mardi 26 janvier 2010 à 12h
Manifestation des infirmières et des personnels de soins contre les ordres professionnels
https://paris.demosphere.net/rv/10629
Trajet / parcours: départ 12h du Ministère de la Santé en direction de l'Assemblée Nationale
Toutes et tous à paris le 26 janvier à 12h devant le ministère !
C’est dans la rue qu’ça s’passe!
Source : http://www.sud-sante.org/spip.php?article703
Source : http://www.sante.cgt.fr/
Grève nationale des infirmières et des personnels de soins contre les ordres professionnels
CGT – CFDT – CFTC - FO – Snics FSU – UNSA santé
propose de franchir un nouveau palier de mobilisation le 26 janvier 2010 en proposant 9 lieux de manifestation sur l’ensemble du territoire national. L’intersyndicale s’inscrit dans la perspective d’un mouvement de plus en plus fort, regroupant toujours plus de professionnels pour exprimer leur refus des Ordres. Ce rapport de force est en construction.
Dans ce cadre l’intersyndicale appelle à une journée de grève et de manifestation le mardi 26 janvier 2010 dans neuf villes :
Paris-Lyon-Marseille-Montpellier-Toulouse-Bordeaux-Nantes-Rennes et Strasbourg
Nous invitons tous les professionnels à se rassembler en tenue de travail, pour exprimer leur refus des ordres professionnels.
Nous continuons à interpeller les élus de la Nation pour leur demander de déposer un projet de loi visant à l’abrogation des structures ordinales. Les manifestations pourront aussi se faire en direction des préfectures, des DRASS ou des DASS, partout où cela sera possible.
Pour les personnels réquisitionnés dans le cadre de la permanence des soins et opposés aux ordres professionnels : nous recommandons le port du Badge contre les ordres et la déclaration d’être solidaire du mouvement.
L’intersyndicale réaffirme son souhait de voir abroger toutes les lois ordinales votées contre l’avis des professionnels (87% des IDE n’ont pas participé aux élections ordinales, exprimant ainsi leur refus.) Plus que jamais, les professionnels ont besoin d’une véritable reconnaissance et surtout pas d’une mise en ORDRE ni aux ORDRES !
L’Intersyndicale réaffirme que les personnels :
- Ont besoin de moyens pour remplir leurs missions dans leur quotidien professionnel ;
- Réclament des effectifs supplémentaires pour améliorer les conditions de travail et les conditions de prise en charge des patients ;
- Réclament une revalorisation salariale qui reconnaisse leur qualification et leurs responsabilités !
Source : http://cgteduc93.free.fr/?+Greve-nationale-de...
Source : http://www.fosps.com/communique0001143c.html?...
Manifeste de la désobéissance infirmière.
Nous sommes plus de 500 000 infirmières à exercer aujourd’hui sur l’ensemble du territoire. Vous nous connaissez, nous vous prodiguons des soins ou nous vous conseillons à l’hôpital, en clinique, en cabinet, dans les centres de soins ou médico-sociaux, dans les écoles ou les entreprises.
Nous sommes titulaires d’un diplôme d’Etat et nous exerçons dans le respect des règles professionnelles et déontologiques strictes que nous confère notre décret de compétences, dans le secteur public comme le secteur privé. Et parce que vous avez eu affaire à nous, pour vous, vos enfants, vos parents, vous savez dans quelles conditions difficiles nous exerçons aujourd’hui notre métier et pour quels salaires peu attractifs…
Depuis le 21 décembre 2006 notre profession est placée sous la coupe d’un ordre professionnel contrôlant dorénavant l’accès à la profession et sa déontologie. Cet ordre nous impose de plus une cotisation (75 euros en 2009).
Depuis le 1ernovembre 2009, date limite d’inscription au tableau de l’ordre, (repoussée au 31/12 du fait de la résistance engagée) les infirmières qui ont refusé de s’inscrire sont entrées dans l’illégalité. Elles sont passibles de poursuites pour exercice illégal de la profession (article L. 4314-4 du Code de la Santé Publique).
Elles sont des dizaines de milliers à ce jour à refuser l’ordre et ne sont pas entendues bien qu’elles ne restent pas silencieuses. Nous sommes de celles-là.
Inscrites gratuitement, comme tous les professionnels de santé, au fichier ADELI (Automatisation DE LIstes)géré par les DDASS, nous n’avons commis aucune faute professionnelle. Pourtant nous n’avons aujourd’hui plus le droit d’exercer. En refusant de nous inscrire à l’ordre infirmier nous encourrons des peines de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Nous nous exposons également à une interdiction définitive ou temporaire d'exercer notre profession.
Comme les « désobéisseurs » de l’éducation nationale pour le maintien du soutien scolaire, comme les faucheurs volontaires d’OGM, comme les militants du Réseau Education Sans Frontière organisant la protection des enfants et des parents sans papiers, comme les 343 « salopes » en 1971 qui ont déclaré enfreindre la loi en pratiquant l'avortement alors que la loi l'interdisait,… nous déclarons entrer en désobéissance civile.
Nous refusons de nous inscrire à l’ordre parce que nous le jugeons illégitime à représenter et défendre notre profession (87% des infirmières ont boycotté les élections des conseillers ordinaux).
L’obligation d’adhésion pour avoir le droit de travailler est contraire aux principes démocratiques et constitutionnels instituant la liberté d’adhésion à une association ou un syndicat.
Comme les Masseurs-Kinésithérapeutes et les pédicures-podologues :
- nous refusons de nous inscrire parce que nous considérons que le contrôle de l’accès à la profession et sa régulation doivent rester de la seule compétence de l’Etat et non être dévolus à une officine privée.
- nous refusonsde nous inscrire parce que nous ne voulons pas être exposées à une nouvelle instance disciplinaire.
- nous refusons de nous inscrire enfin parce que l’inscription est assortie d’une cotisation obligatoire et que nous refusons de payer pour travailler.
Nous exigeons l’abrogation de l’ordre infirmier et appelons tous les professionnels à rejoindre le mouvement de résistance contre les ordres.
Source : http://www.contrordreinfirmier.org/Manifeste-de-la-desobeissance