vendredi 8 octobre 2010 à 20h
Projection débat "Made in the USA"
https://paris.demosphere.net/rv/14332
Documentaire de Solveig Anspach et Cindy Babski, 1h45,
suivi du débat et échange d'informations
Made in the USA raconte l'histoire de l'exécution, le 1er mars 2000, d'Odell Barnes, condamné à mort dans l'Etat du Texas pour le meurtre d'une amie de sa mère. Réalisé par Solveig Anspach et Cindy Babski, une ancienne journaliste de l'émission de CBS News « 60 minutes », Made in the USA interroge les différents témoins de l'affaire, les membres de la famille d'Odell Barnes, son avocat, le procureur, des enquêteurs, des journalistes. Certains sont convaincus de la culpabilité d'Odell Barnes, d'autres de son innocence. A la différence d'une enquête pour la télévision où la question de l'innocence serait tranchée, Solveig Anspach et Cindy Babski ne cherchent jamais à statuer. Elles préfèrent analyser le fonctionnement d'un système judiciaire où la peine de mort est appliquée sans que la culpabilité d'un condamné soit certaine. Le documentaire s'avance sur un terrain plus passionnant que la simple enquête télévisée. Made in the USA décrit une justice pour les riches et une autre pour les pauvres, où l'impossibilité de se pourvoir en appel condamne un accusé à l'exécution capitale.
Le film propose des images étonnantes - celles de quelques manifestants contre la peine de mort défilant le jour de l'exécution de Barnes, le témoignage de son père qui refuse d'assister à la mort de son fils- qui en font un document passionnant.
D'après Le Monde - mai 2001
COMMUNIQUE de la Ligue des droits de l'homme
Exécution d'Odell Barnes : la barbarie au service d'une campagne électorale
L'exécution d'Odell BARNES est révoltante. Elle est le signe d'une survivance de la barbarie dans une nation civilisée. Le peuple américain doit comprendre qu'en acceptant ainsi qu'un homme, de surcroît très vraisemblablement innocent, soit sacrifié à des fins de propagande électorale par Monsieur BUSH est insupportable pour tous ceux qui veulent édifier dans le monde un régime de droit.
Il ne faut pas cesser le combat. Il reste près de quatre mille personnes dans les couloirs de la mort qu'il faut aujourd'hui sauver, à commencer par Mumia Abu Jamal, également condamné à mort aux termes d'un procès inéquitable et pour lequel les citoyens doivent se mobiliser. Toulon, le 2 mars 2000
Source : message reçu le 7 octobre 16h