lundi 15 novembre 2010 à 17h30
Apéro de rue à Normale Sup'
https://paris.demosphere.net/rv/14933
A la suite du mouvement des retraites, qui a pris au mois d'octobre l'ampleur d'une révolte sociale contre l'exploitation au travail, un collectif de lutte rassemblant personnels, étudiants et professeurs a vu le jour à l'Ecole Normale Supérieure. Les blocages successifs de certains secteurs clés (Cantine, Bibliothèque, Entretien, Jardin, Atelier, Logistique), ont permis la tenue d'Assemblées Générales communes et la formulation d'un ensemble de revendications locales que nous avons porté à la direction :
1) Titularisation de tous les précaires, et au minimum un CDI pour tous.
2) Augmentation de salaire de 300 euros et au minimum l'alignement du plus bas salaire sur celui des normaliens (1300 euros)
3) Augmentation du personnel pour faire face aux surcharges de travail.
4) Accès à un logement pour tous à proximité du lieu de travail.
Le mépris répété de la direction, qui promet un précaire de plus pour la cantine et une commission de réflexion, nous a conduit à bloquer de nouveau les différents secteurs de l'Ecole, les lundi 8, mardi 9 et mercredi 10. Lors de l'Assemblée Générale du mercredi 10, nous avons reçu un certain nombre de soutien de collectifs en lutte, des facs, ainsi que de délégués syndicaux et d'élus. Néanmoins, la présence massive de vigiles privés et parfois de policiers en civil dans l'Ecole reste un obstacle majeur à l'extension des luttes et à nos rencontres.
C'est pourquoi nous convions tous ceux qui le souhaitent à venir partager un apero de rue, devant l'Ecole Normale Supérieure, au 45 rue d'Ulm, 5°arr. , lundi 15 novembre.
Ce sera l'occasion de boire un coup et de faire résonner nos combats les uns avec les autres pour leur donner davantage de force. L'occasion aussi de commencer à défaire les partages policiers qui tendent à nous isoler pour mieux proclamer la fin du mouvement, alors même que, peut être, les choses ne font que commencer.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/14933
Source : message reçu le 10 novembre 20h
Blocage à Normale sup' contre la précarité
À l'inverse de la plupart des scolarisés, chômeurs et précaires, le normalien se voit verser un salaire (de 1340e) - sans CDI ni CDD - pour suivre une formation. La disproportion entre le possible (étudier ou chômer payé) et le réel (turbiner pour l'€tat et ses institutions, les €ntreprises, etc. pour des queues de cerises et l'inquiétude permanente) n'est pas vouée à rester constamment inaperçue, comme le montre l'action en cours à l'école normale.
Cela fait trois jours que l'ENS, rue d'Ulm, est bloquée.
Les personnels, étudiantEs et maintenant les profs revendiquent l'amélioration des conditions de travail (Cdd, harcèlement, menaces, salaires bloqués) des personnels, qui sont actuellement vraiment dégueulasses.
Il est important que cette mobilisation soit relayée un peu partout, et surtout, nous aurions besoin du soutien de personnes extérieures !
Deux rendez-vous, lundi prochain, 15 novembre :
- 15 h : réunion d'information avec le maximum de personnes (personnels, étudiantEs, et professeurEs de tous les établissements universitaires de Paris et d'ailleurs !) ;
- 17 h : rassemblement devant l'ENS. Amenez de quoi manger !
Précisons que le lendemain, mardi 16 novembre, se tiendra une commission présidée par la direction, sur la possibilité de mettre en place des primes pour les contractuelLEs. Cette commission est la seule réponse donnée par la direction (la directrice de l'E.N.S, libérale et... platonicienne, Monique Canto-Sperber), ce qui montre bien le mépris vis-à-vis des revendications et des personnes qui les portent !
Merci de diffuser ce message autour de vous, dans vos AG et ailleurs.
La lutte continue.
Lundi 8, Mardi 9 et Mercredi 10 novembre, la majeure partie des services de l'ENS ont été perturbés : la cantine, les cuisines, la bibliothèque, les ateliers, les bureaux de la direction...
Une partie du personnel (dont les femmes de ménage et les jardiniers) s'est également mise en grève.
Nous dénonçons par ces actions les conditions de travail inacceptables d'une grande partie des personnels contractuelLEs de l'ENS : CDD à répétition (souvent pendant plusieurs années), salaires bloqués à 1100€ par mois, absence de promotions, harcèlement moral.
Ces personnes ont expliqué lors de nos réunions qu'elles n'osaient pas se mettre en grève ni se mobiliser pour améliorer leur situation, par peur de représailles, qui se sont déjà produites en des circonstances similaires.
