mercredi 23 mars 2011 à 19h
Conférence-débat organisé par La Riposte
"La révolution Arabe - un point de vue Marxiste"
https://paris.demosphere.net/rv/16609
avec Greg Oxley - PCF Paris
Les révolutions en Tunisie, en Egypte et en Libye ont donné une formidable impulsion à la révolte de tous les peuples d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Jordanie, Maroc, Algérie, Irak, Iran, Yémen, Bahreïn, Oman, Djibouti : la vague révolutionnaire déstabilise une dictature après l'autre. La pauvreté écrasante, l'oppression, l'exploitation et l'absence totale de libertés démocratiques ont fini par exaspérer les masses, qui se sont projetées à l'avant-scène de l'histoire. Ces révolutions sont de magnifiques démonstrations de la force révolutionnaire qui réside dans les travailleurs et la jeunesse.
En Tunisie comme en Egypte, la chute du dictateur n'est que la première étape d'une lutte pour la complète émancipation sociale et économique de toutes les couches opprimées de la population. Les cliques dirigeantes et l'impérialisme s'efforcent de maintenir les anciens régimes, en concédant quelques réformes superficielles. En Egypte, les généraux - toujours liés à l'impérialisme américain - refusent de libérer les prisonniers politiques et de lever l'état d'urgence. Ils en appellent à un « retour à la normale », c'est-à-dire à la fin des nombreuses grèves des travailleurs égyptiens, qui veulent que la révolution se traduise par de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
Les révolutions en Tunisie et en Egypte sont loin d'être terminées. La défaite de Ben Ali et de Moubarak est un pas en avant. Mais aucun des problèmes fondamentaux qui sont à l'origine de ces révolutions n'a été réglé. Après avoir vécu pendant des décennies sous des dictatures implacables, les peuples ont soif de liberté et de démocratie. Mais la démocratie politique est inséparable de la démocratie économique. A quoi bon la démocratie s'il n'y a pas de pain, pas d'emplois, pas de logements ? Pour que les masses prennent le contrôle effectif de la société, afin de commencer à éradiquer le chômage et la pauvreté, il faudra procéder à la suppression de la propriété capitaliste des grands piliers de l'économie.