mardi 1er juin 2010 à 14h
Des créations de postes plutôt que le Grand Emprunt !
Communiqué de l'Intersyndicale (28 mai 2010)
https://paris.demosphere.net/rv/13290
Le mardi 1 juin, au moment où le gouvernement annonce la rigueur pour tous les salariés, aggrave la pénurie pour le service public d'enseignement supérieur et de recherche et confirme des suppressions d'emploi dans l'ensemble de la Fonction Publique, Valérie Pécresse présente officiellement l'opération Grand Emprunt, au Ministère, au lieu de la Sorbonne comme annoncé précédemment.
Le grand emprunt n'empêchera pas la rigueur ni les suppressions d'emplois dans la recherche publique et l'enseignement supérieur. La baisse générale des crédits de fonctionnement servira à payer les intérêts du grand emprunt. Le Grand Emprunt accélérera le développement d'un inacceptable système universitaire à deux vitesses. Mais même les universités qui bénéficieront des financements du grand emprunt seront fragilisées par l'obligation de passer par des partenariats public-privé.
Les organisations signataires appellent les étudiants et les personnels de la recherche et des universités parisiennes à se rassembler le mardi 1 juin à 14 heures place de la Sorbonne.
Au moment où des dizaines de milliers de salariés précaires, enseignants, chercheurs, ingénieurs, techniciens, administratifs, assurent le fonctionnement des laboratoires et des services, où le gouvernement encourage le développement du Crédit Impôt Recherche et des projets financés par l'ANR, générateurs de précarité, nous rappellerons à la ministre que nous exigeons des créations de postes de fonctionnaires pour permettre la résorption de cette précarité massive. En lieu et place du grand emprunt, nous exigeons des emplois et des financements pérennes en quantité suffisante pour l'ensemble des universités et des organismes de recherche.
Signataires :
FSU (SNCS- SNESUP- SNEP - SNASUB) - CGT (SNTRS - FERC'Sup) - UNSA (Sup'Recherche-SNPTES) - SGEN-CFDT Recherche EPST - Solidaires (SUD Recherche EPST- SUD Education - SUD Etudiant) - CFTC Recherche - SLR - SLU - UNEF.
Apéro Géant 1er juin à 14h place de la Sorbonne
Rassemblement le 1er juin à 14h place de la Sorbonne
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3137
Les termes de cet appel sont ceux de SLR, mais le SNTRS appellera aussi à ce rassemblement (et d'autres syndicats, espérons-le).
Ce serait important que s'y retrouvent non seulement ceux qui souhaitent défendre l'enseignement supérieur et la recherche, mais aussi les services publics en général, qui sont tous dans le collimateur du gouvernement.
Source : liste de diffusion Prep.Coord.Nat., reçu le 23 mai 11h
Non à la rigueur, défendons l'emploi dans la recherche et l'enseignement supérieur
Rassemblement mardi 1er juin 2010 à 14 heures devant la Sorbonne
La crise du système capitaliste n'en finit pas d'imposer son lot de souffrances aux peuples. Plutôt que de renoncer au bouclier fiscal et de taxer les profits, le gouvernement français a fait le choix de continuer la casse des services publics. Ne nous faisons pas d'illusions, le gouvernement va tenter d'imposer à la recherche publique et à l'enseignement supérieur, la rigueur et des suppressions d'emplois. Dans notre secteur, des milliers de précaires risquent de se voir fermer toutes les portes de l'emploi statutaire. C'est inacceptable !
Pour défendre l'emploi dans les labos et les universités, le SNTRS-CGT appelle les personnels titulaires et précaires à se rassembler le mardi 1er juin devant la Sorbonne à l'occasion de la présentation dans le cadre du grand emprunt des décisions du gouvernement pour l'enseignement supérieur et la recherche. Il faut signifier à Valérie Pécresse que nous refusons cette option de financement des universités et des laboratoires. Le grand emprunt qui a pour but de lever 22 milliards sur les marchés financiers, favorisera les banques et imposera encore plus de privatisations. L'Etat doit assurer le financement direct des équipements et des bâtiments. Nous voulons aussi lui rappeler notre refus de sa politique de précarisation de l'emploi. La crise et la politique de rigueur ne doivent pas être le prétexte pour l'Etat de ne pas garantir aux personnels précaires la possibilité d'accéder à un emploi stable. Nous refusons les suppressions de postes. Au contraire, nous demandons des créations de postes de titulaires pour résorber la précarité et assurer dans des conditions de travail dignes aux dizaines de milliers de CDD de notre secteur.
