thème : international
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mardi 14 décembre 2010 à 17h

3 parties : 1 2 3

Rencontre avec Critical Art Ensemble

"Que Faire ? Art, film, politique"

programme proposé par Le peuple qui manque

Fondé en 1987 à Chicago, le Critical Art Ensemble est un collectif américain de cinq artistes de spécialités diverses (philosophie, art, informatique), dédié à l'exploration des intersections entre art, technologie, politique radicale et théorie critique. Exposé à travers le monde, dont notamment au Whitney Museum et au New Museum à NYC; Corcoran Museum à Washington D.C.; ICA, London; MCA, Chicago; Schirn Kunsthalle, Frankfurt; Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, etc. Auteurs de 6 ouvrages traduits dans 18 langues: The Electronic Disturbance(1994), Electronic Civil Disobedience & Other Unpopular Ideas(1996), Flesh Machine: Cyborgs, Designer Babies, Eugenic Consciousness(1998), Digital Resistance: Explorations in Tactical Media(2001), Molecular Invasion(2002), et Marching Plague(2006).

De manière pionnière, les publications du CAE ont conceptualisé une utopie du plagiat qui entremêle internet, hypertexte, esthétique recombinatoire, logiciel libre et dépassement du copyright. Ils ont également interrogé de manière corrosive les pratiques de la vidéo et du cinéma documentaires de gauche américains, appelant à un renouvellement des politiques de l'image et des épistémologies de la représentation qui formulent un véritable projet de « contre-surveillance » démocratique. Leurs publications prônent aujourd'hui des approches critiques et résistantes en ce qui concerne la désobéissance civile électronique, la performance virtuelle, les biotechnologies, notamment à propos de la reproduction et des organismes transgéniques.

Dans le cadre de la manifestation Que faire ? Art, Film, politique(11-19 décembre 2010, Centre Pompidou / Palais de Tokyo / Beaux-Arts de Paris / Laboratoires d'Aubervilliers / Espace Khiasma)

organisée par le peuple qui manque (commissariat général : Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros)

http://www.lepeuplequimanque.org/quefaire/

Offrant un état des lieux des nouvelles stratégies critiques qui se font actuellement jour au sein de la création internationale, et en premier lieu au sein de la production contemporaine des images en mouvement, la manifestation Que faire ? s'intéresse aux reconfigurations actuelles des relations entre art & politique.

Source : programme ci-dessous


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Projections, rencontres dans le cadre du

Mois du film documentaire - De la décolonisation.

organisées aux Beaux-arts de Paris

Projections suivies d'un débat avec l'artiste ou le cinéaste: cinéma documentaire, expérimental, film d'artiste, art video.
Salle de conférences, Palais des études, escalier de droite, 1er étage,

Entrée libre dans la mesure des places disponibles.

Beaux-arts de Paris l'école nationale supérieure
14, rue Bonaparte 75272 Paris cedex 06
www.beauxartsparis.fr
contact : martexine.markexovits@beexauxartspexaris.fr / tél. 01 47 03 50 45 / fax. 01 47 03 50 78

Source : message reçu des organisateurs le 20 novembre 13h
Source : message reçu le 19 novembre 00h


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Novembre 2010

Mercredi 3 novembre à 18h

Rencontre autour du numéro 2 de la revue Dérives, revue livre & dvd et site internet, en présence des membres de la revue. « Comment se réapproprier et représenter un territoire confisqué et une histoire lacunaire, à l'encontre des images attendues et connues, ici comme là-bas ? » (Extrait de l'édito du numéro 2, autour des cinéastes Akram Zaatari et Tariq Teguia) www.derives.tv

