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samedi 5 mars 2011 à 14h30

2 parties : 1 2

Manifestation autour de la

Journée Internationale des Femmes /
"Femmes sans frontières"

Et qu'est ce qu'on fait pour le 8 mars ? on manifeste !

Le 8 mars revient au galop .Au début, une journée, non datée, a été impulsée par la révolutionnaire allemande Clara Zetkin lors de la Deuxième conférence internationale des femmes socialistes en 1910 pour soutenir les luttes des femmes pour le droit de vote notamment.

En 1911, l'impact de cet appel est tel que des millions de femmes manifestent le 19 mars (en référence à la révolution de 1848) en Europe et aux États Unis.

Le 8 mars 1917 ( 23 février dans le calendrier grégorien) a marqué le début de la révolution russe de février quand des ouvrières se sont mises en grève et ont demandé aux métallurgistes de les soutenir. Cette date a été reprise par les mouvements féministes contemporains dans les années 1970 en tant que « Journée internationale de lutte des femmes ».

Mais en 1977, les Nations Unies « institutionnalisent » la date en « Journée Internationale des Femmes ». Depuis parfois le 8 mars se dissipe dans le frêle parfum des roses célébrant la « Fête des femmes » ou même « de la femme ». La moitié de l'humanité n'a pas besoin d'être fêtée. Pour nous, le 8 mars est toujours du côté de la lutte même si nos luttes, c'est tous les jours.

Alors qu'est ce qu'on va faire à Paris cette année, disons-nous en nous grattant la tête ( ou sans se gratter la tête). Une chose s'est imposée d'emblée : la solidarité internationale. Un petit parfum de révolution souffle du côté de l'Égypte et de la Tunisie. Les femmes en sont partie prenante en masse depuis le début. Elles veulent que leurs acquis soient maintenus mais surtout que leurs droits soient considérablement élargis afin d'arriver à l'égalité femmes hommes. Certaines révolutions antérieures ont renvoyé les femmes à la maison, nous savons tenir compte de l'histoire. Les Tunisiennes veulent par exemple que dans la constitution le politique soit séparé du religieux. 100% d'accord.

D'autres pays, dopés par ce bond en avant, se sont mis en mouvement et pour certains remis : l'Algérie, l'Iran et même Bahrein et le Yémen. L'Iran et l'Algérie ont des traditions féministes que nous soutenons. Pas d'infos sur le Yémen et Bahrein. En Afghanistan en guerre, les femmes payent un lourd tribu.

Bref nous serons dans la rue pour soutenir les femmes en lutte. Mais le 8 mars tombe un mardi.. Pour avoir plus de temps nous manifesterons le samedi d'avant : le 5 mars.....

Nous nous rassemblerons le 5 mars à 14h30 au Trocadéro, Parvis des droits de l'homme et nous manifesterons en organisant des rassemblements devant les ambassades d'Iran, d'Egypte et d'Algérie. Avec des prises de parole en soutien à la Tunisie ... sans oublier l'Afghanistan.

Nous n'oublierons pas pour autant la situation qui nous est faite ici en en matière d'inégalités salariales, de menaces qui pèsent sur le droit à l'avortement, le démantèlement de l'hôpital public, la loi sur les violences qu'il faut faire appliquer et compléter.

Donc le 5 mars dans la rue à Paris à 14h30 à Trocadéro avec vos bannières, banderoles, enthousiasme et dynamisme...

Source : http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip.
Source : message reçu le 22 février 16h


Marche pour l'Égalité, la Liberté et la Dignité

Manifestation le 5 mars 2011, à 14h30, à Paris au Trocadéro (Parvis des droits de l'Homme)

Ce 8 mars 2011, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, n'est pas un 8 mars comme les autres. C'est un 8 mars porteur d'espoir venu du Sud. Un Sud en marche revendiquant la dignité, la liberté et l'égalité.

Avec son « Dégage Ben Ali ! » : la Tunisie a ouvert la voie en renversant, mi-janvier, le dictateur et le régime dont elle ne voulait plus. L'Égypte a suivi avec un slogan identique à l'encontre du président Hosni Moubarak.

