thème : international
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vendredi 10 juin 2011 à 20h

2 parties : 1 2

Projection et discussion sur les réseaux de

médias indépendants de Sao Paulo à Oaxaca

Dans le cadre du Festival du documentaire Brésilien indépendant: Nossas novas

En 2006, suite à une longue grève des enseignants, la ville de Oaxaca, au Mexique, s'embrase. La population s'organise en assemblées autogérées, tandis que la police appuyée par des paramilitaires réprime violemment les velléités d'organisations populaires. Le 27 octobre 2006, Brad Will, journaliste indépendant américain venu suivre les évènements à Oaxaca, est tué sous les balles de la répression. Il tombe à terre, sa caméra continue à filmer... Le film, qui est le fruit d'un travail collectif, revient sur la mort de Brad, ainsi que sur ses années de luttes au sein des réseaux de médias indépendants aux Etats Unis, au Brésil et ailleurs. Le film sera projeté en présence d'un des membres du collectif "vidéohackers".

  • 20h00 - Apéro - repas brésilien.
  • 21h30 - Brad, une nuit de plus sur les barricades de videohackers / 53' / 2007.

La projection sera suivie d'une discussion en présence d'un des réalisateurs du film

Vendredi 10 juin - Réseaux de Médias Indépendants: de Sao Paulo à

Tous les événements du festival sont en entrée libre.

Source : http://nossasnovas.fr/paris/2011/
Source : message reçu le 7 juin 22h


Festival Nossas Novas

du documentaire brésilien indépendant a paris - 4ème édition

" Novembre 2010, Rio de Janeiro, sous prétexte de mettre fin au trafic de drogue, l'armée brésilienne entame l'occupation musclée de plusieurs favelas qu'elle veut "pacifier". Derrière l'éradication supposée de certains groupes de narcotrafiquants semble se profiler un autre objectif: occuper militairement les zones sensibles afin de dissimuler la misère sociale criante avant la Coupe du Monde de 2014 et l'afflux de touristes du monde entier. Sur tous les écrans de la ville, la Globo diffuse en direct les opérations en cours commentées par un flot ininterrompu de propagande gouvernementale sur l'héroisme de ses soldats. Pendant ce temps, une TV indépendante de la périphérie branche son émetteur sur un toit et diffuse sur le net en tâchant de propager un autre discours sur les évènements. Dans les jours qui suivent: les témoignages affluent sur le site CMI Brasil (Centre de Média Indépendant) sur les exactions commisent par l'armée dans les favelas et sur la réalité de cette occupation militaire des quartiers populaires..."

Peu de temps après ces évènements la quatrième édition du festival Nossas Novas souhaite aborder la question des médias et des moyens de se les réapproprier : la caméra du documentariste comme média relatant la réalité qui l'entoure et la subjectivité du réalisateur. C'est parce que le public n'est pas dupe des discours proférés par les grandes chaînes de tv du pays que les ciné-clubs et groupes locaux de cinéastes se multiplient dans les quartiers et que les réseaux de médias indépendants se voient croître en rhizomes un peu partout sur la toile. Le festival lui même n'est-t-il pas média autonome et éphemère, diffusant certaines réalités du Brésil racontées par celles et ceux qui les vivent?

Ce thème sera donc abordé sous plusieurs angles avec notamment la projection de Brad, une nuit de plus sur les barricades. Le film, réallisé par un colllectif issu du réseau CMI Brésil, revient sur la mort de Brad Will, vidéaste indépendant américain, tué par les paramilitaires en octobre 2006 lors des révoltes à Oaxaca, au Mexique. Le film dépeint le réseau de médias indépendants tissés entre le Brésil, le reste des Amériques, et l'Europe. La projection sera suivie d'une discussion en présence d'un des réalisateurs du film.

Une autre soirée seras dédiée au projet Video Nas Aldeias, qui regroupe un certain nombres de communautés indigènes, qui ont montés dans leurs villages des ateliers vidéos afin de réaliser des films sur leur réalité et les enjeux de leurs luttes.

Comme tous les ans, le festival rend hommage à un cinéaste, ou un collectif, avec cette année une soirée dédiée à Simio Filmes: groupe de documentaristes de Pernambuco, nord-est du Brésil. Le travail de Simio filmes, proche de l'expérimentation documentaire, gratte habilement derrière les apparences du réel pour laisser entrevoir ce qu'elles peuvent dissimuler.

Le programme détaillé est d'ores et déja disponible ici même.

Tous les événements du festival sont en entrée libre.


