thème : sans-papiers
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lundi 7 février 2011 à 8h40

Tous à Roissy lundi matin avec ses enfants pour accueillir Amarjargal Ganaa

en provenance des Pays-Bas

Amarjargal GANAA, le père de famille mongol en rétention aux Pays-Bas, arrivera

lundi matin à Roissy (2 F), à 8h40.

Allons l'accueillir à Roissy, avec des élus, ses deux fils aînés et leur famille d'accueil et des militants de RESF 35.

Plus nous serons nombreux, plus nous montrerons au ministre de l'intérieur que nous ne lâcherons pas tant qu'Amarjargal n'obtiendra pas un titre de séjour VPF pour lui permettre, ainsi qu'à sa famille, de recommencer leur vie ici.

Ci-dessous et en pièce joint le communiqué de presse



Communique de presse

Ulaaka (13 ans) et Amarbayasqalan (2 ans), les fils aînés d'Amarjargal GANAA, retrouveront leur père lundi 7 février à 8h40 à l'aéroport Charles De Gaulle (2 F).

Les autorités néerlandaises ont libéré celui-ci après que le ministère de l'Intérieur français ait enfin accepté son entrée en France à titre humanitaire… un bien faible dédommagement après la dévastation de sa vie et de celle de sa famille provoquée par l'application stupide et inhumaine des lois xénophobes en vigueur aux Pays-Bas comme en France. Qu'on en juge :

Amarjargal GANAA et sa femme, Alta Ming, demandeurs d'asile mongols, avaient cru trouver un refuge aux Pays-Bas en 2007. Déboutés de leur demande, ils se retrouvent sans papiers.

Alta Ming est arrêtée en juin 2010 et envoyée en rétention, quelques semaines à peine après que son fils Ulaaka qu'ils avaient laissé à sa grand-mère en Mongolie, ait rejoint ses parents et son frère cadet, né en 2008 à Rotterdam.

Le 28 octobre 2010, Amarjargal Ganaa est à son tour enfermé, et les deux enfants confiés à leur tante.

Alta Ming, enceinte et malade, est libérée le 20 novembre 2010, avec l'obligation de quitter les Pays-Bas sous 48 heures. Alta Ming et ses enfants se réfugient, si l'on ose dire, en France, à Rennes, où vit une petite communauté mongole. Sans ressources et sans domicile, elle dort chez les uns et les autres, bénéficiant parfois d'un hébergement d'urgence, et passe même des nuits dehors avec ses enfants. Epuisée, Alta meurt en couches le 4 janvier. Elle avait 34 ans.

L'enfant, lui, peut être sauvé. Prématuré, il est placé en couveuse à l'hôpital. Ses deux aînés sont recueillis par une famille mongole sous le contrôle de l'ASE.

Alertées, les autorités néerlandaises refusent de libérer le père tant que le gouvernement français ne s'engage pas à autoriser Amarjargal GANAA à rejoindre ses enfants en France. Il lui est ainsi interdit d'assister à la cérémonie funéraire de sa femme.

Chacun prend son temps : la demande néerlandaise est faxée le 13 janvier, la réponse française n'est donnée que le 31 janvier sur décision de M. Hortefeux, qui sent monter une mobilisation indignée et la médiatisation du démembrement de la famille GANAA.

Car si cette affaire ne connaît pas une fin plus tragique encore et si, finalement, le père et les enfants vont quand même être enfin réunis, c'est parce que les gouvernants ne redoutent rien tant que la mise en lumière des drames induits par ce qu'ils appellent « une politique ferme mais humaine en matière d'immigration». Il aura fallu 17 jours de silence et d'atermoiements côté français pour finir par permettre à un père et ses enfants profondément meurtris d'entrevoir un peu d'espoir .

Lundi donc, les enfants viendront de Rennes avec leur famille d'accueil retrouver leur père à Roissy. Des élus, des militants du RESF les accompagneront pour signifier aux autorités françaises que l'histoire atroce d'Amarjargal GANAA et des siens ne s'achèvera qu'avec la délivrance d'un titre de séjour Vie privée et familiale, qui lui permettra de travailler et d'aider ses enfants à reconstruire une vie dévastée par une démagogie xénophobe.

Source : liste RESF91, reçu le 4 février 12h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/15981