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samedi 23 avril 2011 à 20h30

Cham En Nessim… El Horreya ! Humer la brise… de la Liberté !

La Fête populaire du printemps égyptien 2011

sous le signe du « Printemps arabe »

En Égypte, chaque premier jour du Khamaseen, les gens sortent tôt le matin humer la brise du printemps au bord du Nil, pique-niquent dans les champs ou les jardins publics, en famille ou entre amoureux, puis font la fête, dansent en musique. « Les esprits se libèrent après une trop longue hibernation, avec le printemps vient l'espoir et la régénération », disait en 1956 déjà l'artiste-peintre Hamed Abdalla, qui a dédié plusieurs de ses oeuvres aux valeurs universelles de Cham En Nessim.

[Image: Lovers at Cham En Nessim - Hamed Abdalla - gravure sur cristal - Le Caire / New York - 1956]

Cette fête populaire, réputée parmi les plus anciennes au monde, est célébrée depuis le temps des pharaons et des paysans éloquents, et cela par tous les Égyptiens, quelles que soient leurs convictions religieuses. A rebrousse-poils des idées reçues d'une certaine égyptologie occidentale qui prétend que les Égyptiens ignorent tout de leur propre histoire politique et culturelle, cette célébration réunissant Coptes, Musulmans ou autres, croyants et profanes, témoigne bien au contraire de l'attachement populaire à un patrimoine commun multi-millénaire, qu'ils ont su cultiver et développer. Au fil des siècles, cette fête et ses coutumes en ont inspiré bien d'autres, des œufs peints à Pâques jusqu'à… la fête de la musique instaurée en France dans les années 1980 !

[Pique-nique dans un parc au Caire pendant Cham En Nessim ( photo D.R )]

Dans l'Égypte moderne, Chem En Nessim est aussi l'occasion pour les artistes de renom de révéler en avant-première leurs nouvelles chansons de l'année lors de concerts très attendus. C'est dans cet esprit que Hicham Gad, artiste égyptien marqué dès son enfance par les spectacles de marionnettes dans son quartier natal de Choubra au Caire, va animer un concert « Cham En Nessim…El Horreya » le 23 avril 2011 à Paris. Il y présentera une lecture d'Al Toufan (le Typhon), dernier recueil prémonitoire du poète Sayed Hegab, et chantera des reprises de Sayed Darwich, compositeur de l'hymne national « Biladi, Biladi, Biladi » ainsi que de chansons patriotiques ou révolutionnaires comme « Oum ya Masri ! » (Égyptien, debout !), ou encore des textes d'Ahmed Fouad Negm popularisés par Cheikh Imam et clamés place Tahrir lors de la Révolution du 25 janvier.

Avec en tête l'idée que pour sauvegarder l'esprit de la Révolution et parachever ses objectifs de liberté, de démocratie, de dignité et de justice sociale, « c'est maintenant ou jamais ! » Y compris à Paris, où il faudra débusquer les suppôts de Moubarak père, mère ou fils qui traînent encore, notamment dans les services culturels, essayant parfois de se recycler dans le milieu associatif égyptien en recomposition.

En hommage conjoint à la révolution tunisienne et égyptienne, ainsi qu'au vent de liberté qui souffle à travers le monde arabe du Maroc au Bahreïn dans la joie mais aussi les larmes et le sang- , Hicham Gad interprètera également « O Sidi Bouzid », composé par Osama Khalil. Et la marocaine Naziha Meftah chantera le poème « Quand le peuple, hume la brise » de Khaled Roumo, sur une composition au piano de Ghaiss Jasser. Sans compter les invités surprises !

Alors, samedi 23 avril 2011, retrouvons-nous à 20h30 à l'espace Scribe-l'Harmattan- 19 rue Frédéric Sauton - 75005 Paris - Métro : Maubert Mutualité / Saint- Michel.

PAF: 5 € ou gratuit ( ce n'est pas encore décidé)

Tél : 06 99 42 87 65 / 09 81 62 06 38

Que la fête commence !

Mogniss H. Abdallah

[ image : Hicham Gad : "Cest maintenant ou jamais !"]

Source : message reçu des organisateurs le 21 avril 23h
Source : http://egyptesolidarite.wordpress.com/2011/04...
Source : message reçu le 21 avril 15h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/16998