thème : travail
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vendredi 22 octobre 2010 à 12h

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Départ de Saint-Denis vers la raffinerie de Grandpuits

Soutien aux travailleurs de la pétrochimie

Un départ est organisé de l'université de Saint-Denis le vendredi 22 octobre à 12h.

Un car (au moins) sera disponible mais il risque d'être plein.

Des co-voiturages sont prévus. Si vous avez une voiture n'hésitez pas à participer.

Une caisse de grève en soutien aux travailleurs de la pétrochimie sera mise en place à partir de vendredi.

Cette action est organisée, entre autres, par les gréviste communaux de Saint-Denis.

Mise à jour - vendredi 9h30

Les travailleurs de la raffinerie ont été réquisitionnés ce matin.
Ce rendez-vous devient particulièrement important.
Solidarité avec grévistes! Venez Nombreux !
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/22/la-raffinerie-de-grandpuits-a-ete-requisitionnee_1429554_3224.html

Source : message reçu des organisateurs le 21 octobre 22h
Source : organisateurs au téléphone le 21 octobre à 15h30


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Touas à Grandpuits !!!

Grand Puit délogé,
Ouvrier réquisitionnés,

Besoin d'aller les bloquer, eux ne peuvent plus rien faire.

Besoin de monde surtout cette aprés midi a 17h30, pour bloquer le roulement.

Source : message reçu le 22 octobre 06h



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Motion de solidarité avec la pétrochimie en lutte

(votée mercredi par l'AG INterpro de St-Denis-93 Ouest)

Saint-Denis, le 20 octobre 2010

Depuis hier soir, le gouvernement Sarkozy procède au déblocage par les CRS de plusieurs dépôts de carburant. Des salariés grévistes des dépôts de Grandpuits et de Donges ont été réquisitionnés sous menace d'emprisonnement. Le weekend dernier le gouvernement avait déjà utilisé des cadres sans aucune expérience pour relancer le fonctionnement de l'oléoduc qui fourni du kérosène à l'Aéroport Charles de Gaulle. Il s'agit non seulement d'une atteinte contre le droit de grève, mais aussi d'une opération dangereuse, dans la mesure où le carburant libéré n'a pas été échantillonné et que sa qualité ne peut donc pas être garantie. Faire voler des avions avec du combustible non sûr: voilà une belle image de l'irresponsabilité du gouvernement Sarkozy, le même qui tire sur des enfants lors des blocages lycéens!

Le gouvernement pense briser par la force un des piliers centraux de notre mobilisation, que sont les travailleurs de la pétrochimie. L'AG Interprofessionnelle de Saint-Denis condamne avec indignation la répression de l'Etat et manifeste sa plus grande solidarité à l'égard des travailleurs de la pétrochimie. Contre toutes les déclarations de l'Elysée affirmant qu'il n'y aurait aucun risque de pénurie en France, ils ont montré qu'ils sont capables de bloquer un des secteurs stratégiques de l'économie et de mettre le gouvernement le dos au mur.

Leur détermination pour mener la lutte jusqu'au bout est un exemple pour tous les travailleurs, ainsi que pour l'Intersyndicale, qui devrait appeler immédiatement tous les travailleurs du pays à suivre leur exemple, celui de la grève jusqu'au retrait du projet de loi. C'est la volonté affichée par la plupart des travailleurs de poursuivre et de généraliser le mouvement même après le vote de la réforme au Sénat.

Nous appelons toutes les AGs Interprofessionnelles et les sections syndicales à apporter leur soutien aux travailleurs de la pétrochimie en grève, dans le but d'empêcher que le gouvernement brise un des bastions de notre lutte. Pour notre part, nous envoyons une délégation de plus d'une trentaine de camarades dès ce soir pour être aux cotés des salariés grévistes du dépôt de Grandpuits, face à une éventuelle tentative de déblocage. Nous avons également demandé des cars à la Mairie de Saint-Denis pour nous y rendre plus nombreux vendredi.