« Dégage », un mot qui résonne aujourd'hui comme une note d'espoir rendant l'impossible possible et défiant la démoralisation et le scepticisme ambiants en France et en Europe.

Deux dictatures mises à terre en moins d'un mois, ceci ne peut qu'avoir des répercussions dans l'ensemble de la région et au-delà.

Dans les deux pays, les femmes étaient présentes dès les premiers jours et ont, nombreuses et résolues, participé à ce bouleversement. Partout ailleurs de par le monde, les femmes continuent à se mobiliser, à se battre contre des régimes autoritaires et tortionnaires, contre des sociétés machistes, hétéro-sexistes et rétrogrades. Elles se battent pour leur autonomie et pour qu'il soit mis fin aux discriminations dont elles sont l'objet. Ce combat est le nôtre.

Les Tunisiennes revendiquent la consécration de l'égalité des droits dans la constitution, l'instauration de la laïcité, la levée des réserves émises lors de la ratification de la CEDAW[i], et la réforme du droit de la famille inégalitaire (notamment en matière d'héritage).

Les Egyptiennes veulent l'abrogation du code du statut personnel, la mise en place d'un Etat laïc et leur participation à la commission pour la réforme de la constitution.

Les Algériennes veulent l'égalité des droits et sont partie prenante des aspirations et des revendications pour un Etat de droit : levée de l'état d'urgence, rétablissement des libertés individuelles et collectives, travail et justice sociale. Elles demandent l'abrogation du code de la famille et veulent des lois civiles égalitaires.

Les Iraniennes veulent l'abrogation du code de la famille et de toutes les lois discriminatoires à l'encontre des femmes, l'égalité des droits dans la constitution, la ratification de la CEDAW et un Etat laïc.

Les Afghanes appellent au respect et au maintien de la constitution de l'Afghanistan (malgré ses lacunes) qui garantit et favorise la place des femmes, aujourd'hui premières victimes de la corruption et de la pauvreté. Elles refusent toute négociation avec les Talibans, frein à la démocratisation et à la stabilité du pays.

En France, les rapports de domination hommes/femmes sont toujours à l'œuvre. Force est de constater les inégalités dont les femmes sont l'objet. Elles continuent à se battre :

  • Pour l'égalité des salaires, la mixité de l'emploi et la régularisation de toutes les travailleuses sans papiers, contre le travail partiel imposé et la précarisation : 80% des salariés qui vivent avec 750€ par mois sont des femmes.
  • Pour le droit à l'avortement et la contraception menacés par la casse de l'hôpital public et la remise en question de la sécurité sociale.
  • Pour le maintien et le développement du service public : santé, petite enfance, éducation, justice… et contre les réformes des collectivités territoriales.
  • Pour l'application de la loi du 9 juillet 2010 contre les violences faites aux femmes, le comité de suivi et de vigilance exige des moyens.
  • Pour le respect du droit d'asile pour les femmes persécutées, non seulement à cause de leurs opinions politiques ou dans le cadre de persécutions racistes et religieuses, mais aussi en raison de leur orientation sexuelle.
  • Pour une véritable lutte contre la lesbophobie, le sexisme, le racisme et toutes les formes de discrimination dont sont victimes les femmes, pour une véritable politique d'éducation à l'égalité.

Nos luttes sont communes et nos aspirations se rejoignent : qu'on vive à Tunis, Kaboul, Rome ou Varsovie, Kinshasa ou Paris, les combats pour l'EGALITE, la LIBERTE et la Dignite nous réunissaient hier et nous rassemblent aujourd'hui.

Partout dans le monde des femmes font entendre leur voix pour revendiquer la dignité, l'égalité et la liberté.

Toutes et tous ensemble pour un monde égalitaire, laïc et contre la mondialisation néolibérale.

Manifestation le 5 mars 2011, à 14h30, à Paris au Trocadéro (Parvis des droits de l'Homme).

Premiers signataires : Unef, L'initiative des femmes Kurdes en France, Ass des Tunisiens en France, Ligue des droits de l'Homme (LDH)

Source : http://www.ldh-france.org/Marche-pour-l-EGALI...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/16209