jeudi 24 juin 2010 à 14h
Ceci est l'annonce de la manifestation passée du 24 juin.
Le prochain rassemblement pour les retraites est le lundi 28 juin [suivre ce lien]
Manifestation à Paris pour les retraites
https://paris.demosphere.net/rv/13414
Trajet / parcours : départ 14h de République en direction de Bastille puis Nation
Ordre des cortèges syndicaux: Solidaires - CFDT - UNSA - CGT - CFTC - FSU
Rendez-vous particuliers:
- 12h00 - NPA - point fixe angle rue de Lyon, av Daumesnil
- 13h00 - départ collectif de Malakoff - Place du 11 novembre
- 13h00 - CNT - Bastille
- 13h15 - Attac - point fixe angle Beaumarchais, rue Pasteur Wagner
- 13h30 - LDH - Ligue des Droits de l'Homme - pl. République, devant Habitat
- 14h00 - grève des chômeurs / CIP - devant le cirque d'hiver
- 14h00 - spectacle de la Compagnie Jolie Môme !! - devant le cirque d'hiver
- d'autres rendez-vous à venir
Source : http://cgt.educaction94.free.fr/spip.php?arti...
Source : http://93.snuipp.fr/spip.php?article1230
Source : http://www.cfdtparis.com/spip.php?article248&...
Appel à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin
Communiqué commun CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA
Les organisations syndicales CFDT, CFTC , CGT, FSU, Solidaires, UNSA se sont réunies le lundi 31 mai 2010 pour faire l'analyse de la journée de mobilisation du 27 mai pour l'emploi, les salaires et les retraites et pour envisager les suites.
Elles portent une appréciation positive sur la dynamique de mobilisation qui a rassemblé les salariés du public et du privé, les retraités, les privés d'emploi, les jeunes alors que les annonces gouvernementales, notamment de reporter l'âge légal de départ en retraite, ont été faites 3 jours avant cette journée.
Les organisations syndicales rappellent que :
- la remise en cause de l'âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste, en particulier elle fait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les travailleurs et travailleuses les plus précaires ;
- la reconnaissance de la pénibilité est incontournable et ne peut se concevoir à partir d'un examen médical ;
- la question des nouvelles ressources reste pleine et entière ;
- La situation de l'emploi se dégrade, notamment pour les jeunes et les seniors, nécessitant une autre politique de l'emploi.
Les orientations du gouvernement ignorent l'essentiel des exigences formulées par les organisations syndicales.
Le gouvernement, avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salarié(e)s. Il écarte toute idée d'un véritable débat et distille son projet au fil de l'eau. C'est inacceptable.
Le gouvernement reste campé sur l'allongement de la durée de cotisations et le report de l'âge légal de départ à la retraite. Taxation des hauts revenus et des revenus du capital, harmonisation éventuelle entre le public et le privé… autant d'incertitudes et d'inquiétudes sur ses véritables intentions !
Rien n'est joué ! Le projet de loi devrait être présenté autour du 18 juin. L'intersyndicale se retrouvera régulièrement tout au long du processus qui court jusqu'à l'automne. Elle précisera ses analyses, continuera à faire connaître ses propositions et affinera ses mots d'ordre. Elle continuera à convaincre les salarié(e)s que leur intervention est indispensable.
Elles décident et appellent les salarié(e)s du public et du privé, les retraités, les privés d'emploi, les jeunes à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin 2010.
Source : http://www.cgt.fr/spip.php?article37416
Source : http://cgteduc93.free.fr/?24-juin-journee-mob...
Source : http://www.solidaires.org/article31121.html
Communiqué Unirs - Solidaires
Union nationale interprofessionnelle des retraités Solidaires
Le gouvernement annonce progressivement ses intentions en ce qui concerne sa contre-réforme sur les retraites.
Comme prévu par la majorité des organisations syndicales de salariés, son programme répond en grande partie aux revendications du grand patronat représenté par le Medef et aux exigences de rigueur à l'égard des salariés et des retraités imposées par les « marchés financiers », leurs alliés internationaux, tels le FMI et les principales banques centrales.
