thème : travail
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jeudi 10 février 2011 à 19h

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Meeting unitaire pour sauver la médecine du travail

Meeting unitaire pour sauver la médecine du travail forte et indépendante dont ont besoin des millions de salariés

A partir de 19 h Salle Hénaff Bourse du travail de Paris, prés République, coin rue Charlot.

Fondation Copernic, PS, PCF, VERTS, PG, NPA, LO, FASE, GU, CGT IEG, Solidaires, FSU, SNPST, SMT, Collectif médecins de Bourg en Bresse,UFAL, ATTAC…

Une proposition de loi votée au Sénat et qui passe très vite à l'Assemblée organise de nouvelles régressions pour la médecine du travail. Après la taxation des indemnités des accidentés du travail, la mise à bas de la retraite à 60 ans, et tant d'autres mesures, voici une étape supplémentaire dans l'offensive contre le monde du travail, contre nous tous et d'abord les plus modestes.

Ce gouvernement organise l'insécurité économique, sociale et maintenant sanitaire à un niveau jamais atteint.

Comme nous avons, chaque fois, résisté ensemble, cette fois encore nous nous retrouvons tous pour dire : non, ne seront pas démantelés tous les acquis de la protection sociale !

Pour briser le silence, PS, PCF, PG, LO, NPA, EE/Les Verts, Solidaires et nombre de syndicats de médecine du travail se retrouvent avec la Fondation Copernic pour un meeting unitaire important, jeudi 10 février, 19h, Salle Eugène Hénaff, Bourse du Travail, 85 rue Charlot (voir pièce jointe).

Nous ne pouvons pas laisser faire, laisser faire c'est laisser passer.

Avec :

  • Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
  • Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière
  • Martine Billard, députée, co-présidente du Parti de Gauche
  • Alain Lipietz, économiste, Europe-Ecologie/Les Verts
  • Sandra Demarcq, membre de la direction du NPA
  • Alain Vidalies, député, secrétaire national du PS au travail et à l'emploi
  • Willy Pelletier, Coordinateur général de la Fondation Copernic
  • Gérard Filoche Inspecteur du travail
  • Eric Beynel, secrétaire national de Solidaires
  • Mireille Chevalier, Syndicat National des Professionnels de la Santé au Travail
  • Dominique Huez, Santé et Médecine du Travail
  • Alain Carré, Vice président du CGT IEG, médecins du travail
  • Odile Chapuis, Collectif des médecins du travail de Bourg en Bresse
  • Christian Berthier, UFAL

Source : message reçu le 7 février 01h


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Meeting "La médecine du travail en danger"

Meeting unitaire pour sauver la médecine du travail forte et indépendante dont ont besoin des millions de salariés

A partir de 19 h, salle Hénaff, Bourse du travail de Paris, prés République, coin rue Charlot, à l'appel de :

PS, PCF, VERTS, PG, NPA, LO, FASE, GU, CGT IEG, Solidaires, FSU, UFAL, SNPTS, SSMT, Attac, Copernic…

Une proposition de loi la majorité UMP vient le 27 janvier au Sénat.

Sans concertation.

Contre l'avis de tous les syndicats unanimes.

C'est sans précédent : ils veulent liquider la médecine de travail de ce pays Ils veulent remplacer les médecins du travail par des « intervenants en santé » qui ne seront ni formés, ni spécialisés no protégés et qui dans les « services de santé au travail » seront inféodés à la voix prépondérante du patronat. Les apparences d'indépendance de la médecine du travail seront mis à bas. Espacer les visites, diminuer les coûts et moyens, transformer les intervenants en santé en sélectionneurs, en contrôleurs, en sanctionneurs des salariés, le projet est celui du Medef refusé par tous les syndicats.

Une belle Conférence de presse unitaire s'est tenue ce matin à Paris, au cinéma La Clef, à 11 h : elle a réuni un arc de force unitaire exceptionnel :

En défense de la médecine du travail, 16 intervenants étaient présents au nom de PS, VERTS, PG, NPA, LO, FASE, CGT IEG, Solidaires, FSU, SNPTS, SSMT, Attac, Copernic…

Avec :

  • Copernic : Willy Pelletier,
  • Gérard Filoche inspecteur du travail,
  • Eric Beynel Solidaires,
  • Parti de Gauche : Martine Billard, députée,
  • EELVerts : Jean Dessessart, sénateur,
  • NPA : Sandra Demarcq,
  • Lutte Ouvrière : Jean-Louis Gaillard,
  • Parti socialiste : Delphine Meyrargue secrétaire nationale,
  • FSU/SNU de l'inspection du travail,
  • Mireille Chevallier SNPTS,
  • Dominique Huez, syndicat services médecine du travail,
  • Alain Carré, médecin du travail industries électriques et gazières,
  • Appel des 20 000, dont 1100 inspecteurs et médecins du travail www.non-mort-medecine-travail.net, Docteur Mireille Cellier et Docteur Karyne Devantay,
  • CGT FSU : soutien mais excusée ce jour,
  • PCF : idem,
  • FASE : Alain Lacombe,
  • Attac : Jean-Michel Dupont…

