dimanche 2 mai 2010 à 17h
Rencontre ethno "Hommes grands femmes petites"
Anthropologie du Genre
https://paris.demosphere.net/rv/12882
organisée par l'association française des anthropologues
avec Priscille Touraille, docteur à l'EHESS et chercheur associée au Museum d'histoire naturelle
La société entretient un ordre social basé sur le genre, d'après une pseudo-différence de taille corporelle entre mâles et femelles de l'espèce humaine. Est-ce que dans une certaine mesure, la cause ne serait pas un peu la conséquence?
Source : message reçu le 20 avril 17h
Source : www.lemerlemoqueur.fr
Rencontre ethno : Priscille Touraille, docteur en anthropologie.
Dimanche 2 mai 2010 - 17h00
Priscille Touraille est docteur en anthropologie sociale et chercheure associée au laboratoire d'éco-anthropologie et d'ethnobiologie au Museum national d'Histoire naturelle. Elle vient nous parler de l'ouvrage Hommes grands, femmes petites. Une évolution coûteuse. Les régimes de genre comme force sélective de l'adaptation biologique. (Ed. de la MSH, 2009)
Imaginons une société dans laquelle les hommes seraient en majorité plus petits que les femmes (ou les femmes plus grandes que les hommes, selon le point de vue). Impossible, pensons nous ? Parce que tout ce que fait la nature est " bien fait " ? Et si, en la matière la Nature était loin de produire des adaptations positives ? Et si, en plus, cette différentiation morphologique n'était pas l'oeuvre de la Nature ? Et si elle était plutôt l'indice de sélections non naturelles constituées par une entreprise de catégorisation sociale millénaire : le genre ?
L'auteure discute dans cet ouvrage des explications évolutives du dimorphisme sexuel de taille corporelle entre mâles et femelles dans le monde vivant. Elle attire l'attention sur l'absence d'un modèle robuste qui rend compte de l'écart sexué de la stature dans l'espèce humaine ; en confrontant des données et des modèles disponibles dans des champs disciplinaires éloignés, elle fait peu à peu émerger une hypothèse inédite.
Cette recherche illustre le besoin de questionnements transdisciplinaires qui se montrent seuls ici capables de renouveler les termes d'une investigation remarquablement gelée depuis le XIX° siècle.