Après avoir favorisé fiscalement pendant des années les multinationales, dont celles de la finance, après avoir avancé des milliards d'euros et de dollars pour sauver les banques et, derrière elles, les « investisseurs », en fait les détenteurs de capitaux énormes qui spéculent sur un peu tout pour « faire de l'argent rapidement », les Etats se trouvent maintenant face à des déficits publics élevés. En Europe, les gouvernements qui, il y a peu, étaient laxistes sur cette question, la remettent en avant pour imposer une plus grande rigueur à la majorité des populations. Les plus touchés sont généralement les fonctionnaires et les agents publics, les retraités, et celles et ceux qui dépendent plus ou moins des transferts sociaux dont les budgets sont partout remis en cause.
La finance, pour renforcer son emprise, par le biais des forces gouvernementales qui se refusent toujours à la moindre mise en cause un peu efficace, mène des attaques convergentes : maintenir un chômage de masse en obligeant celles et ceux qui ont un emploi à travailler plus longtemps (ainsi, le recul de l'âge de départ en retraite, les remises en cause des réductions du temps de travail, etc) ; augmentation de la précarité et de la fragilisation financière des personnes (attaques contre les conventions collectives, les statuts, les contrats de travail à durée déterminée, baisse nominale des salaires des agents publics et des retraites, etc).
L'Union Nationale Interprofessionnelle des Retraités Solidaires (UNIRS) estime que l'heure est bien à une convergence des actions revendicatives à l'intérieur de l'Union européenne. _ _
Les retraités d'aujourd'hui ont été souvent actifs hier pour favoriser le rapprochement entre les peuples d'Europe, pour ne plus connaître les guerres fratricides.
L'Europe de la paix ne peut être une Europe sans solidarités entre les générations, sans solidarités entre les territoires et les populations, sans services publics et sans protections sociales.
Les coups d'arrêts qui pourront être portés dans chaque pays aux opérations destructrices de ces solidarités seront autant d'actes de résistance et de reconquête.
L'UNIRS appelle à participer fortement aux actions unitaires du 24 juin décidées par l'intersyndicale CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA. Les objectifs à atteindre sont bien le plein emploi, par une autre répartition des richesses et par une autre distribution du travail et du temps de travail. Les « marchés financiers » ne peuvent pas rester les décideurs suprêmes de la marche du monde et de la vie des populations.
Retraites : contre le projet de loi inacceptable, mobilisation générale !
Solidaires
Préparé par une intense propagande médiatique alternant mensonges et peur de l'avenir, distillé depuis des semaines par différents responsables du gouvernement et de la majorité, accompagné d'une parodie de concertation, le projet de loi sur les retraites aggrave encore la situation des futurs retraités et prolonge la situation difficile des salarié-es qui devaient partir en retraite dans les prochaines années.
Recul de l'âge de départ en retraite
Le projet de loi interdit de partir à 60 ans, oblige à attendre 62 ans pour partir en retraite : il maintient ainsi dans la précarité la majorité des salariés qui sont mis « hors emploi » avant 59 ans. Il interdit à 6 salarié-es sur 10 qui n'ont plus d'emploi de prendre leur retraite à 60 ans et prolonge ainsi de 2 ans leur période de chômage.
Certes, en ne payant pas les pensions pendant 2 ans, entre 60 et 62 ans, il allège les caisses de retraites, mais alourdit celles du chômage, qu'il déclarera ensuite en déficit pour justifier de nouvelles attaques contre les chômeurs. Aujourd'hui, 2 salarié-es sur 3 prennent leur retraite à 60 ans, malgré les faibles pensions, parce qu'ils sont usés par le travail, ne supportent plus l'aggravation des conditions de travail… et veulent profiter de leur retraite pendant les quelques années où ils vont rester en bonne santé, sans handicap majeur. Le projet de loi repousse cet espoir de se reposer et de profiter d'une autre vie.
Le projet de loi prétend vouloir prendre en compte les carrières longues alors même que son projet revient à faire cotiser 44 ans les salariés ayant commencé à travailler entre 14 et 16 ans. Il endosse la conception patronale de la pénibilité qui reposerait sur un constat médicalisé individuel a posteriori et non pas sur une définition a priori des métiers et catégories professionnelles. La notion même de pénibilité au travail est, de fait, vidée de tout contenu.
