vendredi 8 janvier 2010 à 18h
Les sans-papiers de Vitry continuent leur occupation du trottoir des impôts
https://paris.demosphere.net/rv/10590
Ils sont venus ici pour travailler ; mais l'État leur refuse le droit de vivre comme tout un chacun. Le 19 octobre, ne voulant plus se contenter d'attendre leur régularisation, ils ont décidé de se mettre en grève et d'occuper le centre des impôts de Vitry. La réponse du préfet fut cette fois rapide : le soir même il les faisait évacuer. Face aux policiers, les sans-papiers sont restés sur le trottoir ; et, malgré le froid, les pressions et les difficultés, ils y sont jour et nuit depuis plus de deux mois. Ils réclament leur régularisation, celle de tous les sans-papiers, et la liberté de circuler pour tous.
Les travailleurs sans-papiers paient cotisations, TVA et impôts, encore plus que les autres travailleurs : contraints, pour se faire embaucher, d'emprunter l'identité d'un camarade avec-papiers, celui-ci se retrouve à déclarer des salaires plusieurs fois supérieurs au sien, et donc dans une tranche d'imposition élevée. Les patrons le savent (parfois le demandent), l'État encaisse, mais ils n'ont aucun des droits qu'ont les autres travailleurs, et ils doivent vivre dans la crainte quotidienne d'une arrestation.
Par leur exemple et leurs actions, ils appellent tous les travailleurs sans-papiers à surmonter cette crainte et à se joindre aux milliers de sans-papiers déjà en grève. Puisque ces droits qu'ils n'ont pas sont enlevés progressivement à tous, ils appellent aussi les travailleurs avec-papiers à se défendre. Plus généralement, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité (ces valeurs de l'"identité nationale"), ils appellent tous et toutes à les rejoindre dans la lutte, à Vitry ou ailleurs.
Piquet de grève du Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry
81 rue Camille Groult
94400 Vitry-sur-Seine
La prochaine réunion du comité de soutien aura lieu vendredi 8 janvier 2010 à 18h, salle du château, 6 rue de Montebello, Vitry. Tout soutien est bienvenu.
"Notre lutte est juste et nous irons jusqu'au bout !"
Source : message reçu le 6 janvier 20h