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vendredi 8 juillet 2011 à 16h

2 parties : 1 2

Egypte :

"Oui au droit de grève, d'occupation et de manifestation ....
Non aux procès militaires et civils des ouvriers et paysans"

Déclaration n°1 du 4 juillet 2011 et Appel à solidarité le 8 juillet à Paris

"Jugez les assassins des martyrs de la révolution, ne jugez pas les ouvriers"

Dans une démarche que le système déchu de Moubarak n'a pas osé entreprendre, le Conseil des ministres a promulgué, avec l'accord du Conseil militaire, un décret-loi pénalisant les protestations de nature à interrompre l'activité économique. Le tribunal militaire a promulgué la première peine d'un an de prison avec sursis contre 5 travailleurs employés de la Compagnie Petrojet, tandis que 5 autres salariés de la Compagnie du Canal de Suez ont été transférés au parquet militaire. De nombreux autres travailleurs subissent des sanctions disciplinaires et sont soumis à des poursuites judiciaires pour avoir exercé leur droit de grève : deux des participants à la grève des médecins ont été transférés au parquet ; 6 des paysans, travailleurs et étudiants à l'université d'Al Azhar manifestant pacifiquement devant le Parlement, n'ont été libérés sans la caution de 10.000 Livres égyptiennes exigée, que sous la pression des mouvements de jeunes, qui ont manifesté devant le Parquet pendant la plaidoirie des avocats.

Ces mesures contre le droit de grève légalisent la loi du plus plus fort au détriment de la force du droit. Les pressions nationales et internationales avaient contraint le régime de Moubarak à renoncer à faire condamner des grévistes par les tribunaux, malgré les restrictions légales imposées par le code unifié du travail en 2003, et à se limiter aux sanctions administratives contre les dirigeants de lutte, tantôt licenciés et tantôt déplacés. Aujourd'hui, c'est au nom de la "défense de la révolution" et de la "protection de l'économie du pays contre les revendications catégorielles", qu'est violé le droit des salariés à utiliser les moyens de pression pacifiques pour améliorer leurs conditions de travail !

Cinq salariés vacataires de la compagnie Petrojet ont été condamnés à un an avec sursis pour "obstacle au travail dans une entreprise publique", après avoir arrêtés par police militaire au milieu de 300 de leurs camarades qui réclamaient, devant le ministère du pétrole, l'embauche définitive promise précédemment. Qui devrait être jugé : ceux qui ne tiennent pas leurs engagements ou ceux qui les réclament ? Il en va de même pour les salariés de la Compagnie du canal de Suez : quatre d'entre eux ont été arrêtés et deux sont recherchés par la police, pour avoir participé à l'occupation par plusieurs milliers d'employés des 7 filiales de la Compagnie, pour l'application des augmentations des salaires de l'accord signé en présence du ministre du travail, du gouverneur militaire de Ismaïliya et du président de la Compagnie. Une fois de plus, les salariés sont transférés au parquet militaire, et l'accord conclu n'est pas mis en œuvre.

Le signataires de cette déclaration refusent le décret-loi pénalisant les protestations sociales et économiques, pour sa violation des libertés et de la déclaration constitutionnelle du 30 mars 2011, qui garantit les droits des travailleurs. Nous nous opposons à ce décret-loi injuste qui veut faire taire les salariés en particulier et les pauvres en général, qui rappellent sans cesse que la justice sociale est au coeur des revendications de la noble Révolution égyptienne, et que tous les Égyptiens, sans discrimination, ont le droit de s'exprimer pour défendre leurs droits.

Nous exigeons :

1- le jugement des assassins des martyrs de la révolution

2- l'abrogation de la loi interdisant la grève

3- la libération immédiate des salariés de la Compagnie du canal de Suez et la satisfaction de toutes leurs revendications.

4- l'annulation des peines prononcées contre 5 salariés de la société Petrojet.

5- l'embauche définitive de tous les vacataires

6- le renvoi des présidents et membres des conseils d'administration des sociétés, agences et banques, qui se sont enrichis en détournant des fonds publics.

7- l'annulation des sanctions administratives contre les salariés dirigeants de lutte qui ont dénoncé leurs pratiques (licenciements, déplacement ou blâmes).

8- l'instauration d'un salaire minimum légal, fonction du prix des biens et services et du nombre moyen de personnes à charge qui garantisse une vie digne aux familles de salariés, ainsi qu'un salaire maximum légal, afin de réduire les inégalités.

9- la liberté de constituer des syndicats indépendants

10- limiter dans le code du travail le pouvoir de licenciement de l'employeur et ce qui est contraire à la stabilité de la relation de travail et la sécurité de l'emploi.