Le SNTRS-CGT propose à l'ensemble des syndicats et associations de la recherche et de l'enseignement supérieur de faire du 1er juin 2010 une étape de la lutte pour l'emploi.
Apéro géant le 1er juin 2010 à 14h place de la Sorbonne
communiqué de SLR
La ministre des universités et des organismes de recherche présente le 1er juin « les premiers appels à projets des investissements d'avenir, la méthodologie pour y répondre, et les éléments de calendrier », organisant ainsi la concurrence à l'intérieur même de ses services. Les milliards destinés à appâter leurs dirigeants seront officiellement issus du Grand Emprunt. Mais à mesure que la crise financière se rapproche de notre pays, l'inopportunité de ce coup médiatique s'amplifie. Plutôt que d'y renoncer, le gouvernement annonce la réduction des crédits de fonctionnements de notre service public et celle de nos emplois, contredisant ses engagements en 2009.
Il n'est pourtant pas besoin d'aggraver l'endettement de notre pays pour aider la communauté scientifique. La Cour des Comptes a récemment critiqué les milliards dépensés au titre du Crédit Impôt Recherche. Au lieu de profiter aux petites entreprises innovantes, notamment celles ayant monté des partenariats équilibrés avec nos organismes publics, cette niche fiscale profite essentiellement aux grosses entreprises maîtrisant les techniques d'optimisation de leurs charges, et cela même quand elles n'ont pas ou plus d'activité de recherche. Le comble est atteint par Sanofi, qui dans le même temps perçoit cette manne et licencie 1300 de ses chercheurs.
Il ne faut donc pas s'y tromper : derrière les grands mots d'une communication que même les professionnels des médias ont du mal à décrypter, se cache une politique scientifique catastrophique. Au lieu d'améliorer le fonctionnement de nos universités et nos organismes de recherche, qui ont tous fait la preuve de leur utilité et de leur aptitude à gérer au mieux les faibles moyens qu'on leur donne, le gouvernement les divise et les subordonne aux intérêts d'entreprises cherchant à externaliser leur recherche plutôt que d'offrir à nos jeunes diplômés des carrières attractives.
Le gouvernement utilise la crise financière pour assujettir notre service public à des intérêts privés, et à terme le détruire. Si vous pensez qu'il est temps de dire notre désaccord avec cette politique, également à l'œuvre dans la santé, la culture et l'éducation, venez nombreux place de la Sorbonne, ce 1er juin à 14h, pour exiger une politique scientifique au service de tous.
Grand emprunt : mode d'emploi d'une arnaque
Henri Audier, membre du bureau national du SNCS-FSU, SNCS-HEBDO 10 n°04 du 31 mai 2010
Rassemblement mardi 1er juin à 14 h place de la Sorbonne
Le 1er juin, Valérie Pécresse va « présenter les premiers appels à projets des investissements d'avenir » du Grand emprunt. Ses shows médiatiques et ses mensonges ne masqueront plus très longtemps la réalité : la France coule.
Pour lire cet article sur le site du SNCS.
D'après l'OCDE, la France a pris un grave retard entre 2002 et 2008. Alors que dans TOUS les pays les dépenses de recherche publique progressaient de 10, 30 voire 70 % [1], les dernières données de l'OCDE montrent qu'en monnaie constante ces mêmes dépenses ont baissé en France de 1,4 % entre 2002 et 2008. Beaucoup plus par rapport au PIB. Pour 2008, malgré le « 1,8 milliard de plus » claironné par Pécresse et Sarkozy, l'OCDE n'a détecté aucun centime dépensé de plus.
Au cours des mêmes années, les dépenses de recherche des entreprises (investissements aides) ont aussi baissé, malgré 4 milliards de plus d'aides de l'État (CIR [crédit impôt recherche]). Dans le même temps, ces dépenses progressaient [2] notamment dans les pays suivants : le Royaume-Uni de 14 %, l'Allemagne de 17 %, les États-Unis de 27 %, la République tchèque et la Corée de 67 %, la Chine de 180 %.