Recul de l'âge annulant la décote
Le projet de loi recule à 67 ans l'âge de départ sans subir la double peine de la décote. Aujourd'hui, presque 2 salarié- es sur 10 doivent attendre cet âge de 65 ans pour partir sans décote, c'est-à-dire avec une pension moins faible. Ne demander l'ouverture de ses droits qu'à 67 ans (ce qui est totalement différent de quitter le travail…) pénalise les salarié- es ayant commencé à travailler tôt et accroît le nombre de salarié-es, en particulier, les femmes, qui devront attendre en situation précaire dans la zone grise du « hors emploi » le moment de liquider leurs retraites.
Augmentation de la durée de cotisation
Le projet de loi confirme l'augmentation de la durée de cotisation programmée en 2003 (41,5 ans en 2012 avec une étape à 41,25). Il programme ainsi une nouvelle baisse du niveau des pensions : les salariés rentrant de plus en plus tard sur le marché du travail et les entreprises se débarrassant de leurs salariés de plus en plus tôt (l'âge moyen de cessation d'activité est inférieur à 59 ans), il sera de plus en plus difficile d'avoir le nombre d'annuités nécessaire, ce que confirme d'ailleurs le COR en pronostiquant en moyenne 37 ans de cotisation en 2035 et au-delà.
D'après la commission européenne, la France a déjà programmé une énorme baisse de la part de la pension par rapport au dernier salaire : à l'horizon 2046 la France se situera en 4e position en Europe derrière la République Tchèque, le Portugal et la Pologne.
C'est déjà inacceptable, aller au-delà est intolérable !
Baisse des salaires des fonctionnaires
Le projet de loi augmente le taux de cotisation des fonctionnaires et baisse ainsi les salaires des fonctionnaires, une première depuis le gouvernement Laval de 1935.
Le gouvernement applique les mêmes mesures de baisse salariale que Grèce, Espagne et autres pays d'Europe : les fonctionnaires y laisseront chaque mois une journée de salaire.
Personne ne nie les salaires inférieurs dans le public à qualification égale : regardez le salaire de début de 1 400 € d'un-e enseignant-e à Bac 5 ! En baissant les salaires, et non plus seulement le pouvoir d'achat, le projet de loi prend de l'argent dans la poche des salarié-es pour gonfler ses caisses vidées par les cadeaux aux plus riches.
Non à ce projet de loi
Ce projet de loi vise trois objectifs :
- remettre en cause le sens même de la retraite. Le développement de la retraite par répartition, combinée avec l'accroissement de l'espérance de vie, avait permis que la retraite ne soit plus l'antichambre de la mort, mais une nouvelle période d'activité choisie en relative bonne santé et avec des revenus maintenus par rapport à la vie active. En baissant le montant les pensions et en voulant faire travailler les salariés toujours plus longtemps, c'est cet acquis de civilisation qui est remis en cause.
- maintenir, voire aggraver, le partage très inégal de la richesse produite entre les salaires et les profits. Il s'agit de faire en sorte qu'une petite minorité de possédants et de rentiers s'accapare toujours plus la richesse créée par les salariés. En refusant toute augmentation des cotisations patronales, et une baisse correspondante des dividendes versés aux actionnaires, le gouvernement choisit clairement le capital contre le travail.
- apprendre la précarité aux jeunes. Dans une période de crise, le chômage augmente pour toutes les tranches de la population… mais les contre-réformes des retraites ont très légèrement reculé l'âge de départ en retraite, et aggravé mécaniquement le chômage des jeunes. Selon la récente enquête de l'Insee, le chômage des plus de 50 ans n'a augmenté « que » de 1,2% ces 2 dernières années, tandis que celui des moins de 24 ans, pourtant très élevé, a progressé de 2,2%. Et le projet de loi veut aller encore plus loin en interdisant de partir à 60 ans, en incitant à rester le plus longtemps possible pour compenser en partie la baisse de pension : mécaniquement, il augmente ainsi le chômage des jeunes, il leur « apprend » la précarité pour qu'ils acceptent ensuite n'importe quel emploi à bas salaire et mauvaises conditions de travail.
Mobilisation générale pour le retrait du projet de loi
Ce projet de loi doit être retiré et des négociations doivent s'engager pour une véritable réforme des retraites qui ne peut baisser le niveau des pensions, ni allonger le temps passé au travail.
Seule une mobilisation sociale d'ampleur pourra faire reculer le gouvernement. La journée unitaire de grèves et de manifestations du 24 juin s'inscrit dans cette perspective : il faut ce jourlà descendre dans la rue massivement, montrer que ce projet de loi est très largement rejeté !