Invité : François Cheval,conservateur en chef du musée Nicéphore Niépce (Châlon-Sur-Saône) consacré à l'histoire et aux usages de la Photographie, commissaire d'exposition, auteur de la revue. Il développe à travers sa pratique une réflexion nourrie d'échanges avec les artistes sur les liens entre photographie, histoire et sociétés. A partir d'exemples puisés dans le fonds ancien du musée Niepce et d'œuvres photographiques contemporaines, François Cheval interrogera la représentation du territoire et ses enjeux chez les artistes aujourd'hui dans l'espace oriental méditerranéen. « Le territoire oriental ne peut se dégager de l'archive. C'est elle qui le constitue et qui forme les sédiments d'une nation toujours à venir. L'entreprise d'une esthétique du paysage, si elle se révèle impossible à faire sur place, ne doit rien à la science, à la géographie, à la topographie, elle récuse le panorama et se moque de Google Earth. La fabrique du paysage ressort exclusivement du politique et du poétique.»

L'intervention sera précédée de la projection de We Began By Measuring Distancede Basma Alsharif, 19', 2009

Longs plans fixes, textes, mots et sons s'entremêlent et déplient l'histoire d'un groupe anonyme qui occupe son temps à mesurer les distances. L'acte neutre de prendre la mesure acquiert une dimension politique, mettant en doute la capacité des sons et des images à rendre compte de l'histoire, de la tragédie et de la complexité de la question palestinienne.

Le Mois du film documentaire, De la décolonisation


Mercredi 10 novembre à 18h

Projection du nouveau film de Philip Hoffman, All Fall Down, 1h 35, 2010, version sous-titrée, présentée parDavid Kidman/Work in progress,suivie d'un débat avec Philipp Hoffmanpar web conférence

Le film porte sur la construction de l'identité par le mensonge et le mythe, avec des parallèles entre son actualité personnelle, l'histoire du lieu où il habite et les paranoïas post 11 septembre. Construction à partir de formes de narration multiples, à plusieurs voix, amertume, drôlerie, renversement


Mercredi 17 novembre 18h

Rencontre avec Yannick Haenel

Jean-Daniel Pollet / Jan Karski: écritures de l'Histoire, inscriptions de la mémoire.

Projection de L'Ordre, Jean-Daniel Pollet, 1974, 44'

L'Ordreest un essai filmique sur l'île de Spinalonga, instituée en camp d'enfermement des lépreux par le gouvernement grec de 1904 à 1956. En 1974, Pollet filme les traces de cet enfermement, explore la limite entre santé et maladie, enfermement et liberté. Au coeur du film, la parole et le visage de Raimondakis, porte-parole des lépreux de Spinalonga.

La discussion avec Yannick Haenelportera sur le film de Pollet et sur son livre Jan Karski (Gallimard, coll. L'Infini, 2009. Prix Interallié 2009), dans lequel l'auteur associe les puissances du documentaire et de la fiction pour évoquer la figure de Karski, résistant polonais, témoin de l'extermination des Juifs d'Europe, messager de la résistance auprès des Alliés en 1943.

Rencontre animée par Cyril Neyrat, dans le cadre du projet Drancy/Bobigny


Mardi 23 novembre à 17h

Nous sommes en guerre .

Une proposition de Nicole Brenez, projection en présence des réalisateurs

  • Techniquement si simple, de René Vautier, France, René Vautier, Prod: René Vautier, 1971, 15', n&b, 16mm
  • Cherche jeune acteur pour incarner l'interdit, de Nas Lazreg, France, Nas Lazreg, 2010, 11', coul, vidéo
  • Saïa, de Florent Marcie, Afghanistan-France, No man's land, 2000, 30', coul, vidéo
  • Searching For Hassan, de Edouard Beau, Irak-France, 2008, 62', coul, vidéo

Techniquement si simple. Bourreau ordinaire. « Un technicien coopérant se remémore son « travail technique » lorsque, rappel' durant le conflit algérien, il installait des mines qui tuent encore de nombreux civils. Essai préalable au tournage d'Avoir vingt ans dans les Aurès. » (Oriane Brun)

Cherche jeune acteur pour incarner l'interdit. Ce court-métrage s'intéresse aux jeunes militaires Français de retour d'Afghanistan.