Cette situation est d'abord le fait des gouvernements depuis 2002. Ils ont vidé les caisses par une fiscalité favorable aux couches aisées et par la multiplication des niches fiscales, creusant ainsi déficits et dette. Ces déficits ont servi de prétexte à la démolition du service public (via la RGPP) et au sacrifice de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR). Comparée aux 10 à 15 milliards/an du « paquet fiscal », la création de 5 000 emplois par an dans l'ESR aurait coûté de l'ordre de 300 millions annuels. Alors que les étudiants se détournent des métiers de la recherche et de l'enseignement supérieur, rien n'a été fait pour les attirer. Pire, 2 000 suppressions d'emplois sont programmées dans les EPST à partir de 2011.
Cette situation vient aussi des grands groupes privés qui ont diminué le financement de leur recherche quand l'aide de l'État augmentait : ainsi, 4 milliards d'aides ont été recyclés en profits. Il ne faut pas aller chercher très loin les causes de la désindustrialisation et du déficit chronique du commerce extérieur depuis 2002.
Le Grand emprunt est une sinistre plaisanterie par rapport aux enjeux mondiaux. Ce sont au moins deux milliards de plus par an qu'il faudrait consacrer à l'ESR pour atteindre l'objectif des 3 % du PIB... en 2020. Les modestes revenus de ces 16 milliards de l'emprunt destinés à l'ESR ne compenseront pas la baisse des moyens budgétaires des établissements annoncée par l'Élysée. Des paroles aux actes : dès janvier dernier, 125 millions ont été annulés sur le budget 2010 de l'ESR. Et Fillon vient de confirmer, après Éric Woerth, que les « opérateurs de l'État » devront économiser en trois ans 5 % des emplois et 10 % des crédits.
L'emprunt est un moyen supplémentaire de pilotage de la recherche publique. Seuls quelques sites choisis par des comités ad hoc entièrement nommés bénéficieront des revenus de l'emprunt. Les premiers appels d'offres porteront sur les équipements, les laboratoires « d'excellence », les instituts de recherche technologique et les instituts hospitalo-universitaires. Quant aux campus d'excellence, qui officialiseront la disparité entre universités, « ces projets demanderont un temps de maturation », dit V. Pécresse, qui précise « c'est une logique d'emboîtement et de maturation progressive des différents appels d'offres ». Cette logique de lotos successifs consiste en réalité à pousser tous et chacun, les gagnants comme les nombreux futurs perdants, à s'inscrire dans les priorités gouvernementales.
Tout ce qui a trait au progrès et à la transmission des connaissances est toujours plus dévoyé. L'autonomie des universités se réduit à la préparation et à la transmission des dossiers, car ce sont les comités « Nicolas » ou les comités « Valérie » qui décideront qui sera financé. De même pour les organismes qui sont désormais coiffés par des « alliances » destinées à terme à recruter les chercheurs, au mépris des instances scientifiques représentatives.
Le 1er juin, soyez là pour combattre ces nouvelles arnaques et exiger, en lieu et place du grand emprunt, des emplois et des financements budgétaires pérennes pour l'ensemble des universités et des organismes de recherche.
Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS-FSU) 1 place Aristide Briand 92195 Meudon Cedex Tél. 01 45 07 58 70 - Fax. 01 45 07 58 51 courriel : sncs@cnrs-be llevue.f r la toile : http://www.sncs.fr
Notes
[1] www.sncs.fr/article.php3 ?id_article=2347
Rassemblement le 1er juin à 14h place de la Sorbonne
Venez nombreux participer à un apéro populaire
Pour soutenir les investissements d'avenir
Valérie Pécresse, ministre de l'ESR, nous invite ce jour-là à 14h30 à la Sorbonne pour "présenter les premiers appels à projets des investissements d'avenir , la méthodologie pour y répondre, et les éléments de calendrier" (voir sur le site du ministère).
Valérie Pécresse sait que la recherche ne peut être faite que par des êtres humains, elle ne saurait nous proposer des projets et des investissements d'avenir inhumains. On a tout lieu d'espérer qu'elle va annoncer des investissements humains , peut-être la création de centaines de postes de chercheurs et d'ingénieurs.
Voilà une bonne façon de prendre à bras le corps le problème de la crise, de parier sur l'avenir en investissant de la meilleure des façons !
Pour fêter cela avec tous ceux qui estiment que les investissements dans les services publics sont une solution d'avenir, nous vous invitons à un apéro géant place de la Sorbonne.
Faites passer autour de vous !