mercredi 10 novembre 2010 à 20h
Débat avec Fréderic Lordon
"Crise, retraites, austérité : par où la sortie ?"
https://paris.demosphere.net/rv/14623
http://www.lelieudit.com/
Fréderic Lordon est Économiste, directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de Sociologie Européenne (CSE)
Source : message reçu des organisateurs le 8 novembre 11h
Source : http://www.lelieudit.com/Debat-avec-Frederiqu...
Source : message reçu des organisateurs le 23 octobre 14h
Frédéric Lordon
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Frédéric Lordon est un économiste français né le 15 janvier 1962. Il est directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE).
Interventions dans le Monde Diplomatique
C'est un collaborateur régulier du journal Le Monde diplomatique dans lequel il a proposé la mise en place d'une taxe innovante, le slam, ainsi que dans un autre article, la suppression de la Bourse[4]. Dans un article de mai 2010, il revient sur une notion traditionnellement rejetée par le centre-gauche, puis par une grande partie de la droite institutionnelle depuis que le Front National en avait fait sa doctrine centrale, la notion de souveraineté en économie en prenant le cas japonais : "A rebours de l'idéologie de la mondialisation qui fait l'apologie de la suppression de toutes les frontières, et spécialement de celles qui pourraient être opposées aux mouvements de capitaux, le cas japonais (...) offre l'exemple d'une configuration non seulement viable mais dotée d'assez bonnes propriétés". En rappelant que "l'histoire des XIXe et XXe siècle a donné suffisamment de raisons de se méfier de l'hypertrophie du principe national qui a pour nom 'nationalisme' (...)" il rappelle qu'en "détruisant l'idée de nation, le libéralisme détruit du même coup celle de souveraineté, en prenant bien soin, signe de sa parfaite hypocrisie, d'éviter toute reconstruction de souveraineté à des échelles territoriales élargies".
Portée de certaines de ses publications
Fonds de pension, piège à cons. Mirage de la démocratie actionnariale, 2000
Quinze ans après la déréglementation des marchés, voilà que se profile la perspective des fonds de pension. Cette consécration du pouvoir des grands actionnaires institutionnels frappe d'abord le salariat sur qui retombe tous les risques. Mais la vraie menace est dans les fausses promesses d'une réconciliation du capital et du travail autour de l'épargne salariale, dans l'avènement d'une société du patrimoine et l'utopie monstrueuse d'une « démocratie des actionnaires ».
Jusqu'à Quand ? Pour en finir avec les crises financières, 2008
On n'aurait pas dû attendre un événement extrême comme la crise des subprimes pour prendre conscience de l'effrayante nocivité de la finance déréglementée. Mais le libéralisme est ainsi fait qu'il tolère aisément les crises qui n'affectent que les dominés et ne s'émeut que de celles qui frappent ses élites. Or nous y sommes. La finance étasunienne est en ruine et celle d'Europe ne vaut guère mieux. Au moins cette crise met-elle à nu les mécanismes du désastre tels qu'ils sont inscrits dans les structures mêmes des marchés, et force jusqu'aux plus bornés des idéologues à la seule conclusion restante : sauf à risquer de nouveau que les mêmes causes entraînent les mêmes effets, il est temps de tout changer.