thème : travail
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mardi 11 mai 2010 à 14h

Lutte People and baby

Rassemblement sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris le mardi 11 mai

La délégation de service public est devenue un mode de gestion auquel ont recours de plus en plus souvent les municipalités et la mairie de Paris ne fait pas exception. Le secteur de la petite enfance, pourtant particulièrement sensible, n'échappe évidemment pas à cette règle.

Ce sont en effet des structures associatives ou bien des sociétés privées qui se voient confier à l'heure actuelle la gestion de crèches ou de haltes garderie par la ville de Paris. Accentuant le démantèlement des services publics et ouvrant la voie à la privatisation galopante de la petite enfance, ce phénomène n'est pas sans conséquences sur les conditions de travail des salarié-e-s et sur le respect de leurs pratiques professionnelles.

Des salariées de la société « People and baby », qui « exploite » plusieurs établissements d'accueil de la petite enfance pour le compte de la ville de Paris, en ont récemment fait les frais. Suite à la création d'une section syndicale et au lendemain d'une journée de grève, ces salariées ont fait l'objet d'une violente répression qui s'est traduit par plusieurs licenciements. Le prétexte invoqué par la direction pour justifier ces sanctions concerne l'état d'hygiène de la halte garderie où elles exerçaient leur métier. Cependant, la médecine du travail qui a procédé à une visite de l'établissement en question a établi que les faits reprochés aux salariées relevaient de la responsabilité de l'employeur et l'inspection du travail s'est quant à elle interrogée sur le caractère consécutif du mouvement de grève et des sanctions. Les parents des enfants fréquentant la halte garderie ont de leur coté créé un comité de soutien et, à plusieurs reprises, la presse s'est fait l'écho de cette affaire. Mais rien n'y fait, à ce jour la société « People and baby » campe sur sa position et refuse de réintégrer les salariées licenciées.

Un des avantages de la délégation de service public pour une municipalité réside dans le fait que la gestion du personnel ainsi que les conflits du travail ne sont à priori plus de son ressort mais de celui de son prestataire. La mairie se contente simplement de mettre sur pieds un cahier des charges et d'attribuer les places de crèches aux électeurs.

Néanmoins, il est difficile de considérer que la ville de Paris ne conserve aucune responsabilité vis-à-vis des pratiques et agissements de son délégataire étant donné que c'est elle qui l'a désigné. Qui d'autre qu'elle peut se porter garant des conditions de travail, du respect des salarié-e-s et de l'usage de leur liberté d'expression au sein de l'entreprise à laquelle elle a confié la charge d'un service public ?

Afin de faire entendre à la ville de Paris qu'elle ne peut s'exonérer de toute responsabilité vis-à-vis du licenciement de trois salariées employées par son prestataire, la société « People and baby », le syndicat CNT santé social & collectivités territoriales appelle à un rassemblement devant le parvis de l'hôtel de ville le 11 mai, de 14h jusqu'en soirée, pendant que se tiendra le conseil de Paris.


CNT, Section people and baby Fédération des travailleurs-ses-de la santé, du social et des collectivités territoriales 33 rue des Vignoles, 75020 PARIS Contact : 06 19 34 51 27 Email : sectionpetb@cnt-f.org Blog : http://peopleandbaby-enlutte.over-blog.com/

Publié le 10 mai 2010.

Source : http://www.cnt-f.org/spip.php?article1293
Source : http://paris.indymedia.org/spip.php?article12...
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article10207...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/13142