jeudi 6 mai 2010 à 14h30
Journée nationale d'actions
https://paris.demosphere.net/rv/12849
6 mai : nouvelle journée nationale d'actions, RDV à Paris 14h30 du Cirque d'Hiver jusqu'à Beaubourg via le Palais Royal...
Refusons la régression : signez la pétition !
Nous demandons l'élaboration et le vote d'une loi d'orientation et de programmation pour la culture et la création.
De plus, nous exigeons :
- en urgence, la mise en place d'un plan de relance et de développement pour l'art et la culture ;
- la pérennisation des institutions, établissements, compagnies et entreprises culturelles ;
- la pérennisation et le développement des emplois techniques et artistiques nécessaires ;
- des garanties dans le domaine social avec entre autres l'expertise des propositions alternatives concernant les annexes spécifiques de l'assurance chômage des artistes et des techniciens du spectacle vivant et enregistré ;
- qu'un coup d'arrêt soit donné à la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), dans le domaine de la culture, qui dans sa phase 2 s'étendrait progressivement aux opérateurs de l'Etat ;
- des garanties sur les régulations professionnelles menacées par la transposition de la directive européenne services dite « Bolkestein » ;
- la dissolution du « Conseil de la création artistique », véritable contre-ministère présidé par N. Sarkozy et animé par M. Karmitz.
Nous refusons la très résistible régression qui se prépare. Eléments incontournables d'émancipation de l'individu et de lien collectif, l'art, la culture et la connaissance sont les raisons d'être d'une société démocratique et peuvent apporter des réponses à la crise.
Pour signer, cliquez ici et remplissez le formulaire.
Voir la liste des signataires ici
Source : http://www.fnsac-cgt.com/actulong.php?IDactu=...
Source : http://www.fnsac-cgt.com/home.php
Source : http://letohubohu.free.fr
Jeudi 6 mai : journee nationale de greve et d'actions pour défendre l'art et la culture
à l'appel de : CGT Culture, CGT Spectacle, CIPAC, CRACC Ile-de-France, FASAP-FO, FCCS CFE-CGC, SNACOPVA CFE-CGC, SNAPS CFE-CGC, SNCAMTC CFE-CGC, SNELD CFE-CGC, SNSP, SYNDEAC, ...
à Paris, manifestation à 14H30, depuis le Cirque d'Hiver jusqu'au Centre Pompidou, via le Palais Royal
En région : http://www.syndeac.org/ ou http://www.fnsac-cgt.com/
Est précaire ce qui s'obtient par la prière.
C'est ce que dit le dictionnaire. L'allocataire du RSA devant expliquer son cas à un agent de la CAF et le metteur en scène sollicitant une subvention partagent la même réalité. Une demande d'aide à un service social peut-être plus grave, plus humiliante, moins futile qu'une demande de subside pour produire un spectacle. Mais le mécanisme en est le même. Il faut se justifier, fournir attestations, certificats, licence, faire montre de sa bonne foi, de sa volonté d'insertion, et accepter un contrôle de son mode de vie : avec qui vit-on ? Dans quelles conditions ? Plus l'allocation est médiocre, plus le contrôle devient aigue et inquisiteur. Il en est de même pour la culture. Plus les budgets baissent, plus on est sommé de soumettre des projets soumis à une bureaucratie kafkaïenne. Le ministère de la Culture assume de moins en moins sa mission d'aider les productions des artistes, et de plus en plus une mission de contrôle, de régulation, de labellisation. Comme pour le RSaste, la question n'est pas de donner des moyens de vivre, mais de manager les vies, de les assujettir à la doxa libérale et de créer autant d'artistes que d'auto-entrepreneurs. Ce que le RSaste et le solliciteur de subvention partagent c'est l'humiliation quotidienne. Cette humiliation se partage ensuite inégalement : le politique signifie à l'opérateur culturel que son activité n'est pas grand chose à ses yeux, l'opérateur culturel rappelle ensuite à l'artiste combien ils sont nombreux ceux qui veulent se produire sur scène, l'artiste oublie de reconnaître les amis susceptibles de lui demander de l'aide. Et tout le monde se tait.
Dernièrement, un groupe de précaires et de chômeur a interrompu une émission télévisée pour appeler à la grève des chômeurs. Cette grève doit concerner tous ceux qui de près ou de loin pensent que leur situation est précaire. Contre le fait du prince, contre la servitude volontaire, contre la prière, il faut se redresser et se battre pour nos droits. Ces droits ne sont pas discutables. Ils ne se décident pas au cas par cas. On ne les obtient pas par le concours, la lutte de chacun contre tous. Ces droits sociaux qu'ils s'appellent intermittence, retraite, sécurité sociale etc- n'ont jamais été obtenus par la prière, mais par la lutte.