Saïa. Afghanistan. An 1421, calendrier lunaire de l'Hégire, guerre civile. Ligne de front Bagram, 50 kilomètres au nord de Kaboul. Les positions ennemies sont à portée de voix. La nuit, on entend les Talibans provoquer leurs adversaires par des insultes...

Searching For Hassan. « Novembre 2007. On me propose de partir photographier un bataillon de soldats kurdes de l'armée irakienne. À Mossoul. J'ai 48 heures pour me décider. Je pars. Là-bas, un ami me donne sa vieille caméra Hi8, avec dix cassettes. Je suis photographe. Je n'ai jamais filmé. Je n'ai jamais vu la guerre. Un mois durant, je reste au côté de ces soldats, et je filme, malgré tout, leur quotidien. Attente, temps morts, traversées sans fin de cette ville, à la recherche de terroristes introuvables." Ainsi Edouard Beau décrit-il l'entreprise de son premier film. Que voit-on ? Des policiers fort zélés en action, même s'ils finiront bredouilles. L'étonnante proximité des images ne nous épargne rien de leur brutalité, des coups, des aboiements, d'une ville sillonnée, de maisons ouvertes avec fracas, de fouilles terrifiantes, de la peur aussi qui règne sur tous, tout cela est présent, écho une fois encore du dernier de Palma. Mais pour un premier film, nul amateurisme pourtant, et si l'ombre du reportage et son besoin de spectaculaire pourraient menacer l'entreprise, c'est bien autre chose qui nous est proposé. Car le film se déroule sur une journée, de l'aube au crépuscule, et il construit une temporalité propre. Laquelle ? Celle de la loi qui veut absorber le chaos. En réalité, celle du chaos qui absorbe la loi. » (Jean-Pierre Rehm)

Le Mois du film documentaire, De la décolonisation


Mercredi 24 novembre à 18h

Atelier public trimestriel, proposé par Les Yeux de l'Ouïe

Projection suivie d'un débat avec le réalisateur, du film de Malek Bensmail, La Chine est encore loin, France-Algérie, Tadrart Films, 2008, 124'

Le 1er novembre 1954, près de Ghassira, un petit village perdu dans les Aurès, un couple d'instituteurs français et un Caïd algérien sont les premières victimes civiles d'une guerre de sept ans qui mènera à l'indépendance de l'Algérie. Plus de cinquante ans après, Malek Bensmaïl revient dans ce village chaoui, devenu le « berceau de la révolution algérienne », pour y filmer au fil des saisons ses habitants, entre présent et mémoire, mais aussi son école et ses enfants... Chronique d'une Algérie profonde dont la Chine, terre symbolique, semble encore lointaine.

Le Mois du film documentaire, De la décolonisation


Décembre 2010

Mercredi 1er décembre à 18h

Carte blanche à René Vautier

Projection en sa présence (sous réserve) de Afrique 50, 20', 1950 ainsi que Les Trois Cousins, 1969, 35' et Les Ajoncs, 1970, 12' (ces deux films avec Mohammed Zinet). La projection sera présentée et suivie d'un débat avec Moïra Chappedelaine Vautier

Dans l'histoire du cinéma français, Afrique 50est le premier film ouvertement anticolonialiste. Cette attaque en règle de la politique africaine de la France est un brûlot, que le gouvernement français tentera d'étouffer par tous les moyens. Le film fut censuré en France de 1950 à 1990, et valut à René Vautier treize inculpations et une condamnation à un an de prison.
Les Trois Cousins,fiction tragique sur les conditions de vie de trois cousins algériens à la recherche d'un travail en France. L'Award pour le meilleur film pour les Droits de l'Homme à Strasbourg en 1970

