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samedi 8 octobre 2011 à 15h

Tous contre l'impunité en Algérie

Marche pour les disparus

A l'appel de la Coalition d'associations de victimes des années 1990

La Coalition d'associations de victimes des années 1990 - Le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), Sos Disparus, Djazairouna, Somoud - appelle à une manifestation pour la Vérité et la Justice, en écho à la manifestation qui se tiendra à Alger, le samedi 8 octobre à Paris. Dans le contexte des révolutions du monde arabe, la Coalition réaffirme que la lutte contre l'impunité est partie intégrante de celle pour le changement et la démocratie.

Depuis la fin des années 1990, différentes amnisties, promues par le président Bouteflika avec la bénédiction du Haut commandement militaire, ont été adoptées : d'abord la Concorde civile en faveur des membres des groupes armés islamistes ; ensuite, la Charte dite « pour la paix et la réconciliation nationale » qui, tout en rééditant l'amnistie de ces groupes, assure, depuis son entrée en vigueur en 2006, l'immunité juridictionnelle des agents de l'Etat et menace d'une peine d'emprisonnement ceux qui critiquent cette « solution ».

Avec cette Charte, qui prône l'oubli et consacre l'impunité tant des groupes armés islamistes que des agents de l'Etat, le régime espère solder le passif humain du conflit des années 1990 par des indemnisations financières et ignore la revendication de Vérité et de Justice des familles de disparus et de victimes du terrorisme.

Aujourd'hui, des associations de victimes de terrorisme (Djazaïrouna, Somoud) et des associations de familles de disparus (Sos Disparus, CFDA), prenant conscience que leur cible commune n'est autre que l'impunité, sont parvenues à transcender les clivages des années 1990, caricaturaux et révolus, pour faire front commun contre le système imposé par la dictature pour annihiler tout espoir de changement.

La Coalition qu'elles ont créée appelle à se mobiliser pour faire tomber les lois scélérates sous la pression de la société, comme ce fut le cas en Argentine, où les familles de disparus et les victimes de la dictature ont été soutenues par la société civile et les forces vives du pays qui, faisant abstraction de tout autre clivage, ont refusé l'injustice ; grâce à cette mobilisation, les lois d'amnisties dans ce pays, dites « Point final », ont fini par être abrogées

Les révolutions tunisiennes et égyptiennes montrent qu'une dictature ne résiste pas à la volonté d'un peuple uni et conscient de ses droits. Les procès des dictateurs de ces pays et de leurs soutiens témoignent de l'aspiration à la Vérité et à la Justice. Le refus de l'impunité exprimé implacablement par la société, est le pas inévitable de toute marche vers la démocratie.

La Coalition d'associations de victimes a été créée le 24 février 2006 par les associations de victimes du terrorisme islamiste, Somoud et Djazairouna, et les associations de victimes de disparitions forcées du fait d'agents de l'Etat, Sos Disparus et le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA).

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/18273
Source : message reçu le 4 octobre 10h
Source : message reçu le 4 octobre 10h
Source : http://www.algerie-disparus.org/cfda1/index.p
Source : message reçu le 20 septembre 15h