thème : répression
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jeudi 24 juin 2010 à 9h

2 parties : 1 2

Arezki Kerfali en procès le 24 juin - Solidarité !

Le 11 juin 2009, à Argenteuil, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans mourait suite à une interpellation par la police. Les 3 policiers impliqués dans sa mort sont toujours en fonction au commissariat d'Argenteuil. Son ami M. Arezki Kerfali s'en est sorti avec une fracture au poignet et des hématomes sur tout le corps. Poursuivi pour outrage (on l'accuse d'avoir dit, comme son ami avant de mourir : "Je vais porter plainte"), c'est lui (et pas les policiers !) qui comparait le 24 juin à 9h devant le TGI de Pontoise

Manifestons notre solidarité !

(Trains depuis la Gare du nord ou de Saint Lazare jusqu'à Pontoise, compter 40 minutes de trajets le palais de justice est à 10 minutes à pied.)

Source : message reçu le 22 juin 23h
Source : http://resistons.lautre.net/spip.php?article4...
Source : liste de diffusion infozone, reçu le 22 juin 23h


Le vieil homme et la mort

Un retraité algérien est décédé dans le cadre d'une interpellation à Argenteuil. Ses proches accusent la police, qui évoque de son côté des problèmes cardiaques ayant entraînés la mort.

Ali Ziri est décédé le 9 juin 2009, suite à un contrôle de police. L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) résume ainsi la mort suspecte de ce retraité Algérien de 69 ans, résidant à Argenteuil (95). Ce soir là, Arezki K., 61 ans, est au volant, avec Ali Ziri à ses côtés. Les deux amis ont bu. Beaucoup, selon le procureur adjoint au parquet de Cergy-Pontoise, Bernard Farret, joint par Politis.fr : 2,04 g/l pour Ali Ziri et 1,94 pour Arezki K. Le contrôle de police sera houleux, les versions divergent. Le procureur adjoint parle d'« outrages et rébellion », de refus de descendre du véhicule : « Ils sont tous les deux emmenés » en garde-à-vue. Selon le témoignage de monsieur K., recueilli par l'AMTF, il s'agit au contraire d'un simple contrôle de routine envenimé par l'agressivité et la violence des policiers. Toujours selon la version du conducteur, les coups pleuvent dans le camion qui emmène les deux interpellés en garde-à-vue.

Ali Ziri ne s'en remettra pas. Il meurt quelques heures après son arrivée à l'hôpital d'Argenteuil. Où le service des urgences refuse de nous indiquer, secret médical oblige, si le malheureux portait ou non des traces de coups à son admission. Maurice Toullalan, directeur de l'hôpital d'Argenteuil, confirme cependant que le patient « est arrivé le 9 juin à 22h09, accompagné des forces de police. Il a été vu immédiatement par l'infirmière d'accueil. Celle-ci a jugé que le patient ne présentait pas de problème de gravité immédiat. Il a ensuite été allongé sur un brancard, dans la salle d'attente, en vue d'un examen médical. Il a été vu par un médecin à 22h45, qui a constaté un arrêt cardiaque. La tentative de réanimation a été un succès puisque le cœur est reparti, sans pour autant que le patient se réveille. Un scanner cérébral a été fait à 2h du matin, donc le 10 juin. Le patient est finalement décédé le 11 juin, à 7h30. »Pour Ali El Baz, coordinateur de l'ATMF, « il s'agit clairement d'un dérapage de la police. Le conducteur a lui-même des traces de coups sur le corps. Ils ont été tabassés jusqu'à perdre connaissance ! »

Le parquet met en avant les résultats de l'autopsie pour dédouaner le commissariat d'Argenteuil, où l'on ne souhaite pas s'exprimer sur l'affaire : « La cause du décès est liée à des problèmes cardiaques ainsi qu'à l'absorption d'alcool, avance Bernard Farret. Il n'a pas été violenté par la police ». Du côté des proches de la victime, on a une toute autre analyse de la situation. D'autant que la chemise et la veste du défunt n'auraient pas été restitués après l'autopsie... Une plainte sera déposée prochainement par la famille, tandis que l'ATMF veut saisir le procureur pour ouvrir une information judiciaire et se porter partie civile. L'affaire aura au moins eu le mérite de délier les langues dans la ville : « En parlant de la mort de Ali Ziri avec les gens, on a eu beaucoup de témoignages qui évoquent des problèmes avec la police d'Argenteuil, explique Ali El Baz. On dirait que ça se passe assez mal avec eux. »

Source : http://www.politis.fr/Le-vieil-homme-et-la-mo...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/13651