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samedi 16 janvier 2010 à 11h

"Un foyer, une cuisine !"

Le Copaf et les comités de résidents des foyers de Paris appellent a se rendre sur la Place de l'Hotel de Ville le samedi 16 janvier 2010 à 11 heures pour exiger qu'une délégation des résidents des foyers soit reçue par M. le maire.

Un Foyer, une cuisine

C'est ce que nous voulons demander au maire de Paris,M. Delanoë. C'est pourquoi, nous lui demandons de nous recevoir.

Délégation massive samedi 16 janvier 2010 à Il h

Rendez-vous place de l'Hotel de Ville

Nous refusons de cuisiner et de manger seul dans notre chambrette. Nous voulons pouvoir cuisiner et manger collectivement. Nous refusons l'actuelle politique de sous-logement social et d'entassement en résidences sociales. On nous refuse le droit à la vie privée et tout droit de regard sur le devenir des espaces communs. On nous impose des règlements intérieurs de prison.

Les pouvoirs publics veulent casser nos collectifs et nos solidarités. Les cuisines collectives de Terres-au Curé et Clisson dans le 13°, celles de Charonne dans le 11°, de la Duée dans le 20°, d'Hautpoul dans le 19° ont été fermées. Certains foyers comme Vincent Auriol dans le 13° vont perdre leur cuisine collective dans leur réhabilitation. La cuisine de Bisson dans le 20° n'a pu être ouverte ... Nous voulons une cuisine collective adaptée dans chaque foyer, soit restaurant social, soit cuisine associative de résidents. Nous voulons des travaux des travaux d'aménagement et de mise aux normes de ces cuisines. Nous voulons une véritable concertation et donc que les résidents et leurs comités soient considérés comme des acteurs à part entière.

Comités de résidents de Paris, le 21 novembre 09.

Contacts: 06.09.52.43.54 - 06.87.61.29.77- 06.22.70.97.70 06.50.74.42.14

Pourquoi nous voulons une cuisine collective dans chaque foyer?

Nous qui vivons dans de tout petits espaces de 10 à 15 m2 toute une vie, nous refusons de cuisiner et de manger seul dans notre chambrette. Nous voulons pouvoir cuisiner et manger collectivement, soit dans un restaurant social avec vente de plats chauds (tieb, maffé, yassa, poulet-frites etc.) autour de 2 / 3 € le plat,soit une popote de résidents qui se regroupent et cotisent.

Cuisiner et manger ensemble permet:

  • la solidarité, nous faisons manger gratuitement les plus démunis, les chômeurs pauvres ...
  • la convivialité, nous mangeons en groupe -
  • un prix de revient plus bas car nous achetons en gros et pouvons stocker.
    Avec une kitchenette, pas de stockage, pas de conservation longue du poisson et de la viande, obligation d'acheter à la journée ...
  • d'éviter la dégradation accélérée des chambrettes.

Enfin, manger ne doit pas se faire sur le lit, dans la chambre, il faut un espace réservé qui porte le nom de cuisine et salle à manger. Aucun de tous les décideurs qui veulent nous obliger à manger seul dans notre chambrette, ne mange ainsi chez lui, dans sa chambre ou sur son lit. Nous refusons cette discrimination et ce mode de vie idiot.

La politique des « résidences sociales ».

Les pouvoirs publics ont décidé d'entasser les travailleurs vivant sans leur famille et toutes les «personnes en difficulté» dans des « résidences sociales ». Ce ne sont ni des résidences, ni du logement social HLM mais du sous-logement social, des espaces de relégation, d'encasemement, où les espaces collectifs sont de plus en plus réduits voire supprimés et où nous n'avons aucun droit. On nous refuse le droit à la vie privée, on nous refuse tout droit de regard sur le devenir de ce qui reste d'espaces communs. On nous impose des règlements intérieurs de prison. Les pouvoirs publics veulent casser nos collectifs et nos solidarités et nous faire passer pour des assistés irresponsables.

Que se passe-t-il aujourd'hui à Paris?

Les services vétérinaires de la Préfecture de Police inspectent nos cuisines collectives qui ont toutes été laissées à l'abandon et dont eux-mêmes se sont désintéressés pendant 40 ans. Ils exigent des travaux. Les gestionnaires,les propriétaires, les financeurs refusent de faire ces travaux. La Ville de Paris décide de ne laisser dans chaque arrondissement qu'une ou deux cuisines collectives, sans dialogue avec nous. En général, nous faisons plutôt des travaux pénibles et nous avons souvent des temps et conditions de transport également pénibles et, sans cuisine collective, nous sommes obligés, le soir, de courir encore pour acheter un tieb ou un maffé et pour préparer la gamelle du lendemain.

Ainsi, au mépris des résidents ont été fermées les cuisines collectives de Terres-au Curé et Clisson dans le 13°, celles de Charonne dans le 11°, de la Duée dans le 20°, d'Hautpoul dans le 19°. D'autres mauvais coups sont en préparation. Certains foyers comme Vincent Auriol dans le 13° qui vont être «réhabilités» vont perdre leur cuisine collective. La cuisine de Bisson dans le 20° n'a pu être ouverte ...

Nous voulons une cuisine collective adaptée dans chaque foyer, soit restaurant social, soit cuisine associative de résidents. Nous voulons des travaux d'aménagement de ces cuisines, de mise aux normes pour que chaque foyer ait rapidement les moyens de cuisiner et de manger collectivement. Nous voulons une véritable concertation, avec constitution de groupes de travail entre les gestionnaires, propriétaires, comités de résidents, Ville de Paris, Mairies d'arrondissement, Services vétérinaires ... pour avancer sur la normalisation des cuisines collectives.

Comités de résidents de Paris, le 21 novembre 09.

Contacts: 0609524354 - 068761 29 77- 0650744214 --
Collectif Pour l'Avenir des Foyers copaf@copaf.ouvaton.org Paris 06 87 61 29 77

Source : message reçu le 6 janvier 18h
Source : liste de diffusion infozone, reçu le 6 janvier 23h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10589