Au-delà, il faut se préparer à un affrontement majeur. Face à un gouvernement déterminé, les salariés doivent être encore plus déterminés.
C'est pourquoi l'Union syndicale Solidaires propose qu'un mouvement de grève générale soit organisé dès la rentrée dans l'unité la plus large.
Document gouvernement " Synthèse de la réforme des retraites"
Le 24 juin,
Pour les retraites, les salaires, l'emploi, le service public,
toutes et tous en grève et dans les manifestations
Tract de l'UGFF-CGT
Président de la République et gouvernement tentent d'imposer leurs positions pourtant rejetées massivement.
- Sur les retraites, il n'est toujours question que de recul de l'âge légal, d'augmentation de la durée de cotisation, de remise en cause de la pénibilité et des droits familiaux, de nivellement par le bas…, et même d'augmentation du niveau des cotisations retraite !
- Sur les salaires, la négociation triennale (2011, 2012 et 2013) va s'ouvrir dans les prochains jours avec une 1ère séance annoncée le 25 juin qui risque fort de déboucher sur un affrontement aggravé. En effet, les ministres ne souhaitent à l'évidence ni augmenter la valeur du point, ni reconnaître ni revaloriser les qualifications et les amplitudes de carrière.
- Sur l'emploi, c'est la poursuite d'une politique effrénée et tous azimuts de suppressions, détériorant les conditions de travail et mettant en péril la qualité du service public rendu, alors même que la porte de la titularisation et de la résorption de la précarité est à priori entrouverte.
Avec la suppression de la taxe professionnelle et la réforme des collectivités territoriales, le gouvernement a décidé de porter un coup fatal au service public local et à la Fonction publique territoriale.
Tout cela dans un contexte où le Premier ministre, persistant à vouloir faire payer la crise à la majorité de la population qui n'y est pour rien, a annoncé le gel des dépenses publiques pour les 3 années à venir.
Changer radicalement de cap
Le progrès social, l'intérêt général et la solidarité appellent des choix en rupture avec ceux mis en œuvre actuellement.
Face à des interlocuteurs qui demeurent sourds à nos légitimes revendications et qui refusent toute véritable négociation, la riposte doit encore s'amplifier. Rien n'est joué. Après la puissante journée unitaire du 27 mai avec un million de personnes dans les manifestations, le gouvernement et le patronat sont très isolés sur leurs propositions comme en témoignent également tous les sondages.
Raison de plus pour renforcer le processus unitaire de mobilisation le 24.
La cgt appelle tous les agents de la fonction publique a se mobiliser massivement par la greve et la participation aux manifestations le 24 juin.
Ensemble, nous exigerons notamment :
- Pour tous, privé et public, le droit à la retraite à 60 ans à 75 % pour une carrière complète, avec une meilleure prise en compte de la pénibilité et aucune pension inférieure au SMIC revendiqué par la CGT.
- Un financement mettant fortement à contribution les profits et les hauts revenus.
- Le maintien et l'amélioration du Code des Pensions, de la CNRACL et de l'IRCANTEC.
- Le maintien et l'amélioration de la reconnaissance de la pénibilité.
- Des augmentations salariales assises sur la valeur du point, permettant le rattrapage des pertes subies depuis des années.
- Un plan de titularisation, la résorption de la précarité, une limitation stricte du recours au non-titulariat, l'abrogation des dispositions autorisant l'intérim.
- Des finances publiques permettant de répondre aux besoins de la population et à l'intérêt général, ce qui implique le refus de tout gel.
Partout, dans les territoires, dans les professions, les initiatives le plus unitaires possibles doivent se multiplier dès maintenant pour construire le rapport de forces nécessaires.
Plus que jamais l'heure est au developpement des luttes.
Montreuil, le 11 juin 2010
Le 24 Juin, manifestons massivement !
Snuclias-FSU
En Île-de-France, RV 14 h Place de la République
Ni allongement de la durée de cotisation
Ni recul de l'âge légal de la retraite
Pour une retraite basée sur les 6 derniers mois et après 37,5 annuités de cotisation
Il faut partager les richesses produites
Nous voulons une vraie retraite, pas des cacahuètes !
Retraites à la baisse pour tous ?
