jeudi 1er avril 2010 à 17h
People and Baby : pour que la petite enfance rime avec respect et pas avec business
https://paris.demosphere.net/rv/12661
Communiqué CNT
Suite à un mouvement de grève destiné à défendre de meilleures conditions de travail et une autre conception des pratiques professionnelles dans la petite enfance, six salariées, venant de créer une section syndicale, de la halte-garderie Giono, située dans le 13e arrondissement et gérée par la société "People and baby", se sont vu signifier une mise à pied conservatoire.
Pour justifier ces procédures, la direction de People and Baby évoque la question de l'hygiène de l'établissement. Pourtant, avant ce jour, aucune de ces salariées n'avait fait l'objet de la moindre sanction ou même de remarques sur ces questions.
La médecine du travail a d'ailleurs précisé que les faits qui pourraient être reprochés aux salariées ne sont pas de leur ressort mais de celui de la direction !
De son côté, l'inspection du travail a envoyé un courrier à la direction lui demandant de retirer ses sanctions.
Les parents ont également apporté leur soutien au salariées choqués que leurs enfants aient pu du jour au lendemain être confiés à des « inconnues » alors qu'ils étaient extrêmement satisfaits de l'équipe en place et de son projet pédagogique.
Aujourd'hui, la direction confirme sa volonté de licencier, ou de muter de force pour une salariée, la majorité du personnel de Giono ! Nous ne laisserons pas faire. La Confédération nationale du travail, en soutien à la section syndicale People and Baby et à sa Fédération santé-social, appelle à combattre le plus largement cette atteinte grave à la liberté syndicale.
Parce qu'une politique respectueuse de la petite enfance nécessite de bonnes conditions de travail pour les équipes ! Parce que le projet pédagogique doit primer sur les intérêts financiers ! Parce que se syndiquer et faire grève est un droit !
La CNT appelle à amplifier la mobilisation pour :
la réintégration dans la halte garderie Giono des salariées licenciées ou mutée de force
la suppression des heures supplémentaires « imposées » !
l'augmentation des salaires !
l'embauche de personnel compétent !
8 semaines de congés pour tous et toutes !
l'arrêt des vacances imposées !
le droit à la formation et à l'information !
D'ores et déjà, la CNT appelle à un rassemblement devant la mairie du 13e arrondissement de Paris, donneur d'ordre de People and Baby sur la halte- garderie Giono, Jeudi 1er avril, métro Place d'Italie, à partir de 17h
Solidarité avec les salariées licenciées de giono !
Pour que la petite enfance rime avec respect et pas avec business.
Suite à un mouvement de grève destiné à défendre de meilleures conditions de travail et une autre conception des pratiques professionnelles dans la petite enfance, six salariées, venant de créer une section syndicale, de la halte-garderie Giono, située dans le 13e arrondissement et gérée par la société "People and baby", se sont vu signifier une mise à pied conservatoire.
Pour justifier ces procédures, la direction de People and Baby évoque la question de l'hygiène de l'établissement. Pourtant, avant ce jour, aucune de ces salariées n'avait fait l'objet de la moindre sanction ou même de remarques sur ces questions.
La médecine du travail a d'ailleurs précisé que les faits qui pourraient être reprochés aux salariées ne sont pas de leur ressort mais de celui de la direction ! De son côté, l'inspection du travail a envoyé un courrier à la direction lui demandant de retirer ses sanctions.
Les parents ont également apporté leur soutien au salariées choqués que leurs enfants aient pu du jour au lendemain être confiés à des « inconnues » alors qu'ils étaient extrêmement satisfaits de l'équipe en place et de son projet pédagogique.
Aujourd'hui, la direction confirme sa volonté de licencier la majorité du personnel de Giono ! Face à cette mesure violente de la part du patronat à l'égard de salariées, nous devons agir. Un coup contre un et un coup contre tous.
Nous devons nous mobiliser sur deux sujets : la défense du droit syndical et d'une politique de petite enfance qui mettent les projets pédagogiques au-dessus des enjeux financiers.
Nous, syndicalistes, parents, habitants du quartier, militants politiques, associatifs ou simples citoyens, exigeons la réintégration immédiate, à la halte garderie Giono, de toutes les salariées mises à pied.
Nous appelons tous ceux qui le souhaitent à rejoindre notre comité de soutien et à diffuser autour d'eux ces informations.
