mardi 15 février 2011 à 18h30
Meeting de solidarité avec la lutte du peuple égyptien
"Le peuple, ça y est, "khalass", il a fait chuter le régime"
https://paris.demosphere.net/rv/16043
Moubarak a été dégagé, la Constitution suspendue et le Parlement dissous. Une période de transition politique de 6 mois a été annoncée par l'armée, au cours de laquelle la Constitution devrait être modifiée, notamment pour permettre de nouvelles élections, et un référendum organisé pour avaliser ces changements.
Comment en est-on arrivé là ? Retour sur la révolution déclenchée le 25 janvier 2011 en Egypte, et sur le mouvement de solidarité en France, qui a vu converger Egyptiens et Tunisiens, unis derrière la figure de Mohamed Bouazizi, ce chômeur diplômé de Sidi-Bouzid qui a sacrifié sa vie pour dire NON à la hogra - le mépris et l'injustice - d'un régime policier, et dont le geste a été l'étincelle qui a lancé la nouvelle révolution populaire arabe.
Près d'une centaine d'associations, de collectifs et d'ONG françaises, expressions de la société civile, des mouvements sociaux ou de la scène politique, a exprimé dans de nombreuses villes du pays sa solidarité avec la lutte du peuple égyptien pour la liberté, la dignité, la démocratie et la justice sociale. Des liens se multiplient avec les ONG égyptiennes des droits de l'homme, avec les syndicats indépendants, et bien sûr avec la jeunesse branchée sur les "réseaux sociaux" d'internet.
Des délégations internationales se sont rendues place Tahrir pour soutenir le soulèvement, et pour enquêter sur sa sanglante répression, qui a fait des centaines de morts, des milliers de blessés, hommes, femmes et enfants. A Paris, le Comité de solidarité avec la lutte du peuple égyptien, accompagné de représentants français ( Union syndicale Solidaires, CGT, EELV, PCF, PG ) et du comité Sidi-Bouzid Solidarité, ont interpellé le Quai d'Orsay sur la duplicité du discours du gouvernement français qui exporte son "savoir-faire sécuritaire" et "conseille" des régimes honnis, tarde à condamner leurs crimes, les détentions à grande échelle et la torture, et continue à expulser immigrés tunisiens, égyptiens et autres.
L'opinion publique, à Paris notamment, a découvert une communauté égyptienne diverse et dynamique, soucieuse de s'exprimer et de s'organiser de manière autonome tout en cherchant à établir le contact avec la solidarité arabe et française.
Enfin, les révolutions populaires en cours en Tunisie, en Egypte et dans d'autres pays arabes bousculent les idées reçues sur les forces en présence et des alliances se nouent, y compris avec les composantes démocratiques musulmanes, hors des normes habituellement en vigueur dans les représentations occidentales. Dès lors, certains s'inquiètent pour Israël, et de fait, les bouleversements géo-stratégiques à venir ne manqueront pas de redistribuer les cartes sur la question palestinienne, et en particulier de Gaza.
Les peuples arabes ont d'ores et déjà gagné la bataille pour la Dignité retrouvée. Commence une âpre lutte pour créer les conditions nouvelles pour la liberté d'expression, d'association, d'aller et venir, pour garantir des élections libres et démocratiques, la fin de l'état d'exception, et pour lancer de nouvelles politiques économiques et sociales, qui mettent au centre le pouvoir au peuple...
Autour de ces différents enjeux, le Comité de solidarité avec la lutte du peuple égyptien vous convient à ce meeting pour en discuter autour:
- des Egyptiens de Paris et des membres du Comité,
- de Violette Daguerre, présidente de la Commission arabe des droits humains ( ACHR ), Georges Henri Beauthier ( avocat ex-président LDH Belgique, Philippe Favart ( juge belge ), membres de la délégation internationale mandatée par la Commission arabe des droits humains ( ACHR ) de retour d'Egypte, et de Haytham Manna ( ACHR ),
- de Tarek Ben Hiba du Comité Sidi-Bouzid,
- de Annick Coupé ( Union syndicale SOLIDAIRES ) et Omar El Shaféï ( sur le mouvement ouvrier égyptien ),
- de Tewfik Allal ( collectif Algérie )
- de Richard Labevière
- et de nombreux autres invités surprise.
Comme on n'oublie pas l'esprit de fête des révolutions arabes en cours, Mohamed Bhar nous interprètera aussi ses nouvelles compositions sur la Tunisie, ainsi que le répertoire du célèbre Cheikh Imam, sur des poèmes d'Ahmed Fouad Negm, et Cherine Al Ansari nous enchantera avec quelques uns de ses contes.
soli daritepe uplegypt ien@yaho o.fr egyptesolidarite.wordpress.com
http://www.facebook.com/pages/Comite-de-Solidarite-avec-la-Lutte-du-Peuple-Egyptien/186252268073586
Source : message reçu le 14 février 15h
Source : liste de diffusion infozone, reçu le 14 février 14h
Source : http://www.citoyensdesdeuxrives.eu/better/ind...