Communiqué LDH
L'annonce par le gouvernement de son avant-projet de loi sur la réforme des retraites suscite émotions et inquiétudes. La Ligue des droits de l'Homme constate qu'une fois encore, les « réformes » annoncées n'ont été précédées d'aucune négociation et que la stratégie de battage médiatique est substituée au débat républicain afin de laisser à penser que tout serait, d'ores et déjà, joué. L'ultimatum posé aux organisations syndicales ainsi que l'intransigeance affichée sur le recul de l'âge légal de départ en retraite concourent, eux aussi, à alimenter un sentiment de « déjà joué ».
La méthode, aussi brutale que manipulatrice, donne le ton du contenu. Les réformes annoncées préparent un recul social d'une extrême gravité. Le recul de l'âge légal à 62 anset l'âge de la retraite à taux plein à 67 ans produirait une baisse des pensions, aggraverait les inégalités, notamment face à l'espérance de vie. Les femmes compteraient une fois de plus parmi les principales victimes de ce nouveau dispositif. Les jeunes enfin seraient pénalisés dès la sortie des études par l'allongement du temps de travail de leurs aînés.
A cela s'ajoute le fait que la pénibilité comme phénomène global est niée ; seuls seraient pris en compte des cas d'usure individuelle immédiate et patente.
Inégale en son contenu, cette « réforme » est également injuste en son financement. En effet, celui-ci reposerait pour l'essentiel sur une ponction prélevée sur les salaires.
Loin de « sauver le système de retraite par répartition », comme le proclame le gouvernement, ce projet vise à offrir le marché des retraites aux assureurs, à rassurer les marchés financiers demandeurs de réduction des budgets publics et sociaux partout en Europe. Il n'assure pas la pérennité du système et ne répond pas aux vrais périls qui tiennent à la précarisation du travail et de l'emploi.
La Ligue des droits de l'Homme réaffirme son attachement au principe fondamental de retraite par répartition, et à l'âge légal de départ à 60 ans. Parce que les exigences d'égalité et de solidarité sont parties intégrantes de la conception indivisible des droits de l'Homme qui engage la République française, elle considère que ni les propositions actuelles, ni la méthode utilisée ne satisfont à ces exigences.
Elle se félicite des convergences syndicales qui s'affirment dans ce nouveau contexte ; parce qu'elle considère que rien n'est joué, elle appelle les citoyens à manifester massivement le 24 juin aux cotés des organisations syndicales pour signifier leur attachement à une retraite digne dans une société de solidarité, de justice et d'égalité des droits.
Source : message reçu le 20 juin 19h
Retraites : appel des féministes à manifester
A l'initiative des militantes et militants d'Osez le féminisme, des féministes - responsables syndicalistes, associatives et politiques - appellent à manifester jeudi 24 juin prochain pour défendre nos retraites.
La réforme des retraites proposée mercredi dernier par le gouvernement s'en prend directement aux conditions de vie des femmes. Dans la droite ligne des réformes précédentes, elle va avoir pour conséquence une baisse des pensions - qui sont déjà très faibles - et allonger le temps de précarité des salariés, en particulier pour les femmes qui connaissent des carrières en dent-de-scie, touchent des salaires inférieurs, subissent le temps partiel et exercent de moins haute responsabilités.
Maryse Dumas (CGT), Annick Coupé (Solidaires), Bernadette Groison (FSU), Marie-Georges Buffet (PCF), Cécile Duflot (Les Verts) Danielle Bousquet (PS), Martine Billard (PG), Arlette Zilberg (Verts), Anne Leclerc (NPA), Carine Favier (Présidente du Mouvement Français pour le Planning Familial), Maya Surdut (CNDF), Yves Roudy (ancienne ministre), Fatima Lalem (adjointe au Maire de Paris chargée de l'égalité femme/homme), Annie Sugier (Ligue Internationale du Droit des Femmes), Evelyne Rochedereux (CIBEL), Nicole Savey (Maison des femmes de Montreuil), ont signé l'appel parmi plus d'une cinquantaine de féministes
Faites circuler l'appel autour de vous et rendez-vous jeudi 24 juin dans la rue pour défendre nos retraites !
- Pour lire l'appel des féministes, cliquez ici
- Pour voir la liste des signataires, cliquez ici
- Pour soutenir l'appel des féministes, cliquez ici
- Pour connaître les RDV des manifestations, cliquez ici
- Pour en savoir plus, cliquez ici
S'attaquer à la finance, pas aux retraites !
