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de la région parisienne

Horaire des ateliers carnaval pour la semaine du 14 février 2011

https://paris.demosphere.net/rv/16134

Vous pouvez nous rejoindre au centre d'animation des Amandiers pour nous aider à construire le char "sécuritaire" et "ses grands personnages" ainsi que réaliser vos propres costumes.

Préparation carnaval 2011-salle "magasin" au 1er sous-sol 110 rue des Amandiers - 75020 Paris (M°Gambetta, M°Ménilmontant)

• merc 16 fév , 14h-18h
• jeudi 17 fév , 14h-18h
• vendred 18 fév , 14h-18h
• samedi 19 fév , 10h-18h

...

• mardi 01 mars : 14h-22h
• mercredi 02 mars : 14h-22h
• jeudi 03 mars : 14h-22h
• vendredi 04 mars : 14h-22h
• samedi 05 mars : 10h-18h

C'est la dernière semaine pour venir préparer vos costumes

Matériaux manquants

• du tissu, draps blanc, ou de couleur vive, rouge et jaune
• du ruban
• du carton bien plat de grande taille
• de la corde solide,
• papier journal
• du scotch film et papier
• des peintures acryliques, gros rouleau

Carnaval fut ainsi bien des fois enterré vivant, mais reste vivant à Paris. Tout au long du du XIXe siècle, esprit festif, grand sens de la fête dans la culture ouvrière.

Restif de la Bretonne dans Les nuits de Paris, Balzac dans Tableau de Paris, Sébastien Mercier dans Aquarelle en Prose parlent plutôt du carnaval de la Bourgeoisie.

Le Carnaval du peuple : il y a peu de récit, reste une image déformée et des descriptions viciées.

Les bibliothèques et dépots d'archives concernent la paroles des maîtres, seul écho qui demeure de la voix assassinée des esclaves.

Le droit à la satire. Le carnaval social est ambigü. Réelle expression pour les obscurs et les sans-voix de la société. Carême ramène le silence. La fête était un imaginaire innocent créé par et pour tout le peuple. Des bals, des mascarades, le costume, le parler, les manières, les danses, concernent toutes les classes.

Carnaval ; c'est le temps du peuple-roi ; du nivellement des individus.

Les masques passaient sous la même toise avant de fermer la ronde. Remise en cause des inégalités, contestation de l'ordre social (voir l'insurrection lyonnaise de 1831). Le peuple surveillait le carnaval, il n' y a pas de police, le peuple est despote, il veut non seulement ne pas se gêner, mais il veut que tout le monde dise comme lui, adopte ses manières, ses vêtements. On imite le galop dans les grands bals bourgeois. Imiter le peuple pouvait donc aller jusqu'à danser une émeute.

Carnaval fut aussi révolte. Certains rites carnavalesques portent en eux une grande puissance : la satire. Les rites de la fête sont aussi une lutte contre l'oppression ou pour le pouvoir.

Le glissement de la fête n'est jamais un accident ou un développement autonome des rites, mais surgit toujours de la volonté des hommes de s'emparer d'elle pour en faire une arme. Carnaval-politique côtoie carnaval-coutumier. Des épisodes carnavalesques subversifs mêlés aux luttes populaires à Paris.

La tranquille folie du carnaval coutumier était à l'origine des soupçons qui de tout temps pesèrent sur la police d'organiser en sous-main les mascarades, de stipendier les déguisés.

1802 : une rumeur accusait le gouvernement d'avoir payé 8000 personnes pour se masquer et courir les rues. Mais la police s'est toujours félicitée de l'éclat des carnavals sans histoires-gage de la tranquillité du peuple et hommage indirect au régime en place.

Les rapports des préfets ressemblent à des bulletins de l'histoire. En fait, police et pouvoir ont toujours redouté carnaval à cause de l'ambiance trouble, favorable aux manoeuvres des partis adverses !

Alain Faure Paris Carême-prenant du carnaval à Paris au XIXe siècle 1800-1914 Edition Hachette-1978

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/16134
Source : http://www.paris-sans-videosurveillance.fr/sp...