Source : http://solidairesparis.org/spip.php?article33...
Trois rendez-vous
en solidarité avec la lutte du peuple égyptien
Vendredi 11 février :
Rassemblement à partir de 16 h, à proximité du ministère des Affaires Étrangères, métro Invalides.
Au nom des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité dont se réclame le peuple égyptien et qu'elle revendique également pour siennes, la France se doit de soutenir les droits légitimes des citoyens d'Égypte à un moment sans doute charnière de leur Histoire. Une délégation du Comité doit être reçue par la ministre des Affaires étrangères afin de lui faire part des aspirations légitimes du peuple égyptien qu'il soutient.
Dimanche 13 février :
Rassemblement sur le Parvis des droits de l'homme, de 14 h à 18h, métro Trocadéro,
Mardi 15 février :
"Meeting Solidarité avec la lutte du peuple égyptien",
à 18 h 30, à la Bourse du travail, 3 rue du Château d'Eau , 75010 Paris,
métro République
(Programme en préparation)
Source : http://www.ism-france.org/communiques/Rassemb...
Source : http://www.solidaires.org/article35091.html
Source : http://www.protection-palestine.org/spip.php?...
Source : http://www.citoyensdesdeuxrives.eu/better/ind...
Source : message reçu le 10 février 19h
Source : message reçu le 10 février 09h
Egypte - et maintenant la grève !
Le 9 février 2011 marque un nouveau tournant du soulèvement égyptien. Environ 10 000 personnes occupent toujours la place Tahrir, et 2 000 manifestants ont commencé le siège du Parlement dont ils réclament la dissolution, avant de nouvelles élections libres pour une Assemblée constituante. Pendant ce temps, un mouvement de grève s'est étendu aux usines, dans les campagnes et dans les services publics.
Ceux qui s'était réjoui de l'échec de l'appel à la grève générale du 31 janvier, trop "politique", ont dû déchanter. Les personnels des services publics réquisitionnés pour casser le mouvement se rebiffent à leur tour : les employés des chemins de fer, échaudés par l'ordre des autorités de stopper le trafic ferroviaire pour empêcher les manifestants de rejoindre la capitale, ont occupé les voies pour réclamer des augmentations de salaires, de meilleures conditions de travail et davantage de respect. Ils ne veulent plus être réduits au rôle de simples supplétifs complices des "baltaguiyas". Les conducteurs de train et les chauffeurs de bus annoncent à leur tour une grève jeudi, pour les mêmes raisons. Ici ou là, des comités populaires se constituent sur les lieux de travail pour conjurer les provocations.
De leur côté, des dizaines de fonctionnaires des musées exigent de meilleurs salaires et davantage de moyens, dénonçant la réduction des budgets et s'interrogent sur où est passé l'argent d'un secteur - celui des Antiquités - prestigieux. La fin de la corruption se retrouve ainsi au coeur de nombreuses grèves. A Mahalla-El-Koubra, bastion ouvrier du textile, par exemple, les grévistes dénoncent un management corrompu et le détournement de l'argent d'une entreprise aux comptes déficitaires alors que sa productivité est conséquente. Au Caire, des centaines d'électriciens de la South Cairo Electricity company réclament la démission de son directeur.
L'industrie pétrolière est touchée à son tour, et des grèves illimitées ont éclaté à Alexandrie, Port Saïd et Suez. Dans cette ville marquée par de violents affrontements avec la police fin janvier, près de 5 000 travailleurs de diverses entreprises - y compris les chantiers navals - ont fait grève sur leur lieu de travail.
Les mal-logés et les paysans s'y mettent aussi.
A Port-Saïd, 300 mal-logés d'un bidonville ont incendié le bâtiment du gouvernorat pour protester contre l'absence de construction de logements décents, puis ont installé un campement sur la place des Martyrs, en plein centre-ville. La police, elle, semble ici en pleine déroute. Ailleurs, la colère monte contre les exactions policières des jours passés, qui ont provoqué la mort de 5 personnes dans l'oasis de Kharga, dans le sud. Enfin, près d'Assiout, quelques 8 000 paysans et chômeurs ont dressé des barricades de palmiers enflammés sur l'autoroute et les voies ferrées, et ont caillassé la voiture du gouverneur qui a pris la fuite. Leur revendication ? Du pain !
Du pain. La liberté et la dignité. Un emploi ou un revenu décents. Des logements pour tous. La fin de la corruption. Une redistribution équitable des ressources et des richesses. Autant de revendications populaires maintes fois répétées place Tahrir. Pourtant, des journalistes continuent à demander si les grévistes sont vraiment solidaires des manifestants du Caire, comme s'ils doutaient encore de la convergences des luttes sociales et politiques contre le régime et le système Moubarak.
Synthèse Mogniss