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lundi 9 mai 2011 à 18h30

8 mai 1945 . Tragedie dans le constantinois .

Setif, Guelma, Kherrata

Présentation de l'ouvrage suivie du vernissage de l'exposition

Le livre :

  • Photographies Abed Abidat
  • Avec la participation de Jean-Louis Planche
  • Arrangement des textes Claude Barême

L'exposition: « Sur les traces d'un massacre plus de 65 après » Photographies Abed Abidat

Textes : Jean-Louis Planche, extraits de témoignages

Le 8 mai 1945. Dans un esprit de fête de la victoire des alliés contre le nazisme, une manifestation pacifique et citoyenne, organisée par les Algériens avec l'accord des autorités coloniales dans la ville de Sétif, puis à Guelma, à l'est de l'Algérie, tourne au drame.

À Sétif, un policier qui voulait enlever le drapeau algérien figurant parmi les drapeaux alliés, tire sur un jeune scout. C'est le début d'une répression sanglante dans le Constantinois.

Les zones de Sétif, celle de Kherrata et celle de Guelma sont concernées.

La folie meurtrière déclenchée par l'armée française et la milice des colons contre la révolte des nationalistes algériens va prendre des proportions considérables, et durer plusieurs semaines. Il y aura parmi les Européens une centaine de morts et autant de blessés.

Le nombre de victimes autochtones est jusqu'à aujourd'hui objet de débat. Les historiens parlent de 18 000 à 45 000 victimes. Dès lors, la tension entre Algériens et colons n'a cessé de croître et le rêve d'une vie commune s'est progressivement dissipé.

Certains historiens estiment que c'est à cette date qu'a germé la guerre d'Algérie. En 2005, c'est la première fois que la France parle d'un massacre lors du discours de l'ambassade de France face aux étudiants de l'université de Sétif, soit 60 ans plus tard.

«...Les massacres à Sétif et dans les environs constituent une période douloureuse pour les deux communautés. L'une sous-estime l'ampleur des dégâts physiques et moraux sur les témoins et survivants, et l'autre demande à minima une reconnaissance de ces massacres désirant tourner la page...»

Ces événements sont une histoire méconnue, peu médiatisée et seuls quelques ouvrages ou reportages leur sont consacrés. Cette année nous fêtons les 65 ans de cette histoire.

Images Plurielles présente cet ouvrage photographique et de témoignages, ainsi que cette exposition et souhaite participer au rétablissement de la mémoire des victimes.

La demarche artistique

C'est en 2003 que l'idée de réaliser ce projet sur l'histoire des massacres du 8 mai 1945 en Algérie a germé. Ce sont des témoignages de personnes issues de l'immigration maghrébine recueillis lors de la préparation de l'ouvrage Chibanis, chibanias, portraits d'une génération sans histoire ? qui ont marqué le photographe Abed Abidat, notamment celui d'un témoin des massacres à Sétif. Plus tard, il lit un article sur cette histoire, paru dans un quotidien français.

Le photographe recherche des témoins directs de ces massacres. L'aide d'un historien s'est alors imposée devant la complexité des faits, toujours sujets à polémique.

C'est de la rencontre entre Abed Abidat, Jean-Louis Planche et un pays, que naît le reportage photographique.

Abed Abidat a parcouru une partie de l'est de l'Algérie à la rencontre des témoins survivants des massacres, de ceux qui les ont vus et vécus. Il en a ramené des portraits, des témoignages. Jean-Louis Planche complète ce reportage en proposant une perspective contextuelle historique des événements (rétrospective historique, chronologie des faits).

Le photographe insiste aussi sur la découverte d'une Algérie du quotidien, des hommes et des femmes déambulant dans les rues, des enfants jouant sur des terrains vagues, d'un paysage aride encore bousculé par le souvenir.

Plus d'infosici

Source : http://www.telephonearabe.net/mainout/debat_d...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/16872