Signataires :

- Syndicat général indépendant des employés des impôts fonciers (Real Estate Tax Administration, RETA)
- Syndicat indépendant des employés des minoteries du Sud du Caire et de Guiza
- Syndicat indépendant des employés du ministère du travail à Guiza
- Syndicat indépendant des employés de la société égyptienne des médicaments
- Les employés de Petrojet
- Les employés de la Filature de Al Mahalla
- Mouvement des Jeunes pour la Justice et la liberté
- Mouvement Participation
- Ligue des Jeunes progressistes de la Révolution
- Coalition des Révolutionnaires du Lotus
- Mouvement des Égyptiens libres
- Centre égyptien des droits économiques et sociaux (Egyptian Centre for Economic and Social Rights, ECESR)
- Centre Hichem Moubarak pour la loi (Hichem Moubarak Center for Law, HMLC)
- Centre des services syndicaux et des travailleurs (Centre for Trade Union and Workers Services, CTUWS)
- Organisation arabe de soutien à la société civile
- Fondation Femme Nouvelle (New Women Foundation, NWF)
- Centre des études socialistes (Socialist Studies Centre)
- Parti de la coalition populaire socialiste (Popular Socialist Coalition Party)
- Parti démocratique des travailleurs (Democratic Workers Party)
- Parti communiste égyptien (Communist Egyptian Party)
- Parti du Front démocratique (Democratic Front Party)
- Troupe "Iskandrila"

Un appel à manifester est lancé :

  • manif du million en Égypte le 8 juillet
  • A Paris, le même jour à l'appel de citoyens égyptiens de Paris, du Comité de solidarité avec les luttes du peuple égyptien, de l'association des Jeunes Égyptiens du 25 Janvier à Paris... A PARTIR DE 16h PLACE DE L'URUGUAY, près l'ambassade d'Égypte, métro Kleber ou Étoile. Venez nombreux témoigner de votre solidarité avec la Révolution égyptienne qui ne fait que commencer !

Déclaration n°1 du 4 juillet 2011 et Appel à solidarité le 8 juillet à Paris

Source : http://www.protection-palestine.org/spip.php?...


« La Révolution d'abord ! » - APPEL au Rassemblement

APPEL au Rassemblement « La Révolution d'abord ! » à Paris, Vendredi 8 juillet 2011 à partir de 16 h place de l'Uruguay métro Kléber. Simultanément, des rassemblements de masse très importants auront lieu place Tahrir et partout en Égypte.

Six mois après la révolution du 25 Janvier en Égypte et jusqu'à ce jour, le Conseil suprême des forces armées, le gouvernement transitoire et les autorités judiciaires continuent à tergiverser en ce qui concerne les poursuites judiciaires à l'encontre des responsables et des exécutants d'une répression meurtrière qui a causé d'après les chiffres officiels plus de 846 morts et plus de 6 500 blessés parmi les manifestants, sans oublier les centaines de personnes disparues. Jusqu'ici, le pouvoir judiciaire n'a pas pris les mesures nécessaires ni contre Hosni Moubarak, le président destitué qui avait donné l'ordre de tirer sur les manifestants, ni contre l'ancien ministre de l'Intérieur Habib El Adly, ni contre les agents qui n'ont pas hésité à tirer sur le peuple. Ces tergiversations soulèvent beaucoup de doutes sur les intentions du Conseil suprême des forces armées et sur sa capacité à prendre les mesures adéquates.

En tant égyptiens solidaires avec les révolutionnaires nous exigeons du Conseil suprême des Forces armées, du gouvernement transitoire et des autorités judiciaires :

  • de faire comparaitre dans les plus brefs délais Hosni Moubarak en sa qualité d'ex-commandant suprême des forces de police, la transparence de l'instruction judiciaire qui doit être confiée à des juges indépendants non compromis avec l'ancien régime, et de rendre le procès public .
  • de faire comparaitre rapidement devant la justice toutes les personnes impliquées dans les massacres et violences commises à l'encontre des manifestants, et la suspension immédiate de tous ceux, policiers ou autres, qui sont suspectés de complicité.
  • de respecter les droits des familles des victimes et des blessés et ne pas se contenter de déclarations de principe sans suites concrètes.
  • de prendre en charge les soins et le traitement des blessés de la révolution, même si cela nécessite des soins à l'étranger, et garantir leur indemnisation.
  • de protéger les familles des martyrs et des blessés des menaces et des pressions qu'elles subissent afin de leur faire retirer leurs plaintes. - Le retrait de la nouvelle loi criminalisant grèves et manifestations sur la voie publique, et la fin immédiate des jugements de manifestants par des tribunaux militaires.
  • La refonte complète du ministère de l'intérieur et des appareils de sécurité, la purge des agents de la répression encore en service, et la mise en place de nouvelles institutions à même de garantir les droits et la sécurité des citoyens.
  • L'interdiction de se représenter sous un nouveau nom pour les députés de l'ex-parti du pouvoir Moubarak (PND) et pour les collabos.
  • Nous demandons au Conseil suprême des Forces armées et au gouvernement transitoire, de prendre rapidement les mesures nécessaires pour protéger le peuple égyptien des suppôts de l'ancien régime et de ses prédateurs afin de ramener le calme dans la société, et d'associer pleinement les familles, les défenseurs des droits humains et les citoyens mobilisés à un processus transparent et démocratique pour que justice soit rendue.

Vive l'Égypte et la révolution populaire, pacifique pour la démocratie et la justice sociale.

Citoyens Égyptiens de Paris

Je vais à Tahrir le 8 Juillet !


Source : http://egyptesolidarite.wordpress.com/2011/07...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/17903