Rassemblement devant la mairie du 13e arrondissement Jeudi 1er avril, métro Place d'Italie, à partir de 17h
Comité de soutien aux salariées de People and Baby : Organisations syndicales : UL CNT (Salpetrière, Cinémathèque, Paris 3 Censier, People and Baby…), CNT Santé Social et Collectivités Territoriales, UL CGT 13e, Section CGT BNF, CGT Pitié Salpetrière, SMIT CGT Salpetrière, SUD éducation 13e, SUD Pitié Salpetrière, SUD rail Rive gauche, SUD Culture BNF, SUD étudiant Paris 3 Censier, SUD Etudiant Paris 1, SNASUB FSU Paris 1, Fédération SUD Etudiant … Organisations politiques et associatives :
Contacts Téléphone : 06 19 34 51 27 / Courriel : sectionpetb@cntf.org
Pas de bébé à la consigne, pas de salariées licenciées !
La crèche Giono, à deux pas de l'hôpital de la Pitié Salpetrière, dans le 13ème arrondissement de Paris, est une structure municipale dont la gestion a été confiée en 2006 à une entreprise privée, People and Baby. Cette entreprise gère à elle seule une soixantaine de crèches et emploie environ 800 salariés. Accompagnant une logique de réduction de leur personnel et de privatisations, ces « délégations de services publics » permettent de se débarrasser à moindre coût de leurs obligations tout en arrondissant au passage les profits d'une petite « start-up » aux méthodes de management expéditives.
Sur le site de People&Baby, les édiles qui ont choisi l'externalisation de leur service public de la petite enfance ne s'embarrassent pas de détours dans l'argumentation de leur décision. Coût, rentabilité, souplesse dans la gestion du personnel : le discours est clair. Il faut faire des économies et déléguer au privé « plus efficace », tant pis si ce sont les salariées d'une part, les enfants et les parents d'autre part qui payent la différence !
À Giono, l'équipe a décidé de réagir face à la dégradation des conditions de travail et d'accueil des enfants : six salariées (sur neuf) ont monté une section syndicale fin 2009. Outre le fait que le droit syndical n'a jamais été respecté (refus d'allouer un local et des panneaux d'affichage, ce qui est prévu par le Code du Travail), ces salariées ont essuyé de multiples tentatives de pressions et d'intimidations du patron : sanctions injustifiées, pressions pour faire accepter une rupture conventionnelle de contrat (le fameux licenciement « à l'amiable » mis en place par la loi du 25 juin 2008)… Suite à une journée de grève le 1er mars, pour de meilleures conditions de travail et une autre conception des pratiques professionnelles dans la petite enfance, les grévistes se sont vues dès le lendemain notifier leur mise à pied conservatoire ! Celle-ci n'a bien entendu rien à voir avec l'exercice du droit de grève, le motif invoqué étant une « insubordination permanente » et des « manquement aux règles d'hygiène et de sécurité »… prétexte fallacieux, puisque ces problèmes n'avaient pas été évoqués dans de récents entretiens d'évaluation, et qui sera balayé par la médecine du travail, puisque c'est bien l'employeur qui est responsable de la sécurité aussi bien des salariées que des enfants ! Mais celui-ci ne se sent visiblement pas concerné par le code du Travail, puisque le 29 mars, 4 salariées recevront un courrier leur notifiant leur licenciement…
Un mouvement de soutien aux salariées de People and Baby se met en place, notamment autour d'un regroupement des parents et d'une intersyndicale. D'un point de vue juridique, une procédure en référé a été mise en place pour rétablir les salariées dans leurs droits, et l'inspection du travail a été saisie. Il faut bien sûr avant tout exiger la réintégration des salariées licenciées. Mais au-delà du respect des droits des salariées, la question du développement d'un véritable service public de la petite enfance (qui passe en premier lieu par une remunicipalisation des crèches confiées au privé), financé par les entreprises, pose également celle des droits des femmes, aussi bien dans les quartiers que dans les entreprises et dans les universités : celui-ci est en effet la condition première, pour les mères d'enfants en bas âge, de l'accès au marché du travail !
Face à ces agissements inadmissibles, nous appelons non seulement à accentuer la pression sur la direction de People and Baby, mais aussi à mettre la mairie devant ses responsabilités !
Rassemblement devant la Mairie du 13ème, Place d'Italie, Jeudi 1er Avril à 17H