L'AG Interprofessionnelle de Saint-Denis

Motion de solidarité avec les travailleurs de la pétrochimie

Source : liste AG-IdF, reçu le 21 octobre 01h


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Compte-rendu de la situation à la raffinerie Total à Grandpuits,

lors du rassemblement de soutien aux salariés grévistes (nuit du 20 au 21 octobre 2010)

Ce compte-rendu a été fait par des adhérents de Sud Education Créteil, présents sur place et relu par un salarié gréviste

1- Soutiens de 3 ordres :

  • physique : présences pendant les AG (6h-14h-22h) et pendant les heures creuses (10h-12h) ; ne pas hésiter à se présenter en arrivant
  • financier : ok pour le mois d'octobre, pas de risque d'arrêt du mouvement grâce aux soutiens financiers, d'où nécessité de multiplier les caisses de soutien pour continuer d'assurer la pérennité du mouvement
  • dons en liquide ou par chèques adressés à l'ordre de : Intersyndicale CFDT-CGT, à l'adresse suivante : Intersyndicale CFDT-CGT, Raffinerie Total de Grandpuits, boîte postale 13, 77 720Mormant, ou dons en ligne sur le site internet : http://www.raffineriegrandpuits.fr/
    Faire figurer l'origine des dons pour le rendre visible auprès des salariés et des média. Possibilité d'organiser par écoles et par établissements des caisses de solidarité avant, pendant, après les vacances.
  • logistique : nourriture, boissons non alcoolisées

2- Situation :

  • En grève depuis le 12 octobre, journée nationale de grève contre la « réforme » des retraites, à l'appel de l'intersyndicale: les « postés » c'est-à-dire, les personnes qui assurent la transformation de la matière première en carburant. Des contremaîtres sont aussi en grève. Les cadres ne sont pas en grève pour des raisons de déroulement de carrière, mais organisent une caisse de solidarité anonyme.
  • Blocage technique et non physique
  • Beaucoup de tentatives d'intimidation, en particulier du directeur et du préfet, qui voulaient leur faire reprendre le travail avec des pressions (menaces de réquisition le 17 octobre avant qu'elles n'aient été signifiées par le capitaine de gendarmerie le mardi 19 octobre.) Mise en place de barrières par la direction pour limiter les visites et les soutiens de l'extérieur, barrières retirées suite à un bras de fer entre les grévistes et la direction.
  • La réquisition est une mesure exceptionnelle qui contraint le salarié à reprendre son travail sous peine d'une condamnation à 5 ans de prison et à des amendes. Toute réquisition ne peut être signifiée qu'en cas d'exception (état de guerre, de siège ou atteinte à la sécurité des personnes). Sur le site de Grandpuits, 5 salariés ont été réquisitionnés. Cette réquisition n'est pas légale et est contestée ; un recours en référé a été engagé. Jeudi 21 octobre, l'affaire passera devant le juge en référé qui aura de 24h à 48 h pour se prononcer sur la légalité de la réquisition. Il existe un cas où le juge en référé a donné raison aux salariés. Le site de Gargenville, dans les Yvelines, est spécialisé dans la transformation du kérosène en jet (carburant nécessaire aux avions ; c'est la raison pour laquelle plus de salariés ont été réquisitionnés sur ce site.)
  • A Grandpuits et à Gargenville, il y a des stocks « sagesses ». L'utilisation de ces stocks, stocks stratégiques, ne peut être effective qu'en cas de mesure d'exception.
  • La Raffinerie continue d'alimenter en matière première 2 entreprises du nord de la France (cimenterie verrerie : choix politique pour ne pas faire couler celles-ci)
  • Les salariés en grève ne peuvent pas être remplacés rapidement par un personnel extérieur : 13 mois de formation sont nécessaires.
  • Le seul risque de reprise de l'activité, c'est la réquisition. Dans tous les cas, il faudra au minimum 15 jours pour redémarrer la raffinerie. Par ailleurs, les stocks encore disponibles ne le sont que pour deux jours.
  • Pour arrêter la production, les salariés ont pris des risques physiques importants (la procédure étant dangereuse.)
  • L'importation, médiatisée, de carburant était symbolique et à visée politique ; elle ne peut en rien palier aux pénuries en cours.

pièce jointe: application/pdf

Source : liste AG-IdF, reçu le 21 octobre 03h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/14578