thème : répression
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mardi 1er mars 2011 à 19h

Prochaine réunion du GMP :

L'obligation d'activité en détention

Groupe Multiprofessionnel des Prisons
Tel : 01 48 38 76 84
Email : antoexine.lazaexrus.gmp@exgmail.coexm,

La prochaine réunion du GMP aura lieu le Mardi 1 mars 2011
Début 19 h - 22 h 15 fin

Nouveau lieu depuis janvier 2011 :
48, bd Jourdan 75014 Paris
Site de l'Ecole Normale Supérieure (Métro Port d'Orléans - Sortie Bd Jourdan)

Première partie : Echange et discussion des informations depuis le mois dernier.

Deuxième partie : L'obligation d'activité en détention pour les condamnés

Le 8 février, le Genepi et la Ligue des Droits de l'Homme ont organisé une réunion de travail sur "l'obligation d'activité" instaurée par la loi pénitentiaire. Ils écrivaient ...

"Outre qu'elle est condamnable dans son principe, l'obligation d'activité interroge la manière dont les dispositions de la loi pénitentiaire vont s'inscrire de façon volontariste ou peu à peu dans les pratiques courantes de l'administration pénitentiaire... Au coeur des ambivalences entre outil de réinsertion, outil disciplinaire et outil de gestion de la détention... Il faut ajouter que le Genepi est particulièrement mobilisé sur cette question, puisque son assemblée générale a voté en juin dernier une prise de position manifestant son refus pur et simple d'intervenir dans le cadre de cette disposition".

A la suggestion du Genepi, nous avons décidé de reprendre le thème de l'obligation d'activité pour la réunion du 1er mars du GMP alors que les circulaires d'application sont encore en préparation.

Si l'oisiveté est la mère de tous les vices ... et notamment en détention, lutter contre semble être est un concept moral et éducatif et préventif de la récidive, c'est le bon sens. L'activité imposée devient une obligation que l'administration doit organiser et proposer aux condamnés qui permettra de mettre fin, au moins en partie, à l'oisiveté carcérale, nuisible aux détenus et contraire à l'objectif de réinsertion. (cf. les recommandations de la commission des lois du Sénat :
http://www.senat.fr/rap/a08-222/a08-2224.html).

Après une rapide mise en perspective historique de ce qu'étaient le travail, activités partagées dans les modèles du couvent, de l'hôpital psychiatrique, des organisations caritatives vivant plus ou moins en autarcie et en autogestion, nous nous demanderons ce que peut bien signifier la notion d'activité en prison aujourd'hui.

Sur la notion d'activité :

Qu'est ce que l'on considérerait comme une activité à l'extérieur ? Pour quels objectifs? Gagner sa vie et celle de ses proches? Une progression du rapport de soi à soi ?
Etre acteur actif de quelque chose comme responsable de sa propre vie. Est-ce qu'une activité implique quelque chose de l'ordre de l'altérité ? Qu'est-ce qui serait une bonne ou une mauvaise activité ? Quels seraient les critères de bonne activité ? Point de vue moral, éducatif, insertion, paix sociale, lutte contre l'indigence. Critères administratifs ou effets produits sur des individus ou un groupe de détenus.

Pourquoi est-ce mal d'être sans activité ?
Quels avantages à être un bon détenu avec activités ? Quelles carottes et quels bâtons ?

Qu'est ce que l'administration considère comme une activité ? Les activités ne doivent t-elles être que celles suggérées et prescrites par l'administration? Sur un modèle de prestations déjà connues éducatives, sociales,culturelles, curatives figurant sur une liste administrative et administrativement validées.

Pourquoi ne considérer comme activité valable que les propositions de l'administration à l'exception de ce qui viendrait, individuellement ou collectivement, des détenus?

Une politique de lutte contre l'oisiveté en détention peut sembler de bon sens mais elle doit éviter son propre piège qui serait de croire que l'on fait du nouveau alors que l'on ne mobiliserait que des méthodes et un état d'esprit ancien avec la sensation castratrice des contraintes budgétaires.

Par contre, imaginer que les détenus assignés à une autre position que la soumission passive en tout pourraient par une reconnaissance plus grande de leurs qualités et capacités propres devenir co acteurs d'activité, pour leur intérêt personnel et pour l'intérêt de la collectivité, cela ouvrirait des pistes pour une nouvelle philosophie de la peine et de la culture pénitentiaire.

La discussion sera présentée et animée conjointement par le GMP (Groupe Multiprofessionnel des Prisons), le GENEPI( Groupement Etudiant National d'Enseignement aux Personnes Incarcérées), la FARAPEJ (Fédération des Associations Réflexion, Action, Prison et Justice, Alexis Saurin Secrétaire général), le SNEPAP FSU (Syndicat National de l'Ensemble des Personnels de l'Administration Pénitentiaire), Charlotte Cloarec, secrétaire générale,
de la LDH (Ligue des droits de l'homme), Stéphanie Calvo, Groupe de travail Prison, la Cimade, Caroline Bollati responsable de la commission prison.

Pour le GMP,
Antoine Lazarus

Comme d'habitude, toutes les personnes intéressées sont invitées. Merci de bien vouloir diffuser cette invitation, autour de vous, notamment à ceux et celles qui n'ont pas d'adresse électronique et que nous ne pouvons pas joindre.

Prochaines réunions GMP en 2011 : chaque premier mardi du mois:

Mardi 5 avril
Mardi 3 mai
Mardi 7 juin
Mardi 5 juillet

Source : liste de diffusion infozone, reçu le 27 février 15h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/16264