Programme du festival

Mercredi 08 juin - Vidéo nas Aldeias: Regards indigenes

au Casa Poblano (Montreuil)

Crée en 1987, le projet Video nas Aldeias est avant tout un outil de lutte pour les peuples autochtones. Au travers de ce projet, un grand nombre de communautés se sont dotées de matériel audiovisuel afin de développer leurs propres médias. Le premier film projeté ici, Xinã Bena, raconte le quotidien du village Hunikui de São Joaquim, sur le fleuve Jordão dans l'Etat de l'Acre. Augustinho, chamane et patriarche du village, sa femme et son beau-père, se remémorent l'époque de l'esclavage sous la coupe des exploitants de caoutchouc. Le second film, Nguné Elü, se déroule dans une communauté Kuikuro. Durant un atelier de vidéo au sein du village a lieu une éclipse. Soudainement, tout change. Les animaux se transforment. Le sang commence à tomber du ciel comme de la pluie. Le son des flûtes sacrées traversent l'obscurité. Il n'y a plus de temps à perdre. Il faut réveiller le monde de nouveau.

20h00

Xinã Bena, les temps nouveaux de Hunikui (Kaxinawà) / 52' / 2006.

Nguné Elü, le jour où la lune a eu ses règles de Kuikuro / 28' / 2004.

La projection sera suivie d'un repas brésilien végétarien...

Jeudi 09 juin - Soirée spéciale: Simio Filmes

au Cinéma Action Chrisine (Paris VIème)

En activité depuis 2004, Simio Filmes réunit plusieurs cinéastes issus de Recife, ville du nord-est du Brésil, qui développent un travail singulier interrogeant le réel et questionnant ses fausses apparences par l'optique affuté de leur caméra. KFZ 1348 retrace l'histoire d'une coccinelle - voiture la plus répandue au premiers temps de l'industrialisation du Brésil - au travers de ses propriétaires successifs. Une place au soleil interroge des personnes incarnant une certaine élite de la société brésilienne du fait qu'ils vivent aux derniers étages de gratte-ciels. Derrière ces thèmes apparemment anodins, les cinéastes questionnent des décennies de capitalisme industriel et les frontières sociales toujours plus grandes qu'il génère.

20h00

KFZ 1348 de Gabriel Mascaro et Marcelo Pedroso / 81' / 2009.

22h00

Une place au soleil de Gabriel Mascaro / 71' / 2009.

Chaque séance sera suivie d'un pot devant le cinéma Action Christine.

Vendredi 10 juin - Réseaux de Médias Indépendants: de Sao Paulo à Oaxaca

au Sans Plomb (Ivry)

En 2006, suite à une longue grève des enseignants, la ville de Oaxaca, au Mexique, s'embrase. La population s'organise en assemblées autogérées, tandis que la police appuyée par des paramilitaires réprime violemment les velléités d'organisations populaires. Le 27 octobre 2006, Brad Will, journaliste indépendant américain venu suivre les évènements à Oaxaca, est tué sous les balles de la répression. Il tombe à terre, sa caméra continue à filmer... Le film, qui est le fruit d'un travail collectif, revient sur la mort de Brad, ainsi que sur ses années de luttes au sein des réseaux de médias indépendants aux Etats Unis, au Brésil et ailleurs. Le film sera projeté en présence d'un des membres du collectif "vidéohackers".

20h00 - Apéro - repas brésilien.

21h30 - Brad, une nuit de plus sur les barricades de videohackers / 53' / 2007.

La projection sera suivie d'une discussion en présence d'un des réalisateurs du film.

Samedi 11 juin - Travestis et bombadeiras à Salvador de Bahia

au Lou Pascalou (Paris XXème)

Attention: changement d'horaire! La projection commencera à 18h30...

A Salvador de Bahia, elles sont des milliers à arpenter le trottoir en silence. Pour tous ces travestis qui n'ont pas les moyens de fréquenter les cliniques de chirurgie esthétique, la Bombadeira joue un rôle essentiel. Chirurgienne clandestine et artisanale, elle sait implanter le silicone industriel afin de modeler les corps selon les désirs de chacune. Mutantes subvertissant le genre, figures androgynes inspirées des croyances afro-brésiliennes, la Bombadeira est la passeuse qui leur permet le basculement d'une identité à l'autre.

18h30- Bombadeira de Luis Carlos de Alencar / 75' / 2007.

Dimanche 12 juin - Journée de clôture: courts et variés...

aux Lauriers (Paris XXème)

Comme tous les ans, le festival présente un panel de courts documentaires, aux sujets libres et variés. Cette année, la mixture audiovisuelle proposée nous transportera des hauteurs des favelas de Rio de Janeiro jusqu'aux quilombos - communautés fondées par des esclaves évadés - du Minas Gerais...

20h00

Vidigal de Cavi Borges et Gustavo Melo / 5' / 2008.

Un regard sur les quilombos au Brésil - Gurutuba de Cida Reis et Junia Torres / 20' / 2006.

24° dimanche du temps commun de Daniel Lentini / 16' / 2009

Plusieurs vies de Joana de Cavi Borges et Abelardo de Carvalho / 9' / 2009.

et bien d'autres surprises...

Source : http://www.nossasnovas.fr/paris/2011/?s=prog

Collectif Vira Lata - Le 30/05/2011

Source : http://nossasnovas.fr/paris/2011/

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/17635