mardi 31 mai 2011 à 19h
Forum contre la précarité
https://paris.demosphere.net/rv/17467
Après la lutte victorieuse des précaires de l'ENS, le PCF du 5e arrondissement vous invite à un débat...
Forum du front de gauche 5ème (PCF 5ème et PG Paris Centre) contre la précarité et pour une sécurisation de l'emploi et de la formation
avec
- Claude DEBONS, syndicaliste (Parti de Gauche) et
- Catherine MILLS, maître de conférences honoraire à l'université Paris 1 (Parti Communiste)
Des millions de travailleurs précaires
La possibilité d'employer des intérimaires, des personnes à temps partiel, de signer des CDD est prévue par la loi pour faire face aux pointes d'activité ou remplacer les absents. Le système a été complètement dévoyé. L'esprit de la loi est contournée tous les jours, des milliers d'entreprises ont recours à l'intérim et à l'emploi précaire comme un mode de gestion permanent. En arguant de prétendu « surcroît d'activité », les patrons utilisent un volant permanent de remplaçants ou pourvoient des postes permanents avec des Contrats Initiative Emploi (CIE) ou des contrats de qualification successifs. Des centaines de milliers de travailleurs alternent ainsi constamment emploi et chômage.
Pour les travailleurs scientifiques, la stratégie de Lisbonne pour "l'Europe de la connaissance" se traduit par une explosion de la précarité.
Quelques chiffres : les travailleurs précaires en France
- 650 000 intérimaires (équivalent temps plein), ils représentent jusqu'à 40 % de la main d'œuvre dans les grandes entreprises (bâtiment, automobile).
- 900 000 CDD (équivalent temps plein)
- 3 500 000 personnes qui travaillent à temps partiel (en premier lieu des femmes), en moyenne 23 heures par semaine.
Conséquences de la précarité du travail
Travail à temps partiel et travail intérimaire représentent ce qu'est réellement la flexi-sécurité vantée par les libéraux. Ils masquent des conditions de travail très dures. Les travailleurs doivent répondre au moindre ordre de leur patron (un coup de fil) pour prendre leur poste. La productivité du travail exigée est souvent plus importante : une caissière, par exemple, ne pourrait tenir 35 heures au rythme imposé pour 20 heures.
La précarisation des travailleurs est indissociable de l'importance croissante de la sous- traitance. Comme dans le bâtiment, la sous-traitance permet aux grandes sociétés de contourner la loi et de faire subir aux travailleurs les évolutions de la conjoncture à court terme.
Le travail à temps partiel maintient les travailleurs précaires, avant tout des jeunes, des femmes et des travailleurs non qualifiés, dans un état de dépendance. Il les empêche de pouvoir construire un projet sur le long terme.
Dans chaque entreprise, le travail précaire divise les travailleurs. Dans les entreprises publiques, comme dans feu La Poste, l'inégalité de statut des travailleurs (CDI, CDD, intérim et sous traitant) empêche des solidarités fortes de se mettre en place.
Loin d'être un choix, le travail précaire est aujourd'hui subi par la grande majorité des travailleurs.
Venez discutez de nos propositions contre la précarité.