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mercredi 31 mars 2010 à 19h

Cycle 40 ans de FAL

Théologie de la libération aujourd'hui et perspectives

Mercredi 31 mars 2010 à 19h00

Espace Niemeyer Place du Colonel Fabien 75019 Paris Métro ligne 2 : Place Colonel Fabien

Pourquoi porter intérêt à la Théologie de la Libération ?

D’abord, parce que, contrairement à l’affirmation de Jean-Paul II, elle est loin d’être morte. Née du peuple, elle continue à récolter les graines semées dans son histoire. Elle s’élargit même à de nouveaux secteurs de luttes.

Les chrétiens présents dans tous les mouvements sociaux ne sont pas pour rien dans les changements progressistes intervenus en Amérique Latine (AL).

La foi religieuse - que nous la partagions ou non - et suivant la façon dont elle est vécue, peut être un facteur de progrès à prendre en compte dans la lutte pour la construction d’un autre monde possible. C’est ce qu’elle porte d’utopie, au-delà de l’horizon immédiat, qui est source d’énergie pour l’action.

Les chrétiens d’Amérique latine l’ont puisée dans une manière de lire la Bible et d’être à l’écoute de ce Dieu de Moïse qui dit : « J’ai vu la misère de mon peuple, et je suis résolu à le délivrer… Va maintenant faire sortir mon peuple d’Egypte » . Cette manière de lire est le meilleur vaccin contre un ennemi commun, le fondamentalisme : « Il n’existe pas de texte sans contexte », disait Paolo Freire.

Ensuite, parce que ce les formes d’exploitation en Amérique latine et en Europe sont structurellement liées et que nous avons à apprendre de la façon dont nos frères d’Amérique latine essayent de s’en libérer.

La force du peuple est première et toutes les déclarations hiérarchiques n’y pourront rien : voilà ce que nous dit la Théologie de la Libération. Ceci est vrai pour la société civile, ceci est vrai aussi pour les Eglises. Et la lutte pour la libération des peuples contribue aussi à libérer les Eglises.

Dans cette période de crise sociale, elle nous rappelle que dans nos sociétés, il y a des dominateurs et des dominés, et que ce n’est pas de charité ou d’aumône que nous avons besoin, mais de justice.

Elle réconcilie la révolution et la religion. Les humains n’ont pas seulement besoin de connaître, de savoir, mais de croire, d’espérer, d’imaginer. Croire donne de l’énergie. Nos manières de croire sont différentes. Ne faut-il pas à nouveau entrer en dialogue, mettre en commun nos énergies pour imaginer et construire l’avenir ?

Jean-Marie Héricher, Président de FAL et Miguel Donabin, membre du Bureau national.

Intervenants :

  • Michaël Löwy
  • François Houtart

Voir également la publication de FAL Mag 99 : Dossier La Théologie de la libération (4 euros + frais de port). Commandez votre numéro.

Source : http://www.franceameriquelatine.org/index.php...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/12089