René Vautier. Cinéaste français né en 1928. Intègre les FFI, décoré de la Croix de Guerre à 16 ans. En 1946, René Vautier se présente à l'IDHEC où il est reçu premier à l'écrit, deuxième à l'oral. Durant ses études, il participe clandestinement à la réalisation de La Grande lutte des mineurs, œuvre collective signée par Louis Daquin (1948). En 1950, en dépit de la censure française qui lui confisque une grande partie de ses bobines, il réussit à terminer Afrique 50, film commandé en 1949 par la Ligue de l'Enseignement et qui devient le premier film anti-colonialiste français. Le film lui vaut treize inculpations et une condamnation à un an de prison. Toute son œuvre constitue une réponse, souvent héroïque, aux injustices politiques de son temps, et une réflexion en images et en sons pour y remédier. René Vautier aurait réalisé environ 180 films, son œuvre, dispersée par les urgences de l'histoire, reste largement à identifier, retrouver et restaurer. (Journées d'études, INHA Paris, 3 et 4 Septembre 2009, sous la direction de Nicole Brenez)

Le Mois du film documentaire, De la décolonisation


Mercredi 8 décembre à 17h

Projection du film Qu'ils reposent en révolte ( des figures de guerre)155', 2010, de Sylvain George en sa présence. La séance sera présentée par Marie-Pierre Duhamel Muller, programmatrice, membre du comité de sélection de la biennale de Venise

Composé de fragments qui se renvoient les uns aux autres et se télescopent dans des jeux spatio-temporels, ce film rend compte de la situation des personnes migrantes à Calais de 2007 à 2010. Et par là-même, des politiques engagées par les États policiers modernes qui outrepassent les lois et créent des zones grises, espaces indistincts entre l'exception et la règle. Un découpage conceptuel, un « partage du sensible » se révèle : l'individu traité comme un criminel, se voit « dénudé », privé des droits les plus élémentaires qui font de lui un sujet de droit, réduit à l'état de « corps pur », ou de « vie nue ». Biopolitique majeure. Figures de guerres.

Le Mois du film documentaire, De la décolonisation


Mardi 14 décembre à 17h

Rencontre avec Critical Art Ensemble

"Que Faire ? Art, film, politique"programme proposé par Le peuple qui manque

Fondé en 1987 à Chicago, leCritical Art Ensemble est un collectif américain de cinq artistes de spécialités diverses (philosophie, art, informatique), dédié à l'exploration des intersections entreart, technologie, politique radicale et théorie critique. Exposé à travers le monde, dont notamment au Whitney Museum et au New Museum à NYC; Corcoran Museum à Washington D.C.; ICA, London; MCA, Chicago; Schirn Kunsthalle, Frankfurt; Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, etc. Auteurs de 6 ouvrages traduits dans 18 langues: The Electronic Disturbance(1994), Electronic Civil Disobedience & Other Unpopular Ideas(1996), Flesh Machine: Cyborgs, Designer Babies, Eugenic Consciousness(1998), Digital Resistance: Explorations in Tactical Media(2001), Molecular Invasion(2002), et Marching Plague(2006).
De manière pionnière, les publications du CAE ont conceptualisé une utopie du plagiat qui entremêle internet, hypertexte, esthétique recombinatoire, logiciel libre et dépassement du copyright. Ils ont également interrogé de manière corrosive les pratiques de la vidéo et du cinéma documentaires de gauche américains, appelant à un renouvellement des politiques de l'image et des épistémologies de la représentation qui formulent un véritable projet de « contre-surveillance » démocratique. Leurs publications prônent aujourd'hui des approches critiques et résistantes en ce qui concerne la désobéissance civile électronique, la performance virtuelle, les biotechnologies, notamment à propos de la reproduction et des organismes transgéniques.

Dans le cadre de la manifestation Que faire ? Art, Film, politique(11-19 décembre 2010, Centre Pompidou / Palais de Tokyo / Beaux-Arts de Paris / Laboratoires d'Aubervilliers / Espace Khiasma)

organisée par le peuple qui manque (commissariat général : Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros)

http://www.lepeuplequimanque.org/quefaire/

Offrant un état des lieux des nouvelles stratégies critiques qui se font actuellement jour au sein de la création internationale, et en premier lieu au sein de la production contemporaine des images en mouvement, la manifestation Que faire ?s'intéresse aux reconfigurations actuelles des relations entre art & politique.

Source : message reçu le 19 novembre 00h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/15058