers qui n'y correspondent pas est révoltant ! Une opération forcée est une violation de nos corps ! Le choix de vivre tel qu'on le souhaite ne devrait pas être affaire de lutte contre l'Etat, Etat censé nous donner à tou-te-s les mêmes droits ! Que l'Etat exige la stérilisation, c'est nous priver de notre vie privée, de notre droit à la parentalité, de notre droit à disposer librement de nos corps !
Précarisation
En nous octroyant des papiers non conformes à notre apparence l'Etat ne doit pas s'étonner si les populations trans sont parmi les populations françaises les plus touchées par la précarité. Cette précarisation nous est imposée par l'Etat et ses politiques transphobes ! Combien de mauvaises pratiques dans les Pôle Emploi ? Combien de refus d'emploi ? Combien de refus de logement ? Les femmes trans et les hommes trans sont exclus des hébergements d'urgence correspondant à leur genre.
Expulsion
Les trans étrangèr-e-s fuyant des pays hostiles à leurs identités ne sont pas considérées comme des réfugié-e-s, et ne sont pas autorisé-e-s légalement. Transphobie et xénophobie d'Etat poussent nombres de trans migrant-e-s à la prostitution. Les personnes étrangères séropositives sont actuellement passibles d'expulsion pour vu que les médicaments soit accessibles dans leur pays. Sachant que dans les pays du Sud, les médicaments sont essentiellement accessibles aux riches, une telle politique d'Etat est une politique criminelle.
Dans beaucoup de pays d'Europe les choses avancent, comme en témoignent les interventions de M. Thomas Hammarberg, commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe(2009). Nous marchons pour que la France ne s'entête pas dans son retard.
Ce ne sont pas nos identités qui nous rendent malades et précaires mais la transphobie d'Etat.
Le collectif Existrans appelle les personnes trans et celles et ceux qui les soutiennent à venir marcher le samedi 1er octobre pour lutter contre la transphobie d'Etat. Ainsi, comme depuis maintenant de nombreuses années pour la plupart de ces revendications, nous exigeons :
- la dépathologisation des transidentités,
- la reconnaissance de l'autodiagnostic et la dépsychiatrisation réelle des parcours,
- la suppression des stérilisations obligatoires des personnes trans ainsi que des expertises médicales, pour leur changement d'état civil,
- un changement d'état-civil facilité, libre et sans condition,
- le respect du libre-choix du médecin et le remboursement des soins,
- la possibilité de parcours hors-Centre(s) de référence, en France et à l'étranger,
- l'absence de critères d'admission pour entrer dans ce(s) Centre(s),
- un parcours de soins facilité, sans « test de vie réelle » préconisé dans les standards de soins,
- l'ouverture d'un droit de séjour et d'un droit d'asile pour les personnes trans,
- la reconnaissance de la transphobie comme discrimination et facteur de précarisation des personnes trans (école, formation, emploi, etc.).
Le collectif existrans est solidaire des luttes des intersexes.
Contacts
EXISTRANS - OUtrans Collectif EXISTRANS 2011 // www.existrans.org // exis trans@gm ail.com
Comme en 2010, le collectif Existrans s'aligne et soutient la campagne internationale Stop Trans Pathologization 2012, "campagne pour la dépathologisation des identités trans".*
* Les objectifs principaux de la campagne STP 2012 sont le retrait du trouble d'identité de genre de la nomenclature des maladies (le DSM de l'American Psychiatric Association, sa prochaine version révisée paraîtra en 2013, et le CIM de l'Organisation Mondiale de la Santé, à paraître en 2015), lutter contre la tutelle psychiatrique obligatoire et ceci dans la lignée féministe des trans à disposer de leurs corps. Site officiel de la campagne STP 2012 : www.stp2012.info/old/fr
Source : message reçu le 30 septembre 10h