thème : international
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mercredi 27 janvier 2010 à 18h30

Conférence Débat - 40 ans de France-Amérique-Latine

Re-militarisation et para-militarisation de l'Amérique Latine

Dans le cadre des 40 ans de notre association, nous avons le plaisir de vous présenter un cycle de conférences 

Animation du débat par Sophie THONON-WESFREID, Présidente déléguée de France Amérique Latine.

Intervenants :

  • Alain JOXE , sociologue et chercheur en géopolitique. Directeur d'études à l'EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), président du CIRPES (Centre Interdisciplinaire de Recherches sur la Paix et d'Etudes Stratégiques).
  • Braulio MORO, membre du Bureau National de France Amérique Latine

Présentation de la conférence :

Depuis 20 ans environs (la fin de la guerre froide) le concept de guerre parait se diluer ou devient flou de deux manières :

1. Dans le temps : la guerre n’a plus de limite temporelles : ni commencement (la « déclaration de guerre ») ni fin (la « victoire » d’un camp, la conquête la soumission ou la libération). On peut dire que la guerre contre l’Iraq a commencé lors de la Guerre du Golfe (de Bush père) et s’est à peine suspendue sous Clinton pour reprendre sous Bush fils et qu’elle n’est pas “finie” sous Obama. Idem la narco guerre d’Afghanistan. Israel Palestine est sans fin. La guerre narco-colombienne renaît sans cesse.

2. Dans l’espace : la guerre n’est plus une violence d’Etat externe , distincte de l’action de police interne. Même les Expéditions américaines se veulent des expéditions de police-justice, et en même temps elles violent sans frein le droit international et pratiquent le crime de guerre, selon l’ONU. Elles sont « hors la loi »

la plupart des guerres actuelles et en particulier les guerres d’empire, menées par les Etats-Unis, à partir des 5 grands commandements militaires américainsqui se partagent la planète entière, sont des guerres internes-externes.

Au niveau des acteurs : elles mettent en cause plutôt des communautés ou des identités ethniques ou religieuses que des classes sociales ou des Etats.

L’autofinancement des violences paraétatiques est assurée par les ressources narco.

Au niveau des moyens : Le Pentagone pratique des tactiques d’escalade sur un nouvel arsenal : un « rhéostat de violence » entre l’opération de police, la répression paramilitaire barbare déreglée, l’assassinat ciblé et la guerre totale avec moyens massifs de destruction.

• La « remilitarisation de l’Amérique latine », au sens d’une reprise apparente d’une « course aux armements » ne recouvre pas nécessairement la montée d’un « danger de guerre entre états ». C’est plutôt :

La généralisation d’un état de guerre permanent latent et tranfrontalier lié aux problèmes sociaux aux mouvements de population et aux systèmes d’économies délinquantes (maffias et narco-économie) produits pat la globalisation néolibérale et la crise financière et par les désastres écologiques locaux.

Le but impérialiste est la création et le « controle » des situations de trouble, si possible sans invasion massive, par surveillance modernisée (aérosatellitaire, électronique, robotique) et pilotage local des polices, des armées et des unités paramilitaires, qui sont inégalement corrompues selon les pays dans le libre marché de la violence qui se répand avec la narcoéconomie, du Brésil à la Grande Colombie et du Mexique et au Texas Californie.

• En se rapprochant des Etats Unis (situation du Mexique) ces conflits mettent en danger la stabilité du système central et déterminent des débats stratégiques et des contradiction internes à l’ « empire » ce qui favorise une certaine autonomisation des états de l’Hémisphère.

La création de cinq ou sept bases technico-militaires des Etats-Unis en Colombie, toutes sauf une à la frontiière vénbézuélienne, remplit un vide et peut servir à plusieurs stratégies.

On mettra l’accent sur la situation colombienne, un état paramilitarisé, placé au coeur de l’emprise « militarisée « des Etats Unis sur le système sud amércain. Un outil de l’extrême droite américaine.

La « solution guerre colombo-vénézuélienne » la promotion publicitaire de ce projet est recherchée par certains – vieille recette - Elle effacerait la complexité des lutees sociales au profit d’un choc de nationalismes rétros. Elle permettrait la continuité de l’économie narco, déviée déjà vers l’Equateur la cote pacifique et le Mexique. Affaiblissant le projet Obamiste de lutte interne aux Etats Unis contre la narcoéconomie.

Source : http://www.franceameriquelatine.org/index.php...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10755