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samedi 20 novembre 2010 à 14h

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Débat "La santé cotée en Bourse"

Après la projection de "Les médicamenteurs" de Stéphane Horel, Annick Redolfi & Brigitte Rossigneux

Débat avec Stphane Horel, réalisatrice & auteur du livre Les Médicamenteurs

Le système des brevets rend un certain nombre de médicaments inaccessible aux populations pauvres. Cette inégalité face à la santé est une des injustices les plus intolérables, d'autant que les principaux laboratoires pharmaceutiques réalisent des profits démesurés.

L'accès de tous aux médicaments nécessiterait de repenser, de manière mondiale, la notion de "santé publique" afin de lui redonner tout son sens. Tant que le médicament constituera une marchandise comme les autres, les grands laboratoires seront en position de force pour appliquer des méthodes purement commerciales - s'occuper prioritairement des clients solvables - leur garantissant des bénéfices astronomiques, grâce à la bienveillance et la coopération des gouvernants et de nombreuses instances de représentation des professionnels de santé.

Á contrario, le médicament mériterait d'être considéré comme un bien commun universel. Cela impliquerait d'orienter la recherche pharmaceutique par des financements publiques, de promouvoir et garantir l'indépendance des organismes de contrôle des médicaments aussi bien au niveau national qu'international, de renforcer la production et la diffusion des « génériques ». En effet, tant que les laboratoires assurent en majeure partie le financement de l'élaboration des nouveaux produits, ils semblent en droit de fixer leurs priorités et de pratiquer des prix élevés pour les médicaments sous brevets (dont la durée de vie peut être sans cesse prolongée par le biais « d'amélioration »). De ce fait, les médicaments à la rentabilité garantie, destinés essentiellement aux populations des pays riches, sont privilégiés, ce qui laisse de côté des maladies qui font pourtant des ravages parmi les populations des pays pauvres (1 % seulement des 14 000 médicaments lancés depuis 10 ans concernent les maladies du tiers-monde).

Sans une volonté politique forte, la situation ne peut que se dégrader, y compris dans les pays développés où les dépenses de santé risquent d'atteindre des niveaux insupportables. Ainsi, partout dans le monde, seules les populations aisées auraient le loisir de se soigner efficacement.

Si on reconnaît l'accès aux soins comme un droit fondamental, c'est aux pouvoirs publics de le garantir : on ne peut assurément pas s'en remettre à l'économie de marché. Á partir de ce constat, quelles solutions peut-on imaginer ? Quels garde-fous doit-on mettre en place face à l'hégémonie des grands laboratoires, pour que tout le monde puisse bénéficier des progrès médicaux actuels et à venir ?


Les médicamenteurs

de Stéphane Horel, Annick Redolfi et Brigitte Rossigneux
Documentaire
France 2008 - 52 min.

Le médicament : enfin un domaine où personne ne détrônera la France. Premiers consommateurs de médicaments sur la planète, les Français sont-ils vraiment plus malades que le reste de l'humanité ? Ou bien y a-t-il d'autres explications à cette boulimie ? En mêlant interviews de fond et séquences d'animation en pâte à modeler, ce documentaire embarque les téléspectateurs dans le parcours du médicament au sein du système de santé français. Matérialisée par le décor d'une ville médicament, Pharmacity, cette promenade guidée ne néglige aucune étape. Des essais cliniques à la mise sur le marché, de l'évaluation thérapeutique à la fixation du prix, du matraquage marketing aux effets secondaires subis - en bout de chaîne - par les patients, les pouvoirs publics et l'industrie pharmaceutique y sont questionnés sans détours sur leurs responsabilités.

Source : http://local.attac.org/images-mouvementees/Fe...


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8ème Festival de cinéma d'Attac - Images Mouvementées

La démesure, jusqu'à quand ?

au Centre culturel de la Clef

du mercredi 17 au mardi 23 novembre 2010

L'ère industrielle, commencée il y a environ deux siècles, est depuis le départ placée sous le signe du « toujours plus ». La croissance, érigée comme règle absolue par l'essor du capitalisme, a conduit à des changements d'échelles successifs qui ont changé notre rapport au monde et aux autres. Certains événements peuvent être considérés comme particulièrement significatifs des étapes franchies pendant cette période : plein essor de la colonisation/création de géants commerciaux (empires français et anglais, Etats-Unis), accélération des transports, taylorisation du travail, constitution d'empires industriels et financiers, guerres mondiales, industrialisation de toutes les productions, révolution informatique, mondialisation économico-financière/compétition à l'échelle mondiale, émergence de la Chine et de l'Inde…

Ces changements successifs d'échelle, s'ils ont apporté certains bienfaits, ont aussi produit des effets néfastes qui, pour certains d'entre eux, dépassent de loin leurs apports positifs, parfois par négligence, souvent par cupidité. Mais par-dessus tout, ils ont fait naître chez les hommes un sentiment de toute-puissance qui conduit à la démesure, le plus grave des crimes selon les philosophes grecs. Mais cette croyance dans le contrôle total n'empêche aucunement les catastrophes (AZF, vache folle, crise financière, Titanic…)