Nous avons élaboré ensemble une liste de revendications, qui a été portée à la direction (en leur accordant un délai de réflexion d'une semaine) :
- la titularisation des personnels précaires - ou au minimum un CDI pour toutes et tous ;
- l'augmentation de 300€ des salaires des personnels - afin qu'aucun de leur salaire ne soit inférieur à celui des normaliens ;
- l'augmentation des effectifs pour mettre fin à la surcharge de travail ;
- la facilitation de l'accès au logement ;
- la cessation immédiate de toutes les violences physiques et morales exercées par leur hiérarchie ;
Jusqu'à présent, trois réponses nous ont été données :
- « l'impossibilité » de satisfaire nos revendications, en particulier sur les contrats précaires
- la création d'une « commission de réflexion » pour améliorer les conditions des contractuels (qui devait se réunir le 23 novembre, finalement avancée au 16)
- la création d'un poste en cuisine (il s'agira bien sûr d'un nouveau contrat précaire)
Elles ont été jugées insuffisantes par les Assemblées Générales qui ont suivi les différentes rencontres avec l'administration.
Nous insistons sur le fait que la direction refuse catégoriquement de remettre en question les contrats précaires, et *assume leur existence*, en se réclamant de la réglementation sur le sujet.
Nous ne nous laisserons pas décourager, malgré les pressions de la direction, les menaces nominatives et la présence de policiers en civil dans l'École. (sans parler de la "tactique" plutôt étrange de la direction qui a décidé, le 9, de bloquer elle-même certains lieux de l'École : Cour aux Ernests, Salle informatique, Service courrier et... bibliothèques)
La direction ne nous a pas laissé le choix ; le blocage s'est avéré être la seule solution pour faire entendre ces revendications et pour que les personnels puissent s'exprimer sans subir des pressions individuelles.
AFIN QUE CES SITUATIONS INACCEPTABLES SOIENT CONNUES PAR TOUS ET TOUTES, NOUS VOUS CONVIONS LUNDI PROCHAIN (15 NOVEMBRE), À UNE RÉUNION D'INFORMATION AVEC LES PERSONNELS, À 15H, EN SALLE DUSSANE *
Cessons d'accepter les drames qui se jouent ici quotidiennement !
LE COMITÉ DE MOBILISATION.
Quelques liens et informations complémentaires, à toutes fins utiles :
- Blocage, le journal de comité de mobilisation
- un article publié sur "Rue89" sur la situation à l'ENS
- le journal "Le Parisien" nous a également consacré un article en page 4 de son édition du 9, intitulé « En CDD depuis 10 ans à Normale Sup' »
- nous faisons actuellement circuler une pétition de soutien à nos revendications dans l'École, qui compte déjà plus de 300 signatures."
- un article publié dans l'Humanité
Source : message reçu le 11 novembre 11h
Source : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_articl...
L'ENS forme ses « élites »… à mépriser le personnel
Communiqué de presse SUD étudiant du 13 novembre 2010
Depuis lundi, le service restauration, la bibliothèque ainsi que d'autres services de l'École Normale Supérieure sont bloqués ou en grève, à la suite d'un mouvement social débuté quelques semaines plus tôt et visant à faire entendre à la Direction les revendications des personnels et étudiant-e-s de l'ENS, qui demandent la titularisation de tous les personnels en CDD, ou au minimum leur CDIsation, des augmentations de salaire, un accès facilité à des logements ainsi que des embauches pour faire face à l'accroissement de la charge de travail demandée. Depuis plusieurs années en effet, l'établissement est très soucieux de sa visibilité internationale et n'hésite pas à sacrifier des postes de titulaires en cuisine, ménage, etc., pour les remplacer par des postes supplémentaires de professeurs, en recourant à l'externalisation ou aux CDD à répétition pour les tâches les moins « nobles ». Face à la grève, la Direction refuse toute négociation et s'abrite derrière des arguments juridiques, largement contestables, alors qu'à l'ENS comme partout ailleurs, il est aujourd'hui question de choix politiques qui sacrifient à la compétitivité le bien être des employé-e-s et usager-e-s d'un établissement de « service public ».
La Fédération Sud Etudiant et SUD Etudiant ENS appuient les revendications des personnels et étudiant-e-s et appellent au rassemblement organisé en leur soutien Lundi 15 novembre à 17h devant l'ENS, au 45 rue d'Ulm (Paris, Ve arrdt).
Contact SUD Etudiant ENS: Guillaume 06 42 44 37 47 ens@ sud-etud iant.org
Fédération SUD Étudiant 25/27 rue des Envierges 75020 Paris
Porte-parole : Sylvain TERRIEN : 06 79 90 92 33 Marie PRIEUR: 06 88 65 96 68
www.sud-etudiant.org sud- etudiant@sud-etu diant.or g
Source : message reçu le 13 novembre 14h