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jeudi 6 mai 2010 à 18h

2 parties : 1 2

Un autre 104 est-il possible ?

forum le 6 mai, de 18h a 21h au 104

Depuis le 1er avril, le Collectif "Un autre 104 est possible!" occupe pacifiquement le 104 pour attirer l'attention sur la faillite de cet "Etablissement artistique de la Ville de Paris", et pour lui inventer un autre avenir.

Rejoignez-nous le jeudi 6 mai de 18h à 21h, après la manifestation des métiers de la Culture.

Nous vous convions à un forum citoyen "Un autre 104 est-il possible ?".

Au programme : état des lieux et pistes pour un nouveau projet.

  • Les citoyens peuvent-ils infléchir les décisions politiques pour un autre 104? Comment ?
  • Peut-on faire cohabiter privatisation événementielle et liens avec la population riveraine ?
  • Peut-on concilier rentabilisation commerciale du lieu et accueil des artistes, des œuvres, du public ?
  • Comment faire vivre la "rue" de manière publique et artistique ?
  • Quels objectifs pour le renouveau du 104 ?
  • En quoi le bilan du 104 est-il un cas d'école révélateur des erreurs des politiques culturelles actuelles ?

Ces questions, les vôtres, les nôtres, et bien d'autres encore, guideront une discussion ouverte destinée à faire du 104 un lieu vivant et inventif, outil d'une politique culturelle installant les moyens d'une culture pour tous.

Rendez-vous le jeudi 6 mai à 18h au 104, Etablissement artistique de la Ville de Paris, 104 rue d'Aubervilliers, Paris 19ème.

Le Collectif « Un autre 104 est possible ! » Retrouvez-nous sur notre blog : http://le104occupe.wordpress.com/

Source : message reçu des organisateurs le 5 mai 07h


Le ministère de la Culture et le 104, même débâcle ?

Le 6 mai, journée nationale d'actions pour défendre l'art et la culture

  • manif à Paris à 14h30
  • et au 104, grand forum citoyen (de 18 h à 21 h) pour continuer à dire : « Un autre 104 est possible ».

La culture, ce n'est pas que des sous, mais quand même. L'argent, ça compte (doux euphémisme). Ou, en d'autres termes : pourquoi les adeptes de la secte du CAC 40 devraient-ils continuer à s'engraisser pendant que les artistes seraient condamnés à vivre d'amour et d'eau fraîche ? La question n'est pas nouvelle. Elle prend, sous le règne de Sarkozy 1er et de son délégué à « la culture de chacun » (Frédéric Mitterrand), un jour nouveau. La réforme des collectivités territoriales s'annonce, pour la culture et pas seulement, une arme de destruction massive. D'ores et déjà, asphyxiés par des charges nouvelles non compensées par l'Etat, les départements sont en train de retirer près de 20% des sommes attribuées à l'art et à la culture. Selon le SYNDEAC, par ailleurs, le ministère des Finances envisage de retirer 30 millions d'euros au seul secteur de la création dès 2011. Le prétexte en est la RGPP (Révision générale des politiques publiques) qui devrait se dire PGPP (Privatisation Générale des Politiques Publiques). Dans la foulée du 29 mars dernier, et à l'approche des festivals de l'été (2003, bis repetita), la CGT, le CRACC Ile-de-France, le SYNDEAC, et diverses organisations syndicales appellent à faire du 6 mai une journée nationale d'actions pour défendre l'art et la culture. A Paris, la manifestation s'ébrouera du Cirque d'Hiver, à 14 h 30, pour rejoindre le Centre Pompidou, via le Palais Royal. Autant dire que le trajet passera quasiment sous les fenêtres du ministre de la Culture. Celui-ci, M. Frédéric Mitterrand-Sourde Oreille, apprécie très modérément le rock, et en tout cas pas au Louvre : il vient d'interdire deux concerts qui devaient y être organisés, en juin, par Les Inrockuptibles. Cachez ce bruit que je ne saurais entendre, clame ce Tartuffe des basses-œuvres sarkoziennes. Le 6 mai, pour ne pas entendre le tintamarre qui sifflera sous ses fenêtres, espérons pour lui qu'il ait un bon fournisseur de boules Quiès !

