mardi 25 octobre 2011 à 19h
Débat avec François Chesnais
Les Dettes illégitimes
Quand les banques font main basse sur les politiques publiques
https://paris.demosphere.net/rv/18329
organisé par la Société Louise Michel et la Revue des Livres
Rencontre avec François Chesnais autour de son livre "Les Dettes illégitimes. Quand les banques font main basse sur les politiques publiques" (Raisons d'Agir).
« De nombreux pays européens - la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne, voire la France - auraient, nous dit-on, vécu « au-dessus de leurs moyens ». Parce qu'ils ne taxent pas la fortune et le capital et qu'ils ne luttent pas contre l'évasion fiscale vers les paradis fiscaux, les gouvernements se sont effectivement lourdement endettés auprès des fonds de placement étrangers, mais aussi des banques européennes. Celles-ci ont des bilans fragiles. Elles ont créé trop de crédit par rapport à leurs dépôts et fonds propres. Elles ont été sauvées à l'automne 2008. Elles exigent de l'être une seconde fois. Les politiques de rigueur budgétaire et de réduction salariale exigées par l'Union européenne, la BCE et le FMI sont socialement injustes. Elles enfoncent l'Europe dans la récession. « Se pose ainsi la question de l'annulation des dettes publiques et dans la foulée celle de la socialisation des banques, BCE incluse. Certains plaident pour le rééchelonnement des dettes. Dans ce livre, c'est leur dénonciation qui est défendue. »
http://www.homme-moderne.org/raison...
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/18329
Source : message reçu des organisateurs le 24 octobre 00h
Source : http://lelieudit.com/Les-Rencontres-de-la-Rev...
Source : http://www.npa2009.org/content/débat-avec-fra...
Source : message reçu le 25 septembre 14h
Les dettes illégitimes :
quand les banques font main basse sur les politiques publiques
(François Chesnais)
François Chesnais vient de publier un livre important, intitulé "Les dettes illégitimes. Quand les banques font main basse sur les politiques publiques" (Editions Raisons d'agir, 2o11). Un livre pédagogique dégageant les mécanismes financiers et bancaires à l'origine de la dette dite souveraine. Il indique aussi l'actualité d'une bataille européenne pour l'annulation des dettes illégitimes. Dans l'article ci-dessous, il met en relief les traits saillants du thème qu'il traite dans son ouvrage.
Au printemps de 2010, les grandes banques européennes, au premier chef les banques françaises et allemandes ont convaincu l'Union européenne et la BCE, que le risque de défaut de paiement de la dette publique de la Grèce mettait leur bilan en danger. Elles ont demandé d'être mises à l'abri des conséquences de leur gestion. Les grandes banques européennes ont été fortement aidées à l'automne 2008 au moment où la faillite de la banque Lehman Brothers à New York a porté la crise financière à son paroxysme. Depuis leur sauvetage, elles n'ont pas épuré tous les actifs toxiques de leurs comptes. Elles ont pourtant continué à faire des placements à haut risque. Chez certaines le moindre défaut de paiement signifierait la faillite. En mai 2010, un plan de sauvetage a été monté, avec un volet financier et un volet d'austérité budgétaire drastique et de privatisation accélérée: fortes baisses des dépenses sociales ; diminution de traitements des fonctionnaires et réduction de leur nombre ; nouvelles atteintes aux systèmes des retraites, que ceux-ci soient par capitalisation ou par répartition. Les premiers pays, tels la Grèce et le Portugal, à les avoir appliquées ont été pris dans une spirale infernale dont les couches populaires et les jeunes sont les victimes immédiates. Elle concerne de mois en mois un nombre plus important de pays en Europe occidentale et méditerranéenne, après avoir ravagé les pays baltiques et balkaniques. C'est aux travailleurs, à la jeunesse et aux couches populaires les plus vulnérables qu'on impose le coût du sauvetage du système financier européen et partant du système mondial.