mercredi 31 août 2011 à 12h
Action festive - logement
Scandale des agences immobilières, flambée des loyers :
Jeudi Noir fait sa rentrée.
https://paris.demosphere.net/rv/18048
Le collectif des galériens du logement vous invite à une action festive
mercredi 31 août à 12h
devant le 24 rue de la Banque, métro Bourse (2).
Depuis cinq ans maintenant le collectif Jeudi Noir dénonce l'inaction des pouvoirs publics pour enrayer la flambée des prix du logement dans les villes, dont les loyers faramineux pénalisent en premier les jeunes et les précaires, forcés à la mobilité pour leurs études ou la recherche de travail. Au moment de rechercher une chambre ou une studette, nous subissons un véritable racket de la part des propriétaires qui s'imaginent que leur 9 m² souplex est en or massif, mais aussi de la part des agences immobilières qui font grassement leur beurre sur ce juteux business. Loyers et honoraires stratosphériques, demandes de pièces illégales dans 62 % des cas, les agences n'ont pas hésité à demander des documents interdits par la loi, comme l'attestation de l'employeur (46 % des cas), l'attestation du précédent bailleur (10 %), la photographie d'identité (10 %), discrimination intensive des profils douteux…
Jeudi Noir tire depuis des années la sonnette d'alarme, mais rien ne vient. Les augmentations de loyer au changement de bail ne sont pas encadrées, les pratiques illégales ne sont quasiment jamais contrôlées, et même les scandaleuses agences de listes, dont 70% sont en fraude selon une étude de la DGCCRF, continuent de sévir. Ce mois-ci, c'est au tour de l'UFC Que choisir (de tirer la sonnette l'alarme pour réclamer) d'en appeler à l'intervention des pouvoirs publics et un grand nettoyage du secteur.
Le collectif Jeudi Noir n'ose plus espérer une réaction de la part du gouvernement actuel, qui s'est bien abstenu depuis quatre ans de prendre des mesures réellement efficaces contre la crise du logement, et a surtout encouragé la flambée des prix à grand coups d'exonérations d'impôts pour les investissements immobiliers. Au même titre que la Mairie de Paris, il a accéléré la transformation galopante de logements en bureaux, le rejet des classes populaires toujours plus loin pour céder la place aux couples aisés, et laissé des millions de mètres carrés de locaux désespérément vides.
Mais une petite visite festive est toujours l'occasion de boire un verre, de chanter et danser en repensant avec les aînés (du) au ? bon vieux temps où l'on pouvait se loger à Paris quand on gagnait le smic, quand nos gouvernants faisaient un peu moins de com' et un peu plus d'action, quand on considérait la jeunesse comme un espoir et pas comme une variable d'ajustement budgétaire.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/18048
Source : http://www.jeudi-noir.org/2011/08/30/scandale...