thème : écologie
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mardi 23 mars 2010 à 19h

2 parties : 1 2

Les pensées critiques de la technologie

Dans le cadre de l'université populaire de Saint-Denis ( Dionyversité )

Thème du cycle :  La tyrannie technologique

ouvert à tous - entrée libre (mode d'emploi)

avec Patrick MARCOLINI

Tout au long des deux derniers siècles, l’histoire du développement technoscientifique a aussi été l’histoire de sa critique obstinée par des intellectuels venus de tous horizons.
Les romantismes anglais, allemand et français nés en réaction à la première révolution industrielle ; la sociologie allemande et les philosophies vitalistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècles, apparus au moment où la technique moderne pénétrait et transformait tous les secteurs de la vie sociale ; ou encore, après la Première Guerre mondiale et au moment où montaient tous les totalitarismes, les penseurs ayant puisé leurs outils de réflexion au sein de la phénoménologie, du marxisme non-orthodoxe ou du personnalisme :
ils se sont tous attachés à comprendre ce qui était en train de fabriquer un monde mécanisé, bureaucratisé, désenchanté, inauthentique.
C’est dans le retour à ces traditions de pensée que s’élaborent aujourd’hui les nouvelles critiques de la technoscience, qu’elles se définissent explicitement comme anti-industrielles, ou plus allusivement sous les noms de décroissance, d’antiproductivisme ou d’écologie radicale.

Patrick Marcolini, philosophe, est spécialiste des situationnistes et de la critique anti-industrielle.

Source : http://www.dionyversite.org/conf_jan_10_1.htm...


Cycle de la Dionyversité - université populaire de Saint-Denis

La tyrannie technologique

A travers ce cycle, on se propose de travailler la question de la technologie – en tant que technoscience, alliance de science et de technique réalisée par le capitalisme en vue de déposséder les travailleurs de leurs savoir-faire, puis la population entière de ses savoir-être – depuis le XIXe siècle.
À l’heure où toute opposition au nucléaire, au téléphone portable ou au numérique, peut valoir de se faire taxer de passéiste ou de réactionnaire, il est important de rappeler que dans un monde où le changement technologique permanent est devenu le dogme porteur du capitalisme, les réactionnaires sont en réalité précisément ceux qui veulent que rien ne change – c’est-à-dire que les gadgets continuent à déferler toujours plus vite – et que perdure la tyrannie technologique, au profit des nouveaux capitalistes issus de la révolution numérique.

Organisateur
Pierre MURATET


Mardi 2 Mars 19h00 - Technologie : la grande dépossession

avec Cédric BIAGINI & Guillaume CARNINO

Un bref panorama historique permettra de remonter aux prémices de la technologie (la guerre, la maîtrise du travail ouvrier par les entrepreneurs, etc.), pour en saisir ses multiples aspects en lien avec la crise écologique, sociale et politique contemporaine : transformation du rapport au temps, à l’espace, aux autres, à soi-même, à l’action, au savoir, à l’organisation, etc.

Cédric Biagini et Guillaume Carnino sont éditeurs (L’échappée), auteurs de La Tyrannie technologique. Critique de la société numérique. Ils ont fondé le collectif "Livres de papier".


Mardi 9 Mars 19h00 - Critiques de la société numérique

avec Cédric BIAGINI & Guillaume CARNINO

À l’aide des outils théoriques forgés durant la première séance, on se propose de détailler l’analyse du monde numérique contemporain grâce à de multiples exemples concrets (tentative de substitution du e-book au livre et de l’écran à l’écrit, disparition du social au profit d’une « dissociété » organisée en réseau, etc.) afin d’en cerner ses principaux aspects et dynamiques : idéologie « numériste », déferlement technologique, nouvel ordre numérique, etc.


Mardi 16 Mars 19h00  - Les résistances à la technologie, XIXe-XXIe siècle

avec François JARRIGE

À partir des analyses proposées dans les séances précédentes, il s’agit d’examiner quelques-uns des nombreux conflits sociaux suscités par la mécanisation durant la "Révolution industrielle".
L’ampleur des résistances et des violences varia selon les idéaux et les normes des communautés locales et professionnelles, en fonction des singularités des organisations productives. Alors qu’elles révèlent des expériences et des univers intellectuels riches, ces résistances furent progressivement disqualifiées et délégitimées par le discours conquérant du progrès, jusqu’à devenir invisibles et inaudibles.
Comprendre que le gigantisme technologique du capitalisme industriel n’est qu’un possible parmi d’autres, qui s’est imposé en disqualifiant d’autres trajectoires non advenues, c’est rendre pensable d’autres futurs.

François Jarrige, historien, a publié (en collaboration avec V. Bourdeau et J. Vincent) Les Luddites. Bris de machines, économie politique et histoire (éditions è®e), et Face au monstre mécanique. Une histoire des résistances à la technique (IMHO)


Mardi 23 Mars 19h00  - Les pensées critiques de la technologie

avec Patrick MARCOLINI

Tout au long des deux derniers siècles, l’histoire du développement technoscientifique a aussi été l’histoire de sa critique obstinée par des intellectuels venus de tous horizons.
Les romantismes anglais, allemand et français nés en réaction à la première révolution industrielle ; la sociologie allemande et les philosophies vitalistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècles, apparus au moment où la technique moderne pénétrait et transformait tous les secteurs de la vie sociale ; ou encore, après la Première Guerre mondiale et au moment où montaient tous les totalitarismes, les penseurs ayant puisé leurs outils de réflexion au sein de la phénoménologie, du marxisme non-orthodoxe ou du personnalisme :
ils se sont tous attachés à comprendre ce qui était en train de fabriquer un monde mécanisé, bureaucratisé, désenchanté, inauthentique.
C’est dans le retour à ces traditions de pensée que s’élaborent aujourd’hui les nouvelles critiques de la technoscience, qu’elles se définissent explicitement comme anti-industrielles, ou plus allusivement sous les noms de décroissance, d’antiproductivisme ou d’écologie radicale.

Patrick Marcolini, philosophe, est spécialiste des situationnistes et de la critique anti-industrielle.

Source : http://www.dionyversite.org/conf_mars_10_2.ht...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/12181