Il a été appelé à un Meeting unitaire pour sauver la médecine du travail forte et indépendant dont ont besoin des millions de salariés

Jeudi 10 février

A partir de 19 h Salle Hénaff Bourse du travail de Paris, prés République, coin rue Charlot.

PS, PCF, VERTS, PG, NPA, LO, FASE, GU, CGT IEG, Solidaires, FSU, UFAL, SNPTS, SSMT, Attac, Copernic…

Source : http://wp.non-mort-medecine-travail.net/?p=17...


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La médecine du travail en danger

La directive européenne de 1989 sur la santé et la sécurité au travail scinde la prévention en deux secteurs distincts :

  • d'une part « les activités de protection et de prévention » ;
  • d'autre part « la surveillance de la santé des travailleurs ».

Les premières relèvent de la responsabilité de l'employeur qui se doit d'empêcher toute altération de la santé au travail ; la seconde est de la responsabilité du médecin dont l'obligation est d'agir « dans l'intérêt exclusif de la santé des salariés ».

Malgré cette directive, beaucoup d'entreprises, particulièrement les PMI, PME voire les TPE (la majorité des entreprises françaises) ne se sont pas dotées de service de protection et de prévention. Sous le vocable de « service de la santé au travail » les employeurs ont soigneusement entretenu une confusion entre les deux rôles ; pour des raisons de coût mais aussi, comme nous allons le voir, de la volonté de se déresponsabiliser dans ces domaines.

Un cadeau de plus aux employeurs.

A la demande du patronat, plutôt que de faire appliquer la directive, le gouvernement à décider de fusionner les deux secteurs sous la houlette du médecin du travail. Il avait introduit ce projet sous forme d'amendement dans la loi portant sur les retraites. Jugé hors sujet, le Conseil Constitutionnel l'a retoqué. Mais, il a été aussitôt représenté à l'identique par les sénateurs centristes. Ce projet doit maintenant être débattu le 27 janvier 2011.

Les médecins du travail et surtout les salariés ont tout à y perdre.

  • Déjà en nombre insuffisant, les médecins passeront moins de temps en face à face avec les salariés. La réduction de ce temps de « clinique individuelle » signifie pour le salarié, une diminution de l'aide qui lui est donnée pour comprendre ce qui lui arrive, de conseils à trouver des ressources pour s'en sortir.
  • Le temps d'échange lors des consultations, est pour le médecin un temps où il se forge une connaissance sur les situations concrètes que vivent les salariés ce qui lui permet d'exercer un rôle d'alerte.
  • Mais surtout et le plus grave, le médecin va perdre son indépendance. Il deviendra de fait le gestionnaire des risques, il établira des priorités selon un budget fixé par l'employeur. L'employeur se déchargera ainsi des obligations de santé qui lui reviennent.
  • Par ailleurs, l'affaire de l'amiante à montrer qu'il est impératif de séparer l'évaluation de la gestion des risques. Ici, le médecin sera juge et partie.

Comment pourra-t-il dénoncer une situation qu'il aura lui-même contribué à mettre en place ?

Ce projet de loi est aussi dangereux pour les salariés exposés qui soit voudront demander réparation de leurs préjudices auprès des tribunaux en faute inexcusable, soit voudront partir plus tôt en retraite comme le prévoit la partie pénibilité du projet de loi retraite. Dans tous ces cas, ils ne pourront assoir leurs demandes que sur les preuves que les employeurs voudront bien que les services de santé leur fournissent ! Autant donner les clés du poulailler au renard !

Comme le disent de nombreux médecins, si cette loi est votée : « c'est le meilleur moyen de mettre à mal la médecine du travail ».

Pour l'Union syndicale Solidaires ce projet de loi doit être retiré et un vrai débat public pour la construction d'une médecine du travail au service exclusif de la santé des salariés doit être ouvert. C'est le sens de notre engagement dans le collectif santé travail, qui regroupe notamment le SNPST et la SMT et dans les différentes initiatives unitaires en cours et notamment le meeting du 10 février 2011 à la bourse du travail à Paris.

Paris, le 26 janvier 2011

26 janvier 2011

Source : http://www.solidaires.org/article34876.html
Source : http://www.hns-info.net/spip.php?article28070

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/15861