thème : éducation
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mardi 4 mai 2010 à 16h

2 parties : 1 2

Quels contours pour un espace d'éducation supérieure européen ?

le 4 mai à Paris

Dix ans après son lancement, le processus de Bologne est en crise. Dans presque tous les pays où il a été adopté, les réformes n'ont été que partiellement développées, se révélant inefficaces et inadaptées. À la lumière de cette crise, l'atelier permettra d'examiner non seulement les conséquences de ces réformes mais aussi les possibilités de transformation de l'institution universitaire, lesquelles peuvent créer un espace d'éducation supérieur commun et proposer des pratiques pour organiser et construire l'expérience concrète d'une éducation libre et autonome.

Avec : Alexei Penzin, Institute of Philosophy of the Russian Academy of Sciences-Moscow; Judith Revel, Université Paris1 Pantheon-Sorbonne; Gigi Roggero, Università di Bologna; Carlo Vercellone, Université Paris 1 Sorbonne; Sud-Etudiant; Edu-factory collective.

Source : message reçu le 13 avril 15h
Source : liste de diffusion Prep.Coord.Nat., reçu le 13 avril 19h


Processus de Bologne, transformations de l'université, luttes dans l'espace national

Le mardi 4 mai, de 16 à 20h en amphi K, aura lieu à Paris 1, Centre Pierre Mendès-France (Tolbiac), une rencontre organisée par Sud Etudiant Paris 1 et le collectif transnational Edu-factory, sur les transformations de l'université dans l'espace concerné par le développement du Processus de Bologne (lancé en 1999), et sur les formes résistance et de luttes qui ont été élaborées en retour.

Cette rencontre s'inscrit dans une suite de quatre, à Londres, Kluj, Paris et enfin Bologne, organisée par Edu-factory : le but est de mettre en perspective les différentes expériences de luttes et de voir comment et où elles ont été fécondes ; le but à plus large échelle est d'organiser la lutte au niveau européen.

Vous êtes donc tous cordialement invités à cette rencontre, qui se présentera sous la forme de brèves interventions et analyses de personnes ayant participé aux mouvements récents en France, en Italie et en Russie et ayant travaillé sur les processus à l'oeuvre (étudiants, enseignants, chercheurs), et surtout d'un débat largement ouvert. Venez le faire vivre ! Et faites tourner l'info si vous pouvez !

Adresse : 90 rue de Tolbiac, 75013, métro Olympiades ou Tolbiac.

http://bxl.attac.be/spip/IMG/png_dessin446_titom_processus_bologne.png

Processus de Bologne, transformations de l'université, luttes dans l'espace national

En France, depuis 2003, plusieurs mouvements étudiants (LMD, LRU, MDU) se sont opposés aux réformes universitaires. En réalité, ces réformes correspondent à l'application du processus européen de Bologne, lancé en 1999, qui prévoit la mise en concurrence progressive des universités, dans une logique de marchandisation du savoir. Elles organisent la privatisation des financements, une sélection accrue à l'entrée et la précarisation des personnels (B-IATOSS, enseignants/chercheurs...). Elles s'appliquent donc à toutes les composantes de l'université ; sous couvert d' « autonomie » accrue, c'est en fait une dégradation des conditions d'étude et de travail qu'on nous vend.

Des luttes ont aussi eu lieu dans l'ensemble de l'espace européen, où s'applique ce processus (Italie, Espagne, Allemagne, Autriche, Grèce, Croatie, Russie...) La logique à l'oeuvre ne concerne pas que les universités européennes, comme le montrent les mouvements récents dans les universités américaines, qui luttent contre des réformes similaires. Elle n'est pas non plus limitée à l'université, mais concerne l'ensemble des secteurs de la société (éducation, santé, transports, police), et comprend la précarisation générale des salariés, la fin de l'état providence, et l'entrée dans la sphère du privé d'un grand nombre d'activités d'utilité publique ; elle est étroitement liée à l'évolution récente du capitalisme mondial.

Dans ce cadre, il est important de s'organiser collectivement et très largement contre ces attaques, et de partager les expériences de luttes pour construire les luttes à venir. Dans les différents pays où des mouvements universitaires ont eu lieu des tentatives ont été faites pour imaginer des modes de fonctionnement alternatifs (lieux occupés, séminaires autogérés, réflexions sur les savoirs enseignés, liens entre l'université et les autres secteurs de la société) ; des modes de résistance au processus de Bologne ont été élaborés.

C'est dans cette perspective que nous invitons à participer au débat du 4 mai 2010 à Tolbiac, de 16h à 20h, en Amphi K, en présence de :

Alexei Penzin , (Institut de philosophie de l'Académie des sciences de Moscou), Gigi Roggero (Université de Bologne), Carlo Vercellone et Judith Revel (Université Paris 1), des membres du collectif transnational Edu-factory et de Sud étudiant.

Le processus de Bologne entre dans le cadre d'ouverture à la concurrence des services publics européen (université, santé, transports, éducation). Lancé en juin 1999, il a été signé depuis par 46 pays, dont la totalité de l'Union Européenne. Il a pour but officiel l'harmonisation des diplômes et l'accroissement de la mobilité européenne pour les étudiants et les chercheurs. En réalité, sous le nom d' « autonomie », il promeut la mise en concurrence des universités et des diplômes, le désengagement de l'Etat et l'uniformisation sur le modèle anglo-saxon - frais d'inscriptions compris. Il est théoriquement non contraignant, mais exerce en fait une contrainte diffuse sur tous les signataires, menant à une privatisation de fait de l'université, dont le rôle n'est plus de produire du savoir, mais d'être compétitive sur le marché global.

Source : http://nanterre.over-blog.com/article-process...
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article10163...
Source : http://paris.indymedia.org/spip.php?article10...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/12813