Un autre 104 est possible, ça continue…

On ne nous fera pas dire que la droite et la gauche, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Quoique, alors même que sous la conduite de Martine Aubry, le parti socialiste semble se refaire une virginité conquérante, sur les questions de politique culturelle, ça reste morne plaine. Depuis le 1er avril, où à débuté « l'occupation » du Centquatre à Paris à l'appel deMouvement, le collectif « Un autre 104 est possible » n'a cessé de dire : on ne sortira pas de l'impasse actuelle s'il n'y a une large réappropriation citoyenne des enjeux de l'art et de l'action culturelle. Mais à la Ville de Paris, du cabinet de Christophe Girard (adjoint à la Culture) à la Mairie du XIXe, on ne l'entend pas de cette oreille. Depuis un mois, la réponse faite au collectif Un autre 104 est possible, qui demande accès à des salles pour pouvoir se réunir reste la même : c'est niet, au motif que ce mouvement est certes démocratique mais pas légitime ! Bertrand Delanoë n'a toujours pas fourni d'explication de texte quant à ce subtil distinguo. Et en attendant, le collectif Un autre 104 est possible est « invité » à louer des salles (à un tarif, d'ailleurs, passablement exorbitant) ; ce qui reviendrait à accepter de facto le principe poussé à outrance de commercialisation des espaces du Centquatre, établissement public de coopération culturelle ; principe de commercialisation que le collectif conteste précisément !

La divulgation par Le Monde d'un audit réalisé par l'ancien directeur financier du Centquatre semble avoir semé un vent de panique à l'Hôtel de Ville. Ce rapport est en effet accablant pour la Ville de Paris, qui a préféré ne pas le communiquer au Conseil d'administration du Centquatre. Sur son blog, Christophe Girard parle d' « une cabale contre le 104 ». Cabale, au sens figuré, selon le Petit Robert : « Manœuvres secrètes, concertées contre quelqu'un ou quelque chose ; association de ceux qui s'y livrent. » Le collectif Un autre 104 est possible répond : « Nous affirmons solennellement que l'action que nous menons au 104 n'est en rien une cabale : si nous nous concertons effectivement, espérant produire quelque intelligence collective, nos manœuvres n'ont rien de secret : depuis le premier jour de cette occupation, nous avons en effet, en toute transparence, placé le débat dans l'espace public. »

La Ville de Paris continue d'affirmer qu'un nouveau directeur sera choisi en juin. Une « short list » devait être présentée au Conseil de Paris, les 10 et 11 mai prochains. On apprend, dans le quotidien Métro, que la date est repoussée au Conseil de Paris des 7 et 8 juin. D'ici-là, de l'eau a encore le temps de passer sous les ponts. Dans un communiqué, les Verts estiment d'ores et déjà que « nommer une nouvelle direction sans refonte profonde du projet, ce serait s'obstiner dans l'erreur ». Ils rappellent qu'ils ont « regretté dès le début le statut d'E.P.C.C (Etablissement public de coopération culturelle) choisi pour cet équipement car il a contraint la direction à une commercialisation importante des espaces. »

Le collectif Un autre 104 est possible appelle à en débattre, lors d'un grand forum citoyen, le 6 mai, de 18 h à 21 h, au Centquatre même.

Crédits photos : La culture n'est pas à vendre ! Non à la suppression des compétences culturelles des collectivités ! Photo : Emmanuel Piau. Cette image fait partie d'un travail intitulé Tous ensemble, Portraits de la France qui manifeste, à voir sur le site du photographe.

Source : liste AG-IdF, reçu le 3 mai 20h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/13031