mercredi 14 avril 2010 à 15h
Rassemblement de soutien aux 6 étudiants syndicalistes gardés à vue
https://paris.demosphere.net/rv/12792
Le comité de mobilisation ainsi que les syndicats SUD Etudiant, CNT et FSE de Paris 1 appellent à se rassembler place du Panthéon (Paris 5e-RER Luxembourg) en face de la présidence de l'université le mercredi 14 avril à 15h00 après l'AG qui aura lieu à 12h00.
Ce rassemblement aura pour but d'affirmer le soutien des organisations syndicales et de la communauté universitaire aux étudiants gardés à vue suite à une plainte nominative de l'université à leur encontre pour une séquestration imaginaire.
Source : message reçu le 10 avril 01h
Militants en GAV : communiqué CNT-FTE/ SUD Étudiant
La CNT-FTE et la fédération SUD Etudiant condamnent fermement les convocations, suivies de mise en gardes à vues pour « séquestration », le 1e avril 2010, de six militants syndicalistes et associatifs de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, au commissariat du 14e arrondissement de Paris.
Cette stratégie d'intimidation de la part de l'administration universitaire, en collaboration avec la police, sévit depuis plus d'un an afin de faire taire toute critique et contestation d'ordre politique et syndical. Aujourd'hui, dans le cadre de la LRU, il faut « nettoyer » les universités pour mieux les vendre aux intérêts privés. Ainsi, obtenir des salles ou des amphis pour y tenir débat ou y projeter films et documentaires est devenu impossible pour les organisations les moins dociles. La répartition des locaux syndicaux est remise en cause au nom de leur redistribution selon la « représentativité » électorale de chaque organisation. Même le droit élémentaire d'afficher librement sur les panneaux syndicaux de la faculté est mis à mal. Tout discours critique est muselé.
L'action syndicale par délégation collective a toujours été utilisée pour obtenir satisfaction. Le recours à la justice pénale pour traiter des affaires politiques est un moyen de pression inacceptable : il confirme l'exercice d'une justice de classe quand d'autres se battent pour la justice sociale.
Ces mesures répressives s'inscrivent dans une logique sécuritaire, de flicage et de fichage systématique menée dans tous les secteurs du monde du travail. Ces derniers jours à Paris, dans un contexte toujours plus oppressif, les personnels des crèches People & Baby, en grève, ont été brutalement licenciés. Lors d'une manifestation anti-carcérale, dimanche 28 mars dernier, 110 personnes sur 200 ont été interpellées, devant la prison de la Santé, et placées en garde à vue. Cette semaine, plusieurs piquets de grève de sans-papiers ont été évacués par les forces de l'ordre dans les arrondissements parisiens.
Nous réaffirmons notre détermination à nous battre pour nos libertés politiques et syndicales.