Certes, il faut se battre sur les deux fronts : les subventions qui permettent de se rassembler dans un même projet, et de rendre celui-ci accessible au plus grand nombre. Mais aussi les droits sociaux qui permettent à chacun de choisir ses projets, et lui donne le temps de réfléchir, d'expérimenter, de sentir, d'apprendre ou de ne rien faire. Ce droit-là n'est pas réservé aux artistes. Le bon sens nous demande à ce que ces droits sociaux soient élargis à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui ont des employeurs multiples, des rémunérations variables, des contrats à durée déterminée.
La prière ne permettra pas d'obtenir ces droits. La lutte, oui.
Ce que nous défendons nous le défendons pour tous !
Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 3 mai 22h
29 mars, et après, sur le front de la culture?
Appel à la grève et à l'action dans le spectacle vivant le 6 mai
Nous étions environ 4000, le 29 mars, à manifester pour défendre le service public de la culture.
Mais il en faut plus pour interpeller des responsables politiques dont le silence est assourdissant, face à une entreprise de destruction concertée. Et pour convaincre les dirigeants des partis politiques d'opposition qu'une responsabilité culturelle, comme la vice-présidence d'une région, n'est pas un hochet que l'on distribue au gré des connivences et tactiques politiques, en dehors de toute considération sur le bilan et la compétence des élus en matière culturelle.
Face à l'incertitude (euphémisme) qui pèse sur la clause de compétence des collectivités territoriales et la catastrophe annoncée de la RGPP, nous nous associons bien volontiers à la journée de grève et d'action annoncée jeudi 6 mai prochain par la fédération CGT du spectacle. Pour les Parisiens, le rendez-vous de la manifestation est prévu à 14h30, au Cirque d'hiver, sachant que des actions sont aussi prévues en région.
Et par ailleurs, l'appel Impossible absence lancé par Cassandre/Horschamp va trouver une première prolongation, avec une rencontre publique le 31 mai au TGP /centre dramatique national de St-Denis, dirigé par Christophe Rauck, signataire de l'appel.
Faisons-nous entendre!
Source : http://www.microcassandre.org/
Art et culture : on mobilise dans la rue
Actuellement, l'art et la culture sont menacés par la remise en cause des principes et des moyens de l'intervention publique en faveur de la création artistique et de l'action culturelle : diminution des budgets et des subventions, Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), réforme des collectivités territoriales et suppression de la taxe professionnelle, précarité des artistes et techniciens intermittents du spectacle, mise en place du "Conseil de la création artistique" véritable contre-ministère présidé par Nicolas Sarkozy et animé par Marin Karmitz, les attaques sont nombreuses.
Face aux différentes mesures prises par le gouvernement, le monde artistique et culturel se mobilise pour exiger l'arrêt de ces contres-réformes et la mise en place d'un plan de relance et de développement pour l'art et la culture.
Le 29 mars dernier, une première manifestation pour défendre l'Art et la Culture a rassemblé 4000 personnes dans la rue à Paris et plusieurs autres centaines de professionnels à Lyon, Nantes, Bordeaux ou Angers. Le 10 avril, une journée portes ouvertes pour la culture et la connaissance en Île-de-France s'est déroulée dans plusieurs lieux culturels de la région parisienne.
La prochaine journée nationale d'actions aura lieu le 6 mai. Ce jour-là, tous les lieux artistiques et culturels sont invités à fermer ou à accueillir le public pour des réunions, débats forums etc… Entre temps, l'enjeu est de poursuivre et d'étendre la mobilisation.
Pour plus d'informations et signer les pétitions, consulter :
http://www.lacultureendanger.fr et http://www.fnsac-cgt.com/actulong.php?IDactu=24.
Le ministère de la Culture et le 104, même débâcle ?
Le 6 mai, journée nationale d'actions pour défendre l'art et la culture
- (manif à Paris à 14 h 30) ;
- et au 104, grand forum citoyen (de 18 h à 21 h) pour continuer à dire : « Un autre 104 est possible ».
