samedi 23 octobre 2010 à 15h
https://paris.demosphere.net/rv/14580
Attention: Le RDV est bien devant la boutique Guerlain sur les Champs Elysées à 15h, et non devant le Théâtre du Rond Point.
Source : message reçu des organisateurs le 22 octobre 21h
Jean-Paul Guerlain, le parfumeur qui pue !
Les Indivisibles agissent tout au long de l'année pour déconstruire les préjugés racistes grâce à l'humour.
Le 15 octobre 2010, dans l'édition de 13h du Journal télévisé de France 2 , Jean-Paul Guerlain déclarait "Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin..."
http://www.youtube.com/watch?v=VOuWowbxbBg
Ce même Jean-Paul Guerlain qui s'était illustré en 2002, épinglé par l'inspection du travail parce qu'il employait des travailleurs comoriens sans-papiers pour fabriquer son parfum sur l'île de Mayotte. Ainsi les délicates effluves dont M. Guerlain est l'emblème, étaient le produit du travail de ceux qu'il appelle avec le raffinement qui sied à sa condition des "nègres".
Afin de rafraîchir la mémoire défaillante de M. Guerlain,
Nous vous invitons à nous rejoindre le samedi 23 octobre 2010 à 15h00 au 68 avenue des Champs Élysées.
Les Indivisibles, membres du Collectif "Boycottez Guerlain"
Cette manifestation sera très calme. Nous voulons attirez l'attention sur le problème du racisme sans complexe et le peu de réactions que cet évènement a provoqué au niveau politique.
Pour plus d'informations, contacter Les Indivisibles à l'adresse suivante: cont act@lesi ndivisib les.fr
Source : message reçu des organisateurs le 22 octobre 11h
Source : message reçu le 21 octobre 17h
Manifestation devant le siège de la société Guerlain
Racisme : Guerlain sent mauvais
Le Parti des Indigènes de la République (PIR) informe de l'organisation d'une manifestation devant le siège de la société Guerlain, fabricant de parfums filiale du groupe de luxe LVMH, samedi 23 octobre, à 14 heures, 68 avenue des Champs-Elysées à Paris. Il y a de quoi. Le PIR reproduit ainsi sur son site un billet de la journaliste de France-Inter Audrey Pulvar, après une tirade raciste, impunie à ce jour, proférée en direct sur France2 par le parfumeur Jean-Paul Guerlain.
Voici le texte d'Audrey Pulvar.
Réaction et récitation de Nègre je suis, nègre je resterai de Aimé Cesaire d'Audrey Pulvar sur France Inter
L'arabe menteur, l'arabe voleur, le chinois travailleur mais sale, le juif cupide, la française sexuellement libre, le latino chaud lapin, la négresse panthère, la négresse lascive, le nègre danseur, le nègre rieur, le nègre footballeur, le nègre paresseux... strike ! En cherchant un peu, on pourrait en trouver d'autres, des idées à fournir à monsieur Jean-Paul Guerlain pour son petit précis de clichés racistes. C'est donc celui du nègre fainéant, bon à rien, qu'il aura choisi de nous servir, dans un silence sidérant, sur le plateau du 13 heures de France 2 vendredi dernier.
« J'ai travaillé comme un nègre, je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin... ». C'est la deuxième partie de la phrase, 13 mots, qui lui valent... quoi au juste ?
On a bien cherché, on a bien attendu pendant tout le week-end, dans la bouche de tous ces responsables politiques, un début de condamnation, d'émoi, d'indignation.
Seule Christine Lagarde a réagi. Pour les autres, on attend encore. En France, on peut donc prononcer des paroles racistes à une heure de grande écoute, sur un média national sans qu'aucune grande voix, politique, intellectuelle ou artistique ne s'en émeuve.
Oh, les associations font leur job, qui menacent de porter plainte. Mais qui parle de racaille ? De scandale ? De honte ? D'obscénité ? De crachat ? Le crachat, que ce très distingué Monsieur Guerlain a jeté à la figure non pas seulement de tous les Noirs d'aujourd'hui, mais surtout, cher Monsieur Guerlain, sur la dépouille des millions de morts, à fond de cale, à fonds d'océan, déportés de leur terre natale vers le nouveau monde.
Ces millions de personnes asservies, avilies, déshumanisées, pendant quatre siècles, réduites au rang de bras et de mains destinées aux champs de coton, aux champs de canne, à la morsure du fouet ou celle du molosse, tous ces esclaves, vendus comme une force de... travail ! Pas des hommes, non, ni des pères, ni des mères à qui l'on arrachait leurs enfants pour en faire d'autres bêtes de sommes, pas des humains, mais des outils, du matériel. Des marchandises.
Cher monsieur Guerlain, vous dont l'un des parfums suffisait, à lui seul, à rassurer l'enfant que j'étais quand sa mère s'absentait, vous dont le nom m'a accompagnée, de mère en fille, de sœur en sœur, aussi loin que remontent mes souvenirs et dont je ne pourrai plus, jamais, porter la moindre fragrance, moi négresse, je vous relis, je vous dédie ces quelques lignes, signées Aimé Césaire : « Vibre... vibre essence même de l'ombre, en aile en gosier, c'est à forces de périr, le mot nègre, sorti tout armé du hurlement d'une fleur vénéneuse, le mot nègre, tout pouacre de parasites... le mot nègre, tout plein de brigands qui rôdent, de mères qui crient, d'enfants qui pleurent, le mot nègre, un grésillement de chairs qui brûlent, âcre et de corne, le mot nègre, comme le soleil qui saigne de la griffe, sur le trottoir des nuages, le mot nègre, comme le dernier rire vêlé de l'innocence, entre les crocs du tigre, et comme le mot soleil est un claquement de balle, et comme le mot nuit, un taffetas qu'on déchire... le mot nègre, dru savez-vous, du tonnerre d'un été que s'arrogent des libertés incrédules ». Aimé Césaire qui, à l'insulte, répondit aussi un jour : « Eh bien le nègre, il t'emmerde ! ». Extraits du poême "Mots", du recueil Cadastres, d'Aimé Césaire.
Texte retranscrit par Belle Négresse
CAPJPO-EuroPalestine
Source : http://www.europalestine.com/spip.php?article...
Source : http://www.indigenes-republique.fr/article.ph...