jeudi 5 mai 2011 à 18h30
Appel à la solidarité avec les jeunes tunisiens
Rassemblement devant le ministère de l'intérieur
- pour exiger la libération de tous les arrêtés du 51 avenue Simon Bolivar
- pour la régularisation de tous les migrants tunisiens de Lampedusa
- pour soutenir les jeunes des révolutions démocratiques arabes
https://paris.demosphere.net/rv/17151
Premiers signataires: ATMF - AMF - ADTF (ex ATF-Paris) - FTCR - UTIT-IF ….
Source : http://www.atmf.org/spip.php?breve599
Source : message reçu le 4 mai 20h
Source : message reçu le 4 mai 18h
Source : http://www.citoyensdesdeuxrives.eu/better/ind...
La police évacue le 51 avenue Simon Bolivar occupé par des sans-papiers Tunisiens et Lybiens
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5614
Résumé évolutif du déroulé de l'occupation, de sa fin et de ses suites, communiqués des occupants, liens et autres infos.
Peu avant d'occuper le 51 avenue Simon Bolivar, les sans-papiers Tunisiens et Lybiens ont commencé à s'organiser collectivement en prenant part à la manif' du 1er mai avec une banderole. Ni police ni charité, un lieu pour s'organiser !
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait qualifié la réaction de l'Etat face aux migrants tunisiens de "minable" ; il a l'occasion de mettre ses actes en adéquation avec ces déclarations à propos des sans papiers tunisiens et aussi plus généralement : "Selon moi le bon candidat doit répondre à trois exigences : avoir un projet et une personnalité qui représentent un potentiel de changement vraiment à gauche, porter très haut le sens de la dignité, de l'Histoire, avoir le potentiel de rassemblement de la gauche, de toute la gauche, des écologistes, et des Français" (3 mai 2011).
Lundi 2 mai, la police a mis l'immeuble sous blocus. Les occupants appellent à venir sur place de suite.
13h30 : Des négociations sont en cours avec la Ville de Paris... Première victoire : le blocus policier est en train d'être levé.
Rassemblement de solidarité à 18h 19h La Ville a proposé d'abord 40 chambres d'hotel et des hébergements Emmaüs, puis 95 nuitées en 3 lieux ; après en avoir débattu, l'assemblée des occupants, considérant que cela ne permettait d'héberger ni les présents, ni les tunisiens à la rue, a refusé et maintient ses revendications. Les occupants restent dans les lieux.
Mardi 3 mai
La Ville a proposé ce matin de loger 100 sans papiers tunisiens dans un immeuble géré par l'association Aurore, une association qui s'est vu confier un grand nombre de marchés municipaux. L'assemblée des occupants discute actuellement de cette proposition.
15H Les occupants acceptent la proposition de la Ville soulignent, lors de la délégation, qu'une centaine de sans-papiers présents restent sans autre logement que le 51 avenue Simon Bolivar et appellent à un rassemblement de solidarité à 18h.
23h Malgré un dispositif policier sur les trajets possibles, les occupants ont été rejoints par d'autres sans-papiers venu de Porte de la Villette.
L'absence de réponse de la Ville pour les personnes non hébergées a fait qu'aucun occupant n'est finalement allé au foyer Aurore.
De plus, ce foyer est fermé la journée, les hébergés auraient du errer dans le 8e où il est situé, avec les risques que cela suppose.
Mercredi 4 mai : rassemblement de solidarité à 18h
Besoin de monde, nourriture, lait, jus de fruits, tabac, couvertures, duvets, matelas, vêtements et sous-vêtements pour homme, médicaments de base, serpillères, pelles, balais, seaux, sacs poubelle,
13h50 : La police est en train d'essayer d'évacuer les occupants, besoin de soutien sur place de suite !
Peu après : Avec de très gros moyens policiers : Gardes mobiles, hélicoptère, et Claude Guéant himself signalé au commissariat du 19e.
Les militants restés dehors ont pu contenir les gardes mobiles pendant un temps, mais ils ont quand même pu entrer en défonçant la porte.
Maintenant, les Tunisiens sont extraits du bâtiment, et mis dans des paniers à salade… on ne connaît pas leur nombre.
Des sans-papiers ont réussi à fuir.
Un bref récit illustré de l'opération policière : Le savoir-faire français
A 15h, 20 manifestants sont interpellés.
Une partie au moins des sans-papiers arrêtés sont au commissariat de la rue de Clignacourt
16H : Les sans-papiers arrêtés sont répartis dans les commissariait suivants :
80, avenue Daumesnil, 12e.
79, rue Clignancourt, 18e : 01 5341 5000
3, rue Eric Satie, 19e : 01 5556 5800
3, rue des Gâtines, 20e : 01 4462 4800
Appel à se rendre devant ces commissariats ou pour ceux et celles qui ne peuvent pas, à harceler par téléphone pour demander la libération de tout le monde !