Tous les domaines sont concernés :

  • finance : enrichissement sans limites, bulles spéculatives déconnectées de l'économie réelle qui peuvent déstabiliser l'ensemble de l'économie mondiale
  • production alimentaire : cultures intensives, pollution à grande échelle, terres déshumanisées, aliments sans goût, OGM prétendant nourrir la planète, crises alimentaires, crises sanitaires
  • Grande distribution : déshumanisation de l'échange, addiction à la consommation
  • ressources naturelles : épuisement progressif, défiguration de la terre, mise en danger des générations futures
  • mégapoles : concentration des populations (hygiène, difficultés de transport…)
  • libertés individuelles : fantasme de la surveillance totale (caméras, drônes, repérage par les portables ou cartes électroniques diverses qui « facilitent » la vie quotidienne)
  • extension du rôle de l'informatique : pouvoir démesuré de Microsoft, de Google, des fournisseurs d'accès ; règne du « toujours plus vite ou plus gros » sur des appareils toujours plus miniaturisés.
  • recherches médicales : mythes de la santé universelle et de l'homme parfait et éternel
  • hégémonie de l'Anglais, langue internationale, « pratique », « efficace », au détriment d'une diversité qui fonde l'espèce humaine. La démesure dans ce domaine nous ramène au mythe de la tour de Babel (les hommes punis de leur volonté d'égaler les dieux)

Conséquences essentielles de la démesure : sentiment d'impuissance, déshumanisation, mécanisation, uniformisation, compétition génératrice de conflits…

Source : message reçu des organisateurs le 23 octobre 19h
Source : http://local.attac.org/images-mouvementees/Fe...
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Programme

mercredi 17

  • 13 h.45 Wall-E de Andrew Stanton
  • 16 h. Paysages manufacturés de Jennifer Baichwal
  • 18 h. Plastic planet de Werner Boote
  • 20 h. L'île aux fleurs de Jorge Furtado
    Poubelle la vie
    de Martin Meissonnier & Pascal Signolet
    + Débat
    avec l'un des réalisateurs

jeudi 18

  • 14 h. Trafic de Jacques Tati
  • 16 h. Le silence des nanos de Julien Colin
  • 18 h.Virilio, penser la vitesse de Stéphane Paoli
  • 20 h. Alertes sur la cité de Jean Druon
    + Débat
    Techno-science sans conscience

vendredi 19

  • 9 h.45 États-Unis, la richesse à crédit de Laure Delesalle
  • 14 h. Soldat bleu de Ralph Nelson
  • 16 h.15 La guerre de pacification en Amazonie de Yves Billon
  • 18 h. Le temps des bouffons de Pierre Falardeau
    Speak white
    de Pierre Falardeau & Julien Poulin
    Iron wall
    de Mohamed Alatar
  • 20 h. Le business de l'or au Guatémala : chronique d'un conflit annoncé de Grégory Lassalle
    + Débat
    La raison du plus fort

samedi 20

  • 11 h. Solutions locales pour un désordre global de Coline Serreau
  • 14 h Les médicamenteurs de Stéphane Horel, Annick Redolfi & Brigitte Rossigneux
    + Débat
    La santé cotée en bourse
  • 16 h. Alerte à Babylone de Jean Druon
  • 18 h Super size me de Morgan Spurlock
  • 20 h Food inc. de Robert Kenner
    + Débat
    Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu engraisses

dimanche 21

  • 11 h. Brazil de Terry Gilliam
  • 14 h Total contrôle d'Etienne Labroue, Bruno Faye & Xavier Muntz
    + Débat
    Je suis (presque) partout
  • 16 h. Télépolis (la Antena) d'Esteban Sapir
  • 18 h Citizen Cam de Jérôme Scemla
    Neuromarketing : des citoyens sous influence
    de Laurence Serfaty
  • 20 h. Dominium Mundi - L'empire du management de Gérard Caillat sur un texte de Pierre Legendre
    + Débat
    Ils pensent donc je suis

lundi 22

  • 14 h. Wall Street d'Oliver Stone
  • 16 h. 1929 de William Karel
    Le milliardaire rouge
    de Sophie Lepault
  • 18 h. Let's make money d'Erwin Wagenhofer
  • 20 h. La stratégie du choc de Michael Winterbottom & Mat Whitecross
    + Débat
    Le veau d'or toujours plus gras !

mardi 23

  • 14 h. Le grand embouteillage (l'ingorgo - una storia impossibile) de Luigi Comencini
  • 16 h. Sous les pavés la terre de Thierry Kruger & Pablo Girault
  • 18 h. La Zona, propriété privée de Rodrigo Plá
  • 20 h. L'île aux fleurs de Jorge Furtado
    Le siècle des villes
    de Guilhem Rondot & Yves Robert
    + Débat
    Démesurbanisation

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Lien : https://paris.demosphere.net/rv/14658