dimanche 8 mai 2011 à 17h
Mexique : marche pour la justice du 5 au 8 mai
- Au Mexique - du 5 au 8 mai De Cuernavaca à Mexico Ville
- Au Chiapas - le 7 mai Le CCRI CG et l'EZLN appelle à une marche silencieuse à San Cristobal de Las Casas
- En France - le 7 mai A Lille, Grande Place - Escaliers du Théâtre du Nord à 17h A Toulouse le 7 mai, Place du Capitole entre 11h et 13h
- En France - le 8 mai A Paris, Place du Trocadéro à partir de 17h. A Marseille, Vieux Port à midi.
https://paris.demosphere.net/rv/17199
A la Société Civile nationale et internationale,
Aux adhérents de l'Autre Campagne et de la Zezta Internationale,
A la Société Civile Las Abejas,
Au Comité clandestin révolutionnaire indigène,
Aux Bases d'Appui de l'EZLN,
Aux peuples mexicain, français et aux peuples du monde,
Depuis Paris,
"Nous en avons marre !" Javier Sicilia, poète, aux politiques mexicains.
Nous répondons à l'appel de la société civile mexicaine et de l'EZLN à la Marche pour la Justice du 5 au 8 mai entre Cuernavaca et la capitale du Mexique et dans différentes parties du Mexique et du Monde, initiée par le poète Javier Sicilia. Elle exige la fin de la répression par l'arrêt immédiat de la guerre anticonstitutionnelle menée par l'armée et le gouvernement mexicain, et la justice pour les près de 40000 victimes civiles et innoncentes de cette guerre faussement nommée par nos gouvernements "Guerre contre le Narcotrafic".
Nous exigeons du mauvais gouvernement mexicain le respect de sa Constitution et le renvoi immédiat de l'armée dans les casernes. De ce fait, nous révoquons le projet de loi sur la sécurité nationale qui porte atteinte à l'équilibre établit entre les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le projet généralise sans précédent le paradigme de la sécurité comme technique normale de gouvernance, menant les mexicains à vivre un état d'urgence permanent où leurs garanties individuelles peuvent facilement être suspendues.
Nous dénonçons les manipulations de l'information par les médias nationaux et internationaux, premiers complices des Etats. Ils déguisent les exactions militaires et paramilitaires contre la population civile en règlement de compte entre cartels.
Nous exigeons la libération immédiate des prisonniers politiques, l'arrêt de la guerre contre les communautés indigènes et paysannes organisées dans tout le pays, la justice pour les assassinats, les viols, les tortures et la fin de l'impunité et de l'injustice qui prévalent au Mexique.
Face à la généralisation de la violence perpétrée par les autorités mexicaines au nom du pur profit, la complicité du gouvernement français représente une atteinte inadmissible aux droits humains. Nous exigeons l'arrêt de la coopération militaire franco-mexicaine par la suspension des entraînements aux techniques de guerre sale donnés par l'armée française aux troupes mexicaines et dénonçons l'implantation du groupe EADS Europcopter au Mexique.
Nous rappelons que le Président français Nicolas Sarkozy a offert une coopération "sans limite" au Mexique par l'échange d'information, de renseignement et de technologies policière. Il a qualifié de "courageuse et déterminée" la répression contre le crime organisé qui provoque le meurtre et la violence quotidienne parmi les populations les plus vulnérables.
Le jeu de la diplomatie française participe aussi à l'installation de méga projets touristiques (la France investit dans le CICP de Palenque et initia le Forum International du Tourisme Solidaire), pharmaceutiques (Le gruope Sanofi est acteur du projet de biopiraterie PRODESIS), extractions de ressources naturelles, aux bénéfices de multinationales tels les groupes Total, Sanofi-Aventis, Danone, Thalès etc... provoquant expulsions, assassinats et violences sur les populations habitant et possédant les terres situées sur le "couloir" des ressources naturelles.
Nous dénonçons les accords avec le groupe Thalès en matière de sécurité au Mexique qui actent la collaboration et le soutien français à la police scientifique mexicaine et aux techniques de surveillance et d'interception des communications. Dans ce cadre, la ville de Paris appuie un projet de vidéo surveillance pour la capitale mexicaine et la DCI (Direction de la coopération internationale) collabore avec les polices fédérales mexicaines (AFI, PFP, INM, CISEN et parquet fédéral…) ainsi qu'avec la police du Chiapas pour lutter contre le terrorisme, le crime organisé et assurer le maintien de l'ordre. La France offre enfin sa collaboration sur les expertises dans les techniques spéciales d'enquêtes contre le crime organisé. Ceci sans considération du respect des droits humains et de justice dans un contexte de guerre sale.
Et ce ne sont que quelques exemples parmi d'autres.
Nous unissons nos voix aujourd'hui à celles de nos compagnes et compagnons participants à la Marche pour la Justice pour dire aux gouvernements mexicains, français et aux gouvernements directement responsables de cette guerre ASSEZ - YA BASTA !
Estamos hasta la madre ! fin immediate de l'injustice et de la violence ! non a l'exploitation des richesses naturelles sous quelque forme que ce soit ! respect des droits de l'homme au mexique et dans le monde. !
Vive l'organisation locale et autonome !
Espoir Chiapas / Esperanza Chiapas.
Informe toi
- Lettre du Sous Commandant Marcos à Don Javier Sicilia
- Communiqué du CCRI - CG
- Lettre du poète Javier Sicilia - Nous en avons marre !