samedi 8 mai 2010 à 19h
Soirée de soutien aux prisonniers politiques corses et leurs familles
Serata corsa pè u ricordu di ponte novu e di sulidarità pè i patriotti incarcerati.
https://paris.demosphere.net/rv/13004
(u 8 di Maghju 1769 - u 8 di Maghju 2010: resistemu dipoi ponte novu!)
Bar, tables de presse avec les produits de l'Associu SULIDARITÀ (t-shirts…), vente de produits corses : charcuterie, fromage, etc.
Avec la participation du groupe musical : "L'Avvene"
Soirée en présence de nos amis du Comité de solidarité avec le peuple Basque (CSPB), du Mouvement des jeunes Kanaks en France (MJKF) et du Collectif « Solidarité Kanaky ».
Le Peuple corse est en lutte pour la reconnaissance de ses droits nationaux, parmi lesquels le droit à l'autodétermination, depuis 1769 et la défaite des troupes de la jeune République de Corse contre l'armée du roi de France.
Cette lutte se traduit depuis plus de 30 ans par un mouvement de revendication nationale d'ampleur. Celui-ci s'exprime à travers des structures politiques, syndicales ou associatives portées par des milliers de militants. D'autres ont choisi la voie de la lutte armée dans le seul objectif de protéger la Corse et les intérêts collectifs de son peuple, notamment en menant des actions contre la spéculation immobilière, sauvegardant ainsi notre formidable patrimoine naturel.
Afin de faire taire cette résistance, l'État français brandit le poing et condamne ces Corses épris de liberté à de lourdes peines de prison par l'intermédiaire d'une police et d'une justice d'exception s'étant illustrées par les affaires Filidori (dépôt d'explosif chez ce militant afin de l'impliquer dans un dossier), Andriuzzi/Castela (rédaction de procès-verbaux antidatés) ou plus récemment avec le scandaleux procès d'Yvan Colonna, auquel les droits les plus élémentaires ont été refusés.
Non content de leur infliger des années de prison, la France pratique une politique de double peine en exilant systématiquement les prisonniers politiques corses, ces derniers étant incarcérés de Villepinte à Lannemezan, en passant par Bois d'Arcy, Meaux, Fresnes, la Santé, Fleury-Mérogis, Saint-Maur ou encore Tarascon. Sur près de 45 prisonniers actuellement incarcérés, seuls 4 sont à la prison de Borgo. Malgré les promesses répétées des hommes politiques français, en premier lieu l'actuel président Nicolas Sarkozy, la situation ne s'est jamais améliorée, l'argument fallacieux du manque de places étant systématiquement brandi. Pourtant, le mouvement national corse a maintes fois prouvé que des solutions existaient afin de répondre à ce problème dans les plus brefs délais. Cette question n'éludant pas, par ailleurs, la question de leur libération dans le cadre du règlement politique de la « question corse ».
Cet éloignement pénitentiaire, délibérément décidé par l'État français espérant détruire ces hommes qui ont sacrifié leur liberté pour défendre celle de leur peuple, est lourd à supporter non seulement pour les patriotes incarcérés, mais aussi et surtout pour leurs proches. Parents, femmes et enfants sont ainsi privés des trois visites hebdomadaires que leur accordent le Code pénal français lui-même, causant des dégâts affectifs et moraux certains. De plus, cela implique des coûts financiers importants, puisqu'à l'éventuelle journée de travail perdue s'ajoutent les frais de déplacement et d'hébergement.
Cette situation est intolérable ! Les prisonniers politiques corses doivent être immédiatement rapprochés de leurs familles !
Face à cette injustice, l'Associu Sulidarità soutient les prisonniers et leur famille, notamment par l'envoi d'un mandat mensuel de 200 € et en remboursant les frais engagés par les avocats.
Aussi, le 1er octobre dernier, les élus de Corsica Libera (groupe indépendantiste à l'Assemblée de Corse) déposaient une motion demandant la prise en charge par la collectivité des billets d'avion pour ces familles, la droite comme la gauche ont unanimement voté contre. En réponse, le Peuple corse a massivement répondu à l'appel de l'Associu Sulidarità en donnant plus de 13 000 € aux différents points de récolte installés sur l'île, en l'espace d'à peine quelques heures.
Le 8 mai, jour de commémoration de la bataille de Ponte Novu, sera une nouvelle fois l'occasion d'exprimer sa solidarité envers les prisonniers politiques corses et leurs familles. C'est ainsi qu'à Paris, nous vous invitons à participer à la soirée organisée par la section de l'Associu Sulidarità, au CICP.
Libertà per i prighjuneri pulitichi corsi !
Source : http://portail.unita-naziunale.org/12236-sera
Source : message reçu le 30 avril 17h