mardi 15 mars 2011 à 19h30
Séance du Séminaire Copernic
Du management comme technologie politique
https://paris.demosphere.net/rv/16304
Le mardi 15 mars de 19h30 à 21h30.
Avec Isabelle Bruno, Maître de conférences en science politique à l'Université Lille 2.
Membre du CERAPS, ses travaux portent sur les technologies managériales de gouvernement.
À travers une étude sociologique des pratiques de quantification, elle s'est d'abord intéressée aux pratiques du benchmarking dans le cadre de la stratégie européenne de Lisbonne. Depuis 2009, elle participe à une recherche collective sur les dispositifs de gouvernement par les nombres et le New Public Management.
Elle a publié À vos marques, prêts… cherchez ! La stratégie européenne de Lisbonne, vers un marché de la recherche, Éditions du Croquant, 2008.
Elle est également l'auteur (avec P. Clément et C. Laval) de La grande mutation. Éducation et néolibéralisme en Europe, Paris, Syllepse, 2010.
« À propos d'une nouvelle sainte Trinité : compétitivité, performance, qualité
Du management comme technologie politique »
La compétitivité, la performance, la qualité : trois mots d'ordre qu'on entend aujourd'hui aussi bien dans son entreprise qu'à l'école de ses enfants, à l'hôpital ou au Pôle emploi. Il y a encore une dizaine d'années, on pouvait railler ces slogans et la novlangue creuse qu'ils composaient. Aujourd'hui on serait plutôt tenté d'en pleurer, tant ils ont pris consistance dans des dispositifs de gouvernement qui impriment une même discipline managériale dans tous les secteurs de l'activité sociale. Pôles de compétitivité, indicateurs de performance, démarche qualité en sont des figures saillantes - parmi d'autres (LOLF, RGPP, agences d'évaluation, gestion par objectifs, obligation de résultats, etc.).
Beaucoup a déjà été dit sur le nouveau management public et l'État néolibéral. Mais on en sait moins sur la généalogie des savoirs et sur la matérialité des techniques qui forment la technologie politique désormais dominante. Ce triomphe n'a pourtant rien d'évident, ni de naturel, encore moins de nécessaire. En retraçant le cheminement de ses composants, on pourra mieux comprendre leur essor, leur coexistence et leur cohérence.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Source : message reçu le 1 mars 20h
Source : http://www.fondation-copernic.org/
Source : message reçu le 1 mars 20h