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dimanche 2 mai 2010 à 15h

Les dimanches au musée

Laurent Bihl, historien spécialiste de l'image, qui a assuré à la Dionyversité un cycle sur la caricature et un autre sur le mouvement consommateurs, nous entraîne au Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis, lequel dispose d'une superbe collection de documents iconographiques sur la période qui va de la Commune à la Guerre de 14. Chaque premier dimanche du mois (avril à juin), de 15h00 à 17h00, notre intervenant nous propose une visite-conférence thématique.

- - - Rendez-vous directement au Musée de Saint-Denis, 22 bis rue Gabriel Péri, Métro Saint-Denis Porte de Paris (ligne 13).

Par Laurent BIHL


Dimanche 4 Avril 15h00 - Poulbot, enfant de Saint-Denis

On associe souvent à Francisque Poulbot un univers quelque peu lénifiant, peuplé de gosses gouailleurs qui usent leurs fonds de culotte sur les escaliers de Montmartre. C'est oublier que ce dessinateur a pu produire des couvertures pour L'Humanité de Jaurès, ou débuter par des motifs d'une violence et d'un engagement politique peu communs.

Au-delà de la redécouverte d'oeuvres soigneusement passées à la trappe de la mémoire, on se demandera comment un artiste indigné a pu ainsi se réfugier dans le consensus, et y gagner la gloire.


Dimanche 2 Mai 15h00 - Germinal et le mouvement ouvrier

Généralement produite pour égayer les "Unes" de rétrospectives larmoyantes ou pour illustrer les manuels scolaires, l'image du mouvement ouvrier en lutte est autrement plus dynamique et complexe qu'il n'y paraît.

Outre les barricades, elle offre un reflet sans équivalent des souffrances et frustrations sociales. Ces représentations forment un portrait en creux des luttes que les mouvements contemporains ne savent peut-être plus mener de façon aussi frontale.


Dimanche 6 Juin 15h00 - La propagande en 1914 : guerre et caricature

Si, comme l'a écrit Marc Bloch, « la fausse nouvelle est le miroir où la conscience collective contemple ses propres traits », comment qualifier l'incroyable mythification visuelle qui imposa une guerre "juste" aux yeux des Français de l'arrière, pour mieux camoufler l'horreur du massacre industriel ?

On tentera de cerner les raisons qui ont pu pousser la génération la plus insurgée des caricaturistes à entrer, la fleur au crayon, dans le rang des "bourreurs de crânes".

Il y aura aussi quelques réfractaires, bien sûr.

Source : http://www.dionyversite.org/hors-cycle_10-A.h...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/12752