Les 20 "Français" arrêtés sont passage charles Dallerey, 11e
16h30 Rassemblement en cours aux commissariats Dallerey, Gambetta, Clignancourt
Prévenir tout sans-papier qui sortirait de faire leur recours contre les APRF (arrêté préfectoral de retour à la frontière) dans les 48h, délai légal. De nombreuses tentatives d'expulsions échouent juridiquement, à Marseille (où il y eu de grosses rafles) et ailleurs.
AFP (A Fond, le Pipo...), 17h :
"L'évacuation "s'est faite à la demande de la Ville : ce lieu est reconnu comme dangereux et n'est nullement conçu pour servir d'hébergement", a confirmé la mairie de Paris propriétaire de cet immeuble insalubre, situé à proximité directe du parc des Buttes Chaumont."
En fait d'insalubrité il s'agit dune norme nouvelle de 2008 qui classe la peinture utilisée dans ce local -qui fut durant des années celui de la Direction de l'architecture, plutôt bien placée en matière de construction- comme "inflammable".
En fait d'hébergement d'urgence, la Ville attribue les marchés à l'association Aurore, présidée par des membres du conseil d'administration de Vinci (foyer caserne, fermé le jour).
"La mairie de Paris a précisé qu'avant l'évacuation, "des élus et des représentants de la ville ont tenté de convaincre les ressortissants tunisiens présents de quitter le lieu pour rejoindre les hébergements" financés par la Ville."
Elle [laV.P] a appelé l'Etat à "mettre en place un dispositif adapté à ces circonstances exceptionnelles, notamment en proposant une aide au retour revalorisée". Cette aide au retour est de 300 euros, quand bien même elle atteindrait les 2000€, réclamés par certaines associations, ce n'est pas tout à fait pour une telle pècadille qu'on risque sa peau, la prison, etc., spécialement lorsque l'on vient, par exemple de la région de Sidi Bouzid, épicentre du soulèvement tunisien qui accueille actuellement des centaines de milliers de réfugiés Lybiens pendant que l'Otan bombarde cette dernière et que l'on a manifesté ici en affichant :
18h30 : à Clignancourt, une partie de sans papiers arrêtés a été transférée on ne sait où...
Un rassemblement est en cours devant le commissariat Gambetta
La préfecture annonce 138 interpellations, dont on ne sait combien de sans papiers.
1er communiqué des occupants du 51 avenue Simon Bolivar (2 mai)
Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris occupe depuis ce 1er mai à minuit l'immeuble appartenant à la mairie de Paris se situant au 51 avenue Simon Bolivar à Paris 19ème.
La mairie de Paris a plusieurs fois exprimé son soutien aux tunisiens récemment arrivés à Paris.
Nous vivons dehors, passons de 24 à 36 heures sans fermer l'œil, nous avons peur, nous avons froid, nous avons faim et manquons de tout les besoins fondamentaux de la vie quotidienne. Malgré ces conditions difficiles nous restons dignes.
Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris demande pour nous tous au maire de Paris un lieu pour vivre ensemble et nous organiser.
Nous resterons ici même tant qu'une solution satisfaisante ne nous sera pas proposée.
Des papiers pour circuler et vivre librement !
Nous appelons tous ceux qui veulent nous soutenir à se rassembler devant le 51 avenue Simon Bolivar dès ce matin du lundi 2 mai, 6h.
Contact : collectifexclulampedusa@yahoo.fr
2eme Communiqué, Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris et des occupants du 51avenue Simon Bolivar
Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris occupe depuis ce 1er mai à minuit l'immeuble appartenant à la mairie de Paris se situant au 51 avenue Simon Bolivar à Paris 19ème.
La mairie de Paris a plusieurs fois exprimé son soutien aux tunisiens récemment arrivés à paris.
Nous vivons dehors, passons de 24 à 36 heures sans fermer l'œil, nous avons peur, nous avons froid, nous avons faim et manquons de tous les besoins fondamentaux de la vie quotidienne. Malgré ces conditions difficiles nous restons dignes.
Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris demande pour nous tous au maire de Paris un lieu pour vivre ensemble et nous organiser.
Nous resterons ici même tant qu'une solution satisfaisante ne nous sera pas proposée. Des papiers pour circuler et vivre librement !
Nous appelons tous ceux qui veulent nous soutenir à se rassembler devant le 51 avenue Simon Bolivar toute la journée et appelons à un rassemblement à 18h. (Métro : Belleville ou Buttes Chaumont)
Nos revendications :
- Que chacun puisse entrer et sortir librement de l'immeuble et laisser rentrer le ravitaillement.
- Que la police ne procède à aucune arrestation ni ici, ni sur Paris.
- Un engagement de la Mairie à faire pression auprès de la Préfecture et du Gouvernement pour les papiers et contre les arrestations.
Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris et des occupants du 51 avenue Simon Bolivar
L'occupation, en style télégraphique et images à la volée
Occupation du 51 avenue Bolivar - 3ème Kasbah à Paris