thème : travail
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jeudi 27 mai 2010 à 9h

Meeting sur la souffrance au travail

Jeudi 27 mai 2010 de 9h à 12h à la Bourse du travail de Saint-Denis

Organisée par les syndicats FO et SUD de la Mairie de St Denis

3 Heure d'infos syndicales pour les communaux de St Denis et réunion ouverte aux salariés des autres secteurs (public-prive)

Entree libre et gratuite


« Pourquoi nous levons-nous tous les matins ? Pourquoi je, tu, ils se lèvent. C'est difficile, c'est dur. Ils souffrent, mais ils continueront à se lever de la même manière, dans les mêmes dispositions, malgré les souffrances, s'ils restent accrochés à la même conception du bonheur. C'est peut-être ce qui nous arrive.

Mais l'histoire nous montre qu'un jour ils se lèvent mûs par une autre conception du bonheur. Et là, c'est un autre monde. C'est simplement l'histoire de l'humanité...... ». Extrait du film J'ai très mal au travail de Jean-Michel Carré

Nous, syndicalistes, pensons et savons que la souffrance au travail n'est pas dûe à l'incapacité personnelle de salariés à gérer leur rapport au travail, mais bien le résultat d'une organisation du travail de plus en plus déshumanisante et concurrentielle. Si les causes de la souffrance au travail sont collectives, les solutions le sont aussi...

La souffrance au travail en chiffres*

  • En dix ans, les troubles musculo-squelettiques sont passés de 1 000 à 35 000 par an.
  • En 2005, il y a eu 760 000 accidents du travail en France. Deux personnes par jour meurent dans des accidents du travail.
  • Deux millions de salariés subissent du harcèlement mental et des maltraitances, 500 000 sont victimes de harcèlements sexuels.
  • Le coût annuel des accidents du travail, des maladies professionnelles et de la maltraitance s'élève à 70 milliards d'euros pour l'Etat et les entreprises.
  • Sur 5 ans, on a constaté plus de 1 000 tentatives de suicide sur les lieux de travail en France dont 47 % ont été suivies de décès.
  • 10 % des dépenses de la sécurité sociale sont directement liées aux maladies professionnelles.
  • Eczéma, insomnies, alertes cardiaques, troubles musculo-squelettiques, ulcères, cancers, dépressions, tentatives de suicide sont les conséquences les plus fréquentes des maltraitances sur les lieux de travail.
  • Durant la dernière année juridictionnelle, les tribunaux des prud'hommes ont traité 250 000 litiges.

*Chiffres fournis par le ministère du travail en 2006


Le rapport au travail peut générer le meilleur comme le pire. Vidé de son sens, il se retourne contre l'Homme. A mépriser le travail des salariés, à les considérer comme des individus jetables, on court le risque pour de nouvelles générations d'un effet boomerang incontrôlable. (Citation J'ai très mal au travail)


Rendez-vous

Jeudi 27 Mai 2010 De 09h00 à 12h00

Bourse du travail de St Denis - Salle 400pl - 1er étage
9,11 rue Génin - M° Porte de Paris

Présentation - Extraits de films - Débat

Ramenez à manger et à boire, nous partagerons un pot de l'amitié de 12h à 13h, puis départ à la manif sur les Retraites et l'Emploi (14h - Denfert-Rochereau)


La souffrance au travail se traduit par de multiples symptômes

Pour certains salariés, des troubles musculo-squelettiques (TMS), des lombalgies, des troubles anxiodépressifs (perte du sommeil, irritabilité, tristesse, angoisses, etc...), des tentatives de suicide, des addictions diverses... ...

Pour l'employeur, ce sont des accidents du travail, des arrêts maladie, une hausse de l'absentéisme, des poursuites pour harcèlement, etc... Tous ces risques professionnels n'ont cessé de progresser (plus de 120 % en 4 ans)

Nous ignorons l'ampleur de ces données à la commune de Saint-Denis faute de communication du bilan social récent, le dernier datant de 2006.


Quelles sont les causes de cette souffrance au travail ?

au niveau du contenu du travail :

pénibilité, complexité, tâches multiples, monotonie, charge de travail, gestion du temps, responsabilités et risques liées à la prise de décision, aux erreurs, perte

du sens du travail...

au niveau du contexte du travail :

ultra-libéralisme, hausse de la précarité, incertitudes avec la montée du chômage, RGPP, objectifs mal définis et irréalistes, privatisation du service public, nouveaux outils, nouveaux logiciels, mauvaise communication, évaluation individualisée... De surcroît un contexte global de chômage et de précarité, la peur de faire grève et la peur de la hiérarchie...

au niveau du ressenti des salariés : formations internes insuffisantes, organisation de travail qui empêche de réfléchir, frustrations matérielles (salaires, carrières), frustrations psychologiques (manque/absence de reconnaissance, de participation, désintégration des collectifs de travail)...

au niveau des relations :

1) relations avec la hiérarchie : manque de disponibilité, de compétences des cadres, harcèlement...

2) relations avec les collègues : compétition, absence de solidarité et individualisme, mauvaise ambiance..

3) relations avec le public : agressivité, incivilités, agressions verbales, violences..

Source : message reçu le 23 mai 12h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/13288