Tract d'Attac
« Nous attaquons les retraites », se vante Claude Guéant, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, dans une interview donnée le 20 juin au Financial Times, le journal de la finance internationale (http://www.ft.com/gueant). Et ce n'est pas fini : il annonce encore 70 000 suppressions d'emplois publics en 2011 et 2012, et de nouvelles coupes budgétaires et sociales. « Nous devons en faire plus, beaucoup plus », dit-il !
Une réforme brutale et cynique
Report de l'âge légal à 62 ans, report de l'âge qui annule la décote à 67 ans, nouvel allongement de la durée de cotisation, attaque contre les fonctionnaires, et des « compensations » qui sont dérisoires, voire une véritable provocation comme cette « reconnaissance » de la pénibilité limitée aux malades atteints d'un taux d'invalidité de 20 % !
La réforme conduite par le Medef et Bercy est brutale, elle s'ajoute aux effets dévastateurs des réformes précédentes. Toutes organisent la baisse du niveau de vie relatif des retraités, minent la confiance dans les régimes solidaires par répartition, et préparent le terrain pour le développement de l'épargne-retraite en capitalisation. Elle est même une des plus brutales d'Europe. Les reports d'âge se feront à un rythme beaucoup plus rapide qu'en Allemagne, qu'en Espagne… Aucun État, sauf la Grèce, n'a joué simultanément sur tous ces leviers de dégradation.
Une réforme pour calmer les spéculateurs
Rien à voir avec la démographie, tout à voir avec leur volonté de nous faire payer leur crise. Le gouvernement, obsédé par son image auprès des marchés financiers, suit la politique déflationniste adoptée par la plupart des gouvernements en Europe. Il veut conserver la note AAA (« bon payeur » !) des agences de notation financière et rendre crédible l'objectif sans précédent de réduire le déficit de 8,5 % du PIB aujourd'hui à 3 % en 2013.
Une réforme injuste et irresponsable, qui en annonce d'autres
Le gouvernement prétend être juste : mais il s'attaque aux catégories les plus précaires (ouvriers, femmes...), qui supporteront l'essentiel de l'effort. La contribution demandée aux hauts revenus, au capital et aux entreprises représente à peine 10 % du besoin de financement, et moins que ce qui est demandé aux fonctionnaires ! 85 % du coût de la réforme sont payés par les salariés.
Le gouvernement prétend être responsable : mais avec ses homologues européens et le FMI, il adopte une politique économique et sociale irresponsable qui va aggraver la crise, le chômage, la précarité… et donc les déficits publics ! Il faudra bientôt taper encore plus fort, toujours pour rassurer les rentiers. Tant pis pour les urgences sociales et écologiques, de plus en plus angoissantes mais totalement laissées pour compte.
De l'argent, il y en a pourtant ailleurs que dans la poche des retraités
Le déficit des retraites s'élève à 30 milliards en 2010 mais il y a...
- 30 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales par an qui n'ont servi à rien ;
- 70 milliards de niches fiscales par an ;
- 24 milliards de baisses d'impôts pour les contribuables aisés depuis 2000 ;
- 83 milliards d'euros de dividendes nets perçus par les actionnaires en 2008…
Désarmer les marchés financiers : on commence quand ?
Presque deux ans après l'explosion de la crise financière, alors que la spéculation ravage la zone euro et pousse à l'austérité généralisée, aucune mesure sérieuse n'a été prise pour dégonfler le pouvoir de nuisance de la finance. Ce week-end, l'Union européenne va demander au G20 de Toronto d'... « explorer » la possibilité d'une taxe sur les transactions financières ! Nicolas Sarkozy s'est déclaré prêt, avec Angela Merkel à, « envisager sa mise en place, même si tel ou tel grand acteur ne la voulait pas ». Ce double langage est insupportable, alors que le président gouverne tous les jours pour les marchés. À nous d'imposer, par la mobilisation de l'ensemble de la société, le respect des droits sociaux et le désarmement de la finance.
Pour commencer, soumettons à cotisation pour les retraites tous les revenus de la propriété et du capital versés par les entreprises aux actionnaires, créanciers et autres propriétaires. L'économie ne sera pas affaiblie mais au contraire renforcée afin de préparer l'avenir.