La culture, ce n'est pas que des sous, mais quand même. L'argent, ça compte (doux euphémisme). Ou, en d'autres termes : pourquoi les adeptes de la secte du CAC 40 devraient-ils continuer à s'engraisser pendant que les artistes seraient condamnés à vivre d'amour et d'eau fraîche ? La question n'est pas nouvelle. Elle prend, sous le règne de Sarkozy 1er et de son délégué à « la culture de chacun » (Frédéric Mitterrand), un jour nouveau. La réforme des collectivités territoriales s'annonce, pour la culture et pas seulement, une arme de destruction massive. D'ores et déjà, asphyxiés par des charges nouvelles non compensées par l'Etat, les départements sont en train de retirer près de 20% des sommes attribuées à l'art et à la culture. Selon le SYNDEAC, par ailleurs, le ministère des Finances envisage de retirer 30 millions d'euros au seul secteur de la création dès 2011. Le prétexte en est la RGPP (Révision générale des politiques publiques) qui devrait se dire PGPP (Privatisation Générale des Politiques Publiques). Dans la foulée du 29 mars dernier, et à l'approche des festivals de l'été (2003, bis repetita), la CGT, le CRACC Ile-de-France, le SYNDEAC, et diverses organisations syndicales appellent à faire du 6 mai une journée nationale d'actions pour défendre l'art et la culture. A Paris, la manifestation s'ébrouera du Cirque d'Hiver, à 14 h 30, pour rejoindre le Centre Pompidou, via le Palais Royal. Autant dire que le trajet passera quasiment sous les fenêtres du ministre de la Culture. Celui-ci, M. Frédéric Mitterrand-Sourde Oreille, apprécie très modérément le rock, et en tout cas pas au Louvre : il vient d'interdire deux concerts qui devaient y être organisés, en juin, par Les Inrockuptibles. Cachez ce bruit que je ne saurais entendre, clame ce Tartuffe des basses-œuvres sarkoziennes. Le 6 mai, pour ne pas entendre le tintamarre qui sifflera sous ses fenêtres, espérons pour lui qu'il ait un bon fournisseur de boules Quiès !
Un autre 104 est possible, ça continue…
On ne nous fera pas dire que la droite et la gauche, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Quoique, alors même que sous la conduite de Martine Aubry, le parti socialiste semble se refaire une virginité conquérante, sur les questions de politique culturelle, ça reste morne plaine. Depuis le 1er avril, où à débuté « l'occupation » du Centquatre à Paris à l'appel deMouvement, le collectif « Un autre 104 est possible » n'a cessé de dire : on ne sortira pas de l'impasse actuelle s'il n'y a une large réappropriation citoyenne des enjeux de l'art et de l'action culturelle. Mais à la Ville de Paris, du cabinet de Christophe Girard (adjoint à la Culture) à la Mairie du XIXe, on ne l'entend pas de cette oreille. Depuis un mois, la réponse faite au collectif Un autre 104 est possible, qui demande accès à des salles pour pouvoir se réunir reste la même : c'est niet, au motif que ce mouvement est certes démocratique mais pas légitime ! Bertrand Delanoë n'a toujours pas fourni d'explication de texte quant à ce subtil distinguo. Et en attendant, le collectif Un autre 104 est possible est « invité » à louer des salles (à un tarif, d'ailleurs, passablement exorbitant) ; ce qui reviendrait à accepter de facto le principe poussé à outrance de commercialisation des espaces du Centquatre, établissement public de coopération culturelle ; principe de commercialisation que le collectif conteste précisément !
La divulgation par Le Monde d'un audit réalisé par l'ancien directeur financier du Centquatre semble avoir semé un vent de panique à l'Hôtel de Ville. Ce rapport est en effet accablant pour la Ville de Paris, qui a préféré ne pas le communiquer au Conseil d'administration du Centquatre. Sur son blog, Christophe Girard parle d' « une cabale contre le 104 ». Cabale, au sens figuré, selon le Petit Robert : « Manœuvres secrètes, concertées contre quelqu'un ou quelque chose ; association de ceux qui s'y livrent. » Le collectif Un autre 104 est possible répond : « Nous affirmons solennellement que l'action que nous menons au 104 n'est en rien une cabale : si nous nous concertons effectivement, espérant produire quelque intelligence collective, nos manœuvres n'ont rien de secret : depuis le premier jour de cette occupation, nous avons en effet, en toute transparence, placé le débat dans l'espace public. »
La Ville de Paris continue d'affirmer qu'un nouveau directeur sera choisi en juin. Une « short list » devait être présentée au Conseil de Paris, les 10 et 11 mai prochains. On apprend, dans le quotidien Métro, que la date est repoussée au Conseil de Paris des 7 et 8 juin. D'ici-là, de l'eau a encore le temps de passer sous les ponts. Dans un communiqué, les Verts estiment d'ores et déjà que « nommer une nouvelle direction sans refonte profonde du projet, ce serait s'obstiner dans l'erreur ». Ils rappellent qu'ils ont « regretté dès le début le statut d'E.P.C.C (Etablissement public de coopération culturelle) choisi pour cet équipement car il a contraint la direction à une commercialisation importante des espaces. »
Le collectif Un autre 104 est possible appelle à en débattre, lors d'un grand forum citoyen, le 6 mai, de 18 h à 21 h, au Centquatre même.
Crédits photos : La culture n'est pas à vendre ! Non à la suppression des compétences culturelles des collectivités ! Photo : Emmanuel Piau. Cette image fait partie d'un travail intitulé Tous ensemble, Portraits de la France qui manifeste, à voir sur le site du photographe.
Source : liste AG-IdF, reçu le 3